Documents de référence
« La politique est la forme la plus haute de la charité, car elle cherche le bien commun »
(Pape François)
Le monothéisme génère-t-il immanquablement l’intolérance et la violence ?
Rien dans le monothéisme n’implique la violence et le cas de l’islam est spécifique. Le christianisme n’est pas violent dans son message, mais il a pu l’être par lien excessif avec le politique. La violence des persécutions à son égard montre que l’intolérance est d’abord celle des idéologies dominantes.
Pourquoi est-il si compliqué de comprendre la laïcité ?
La difficulté vient de ce que le mot « laïcité » a plusieurs sens. Il peut désigner selon les cas une réalité juridique, trois notions idéologiques différentes et un phénomène sociohistorique de sécularisation.
L'Église doit-elle se mêler de politique ?
Il est légitime que les religions, qui proposent de « grandes options ultimes », se préoccupent de la vie des hommes sous tous ses aspects : culturels, moraux, sociaux, économiques. L’Église doit parler sur la place publique, mais elle n’a pas à agir comme un parti politique en vue de reconquérir ou participer à l’exercice du pouvoir.
Quel rapport y a-t-il entre la France et le christianisme ?
Les racines chrétiennes de la France et de toute sa culture sont une réalité centrale et incontestable : vouloir le nier en caricaturant le concept de laïcité, c’est attenter à notre civilisation et à notre identité profonde, les mettre en danger et nous empêcher d’en vivre.
Y a-t-il des guerres justes ?
S’il n’y avait pas de « guerre juste », toute résistance serait aussi injuste que toute agression. Mais chercher la paix et la justice par le moyen d’une action de force ne peut se justifier que de la part de l’autorité légitime, avec une intention droite, et si le bien commun est gravement mis en cause.
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L'Église n’entend pas exercer le pouvoir politique. Le Christ a clairement invité à ne pas mélanger « ce qui appartient à Dieu » et ce qui revient à « César », c’est-à-dire aux gouvernants (Luc 20,25). Mais d’une part la vision de l’homme qu’inspire la Révélation l’amène à contribuer au bien commun de la société sur beaucoup de questions qui touchent à l'éthique et aux « valeurs ». Comme le disait Paul VI dans son discours à l'ONU (1965), elle est « experte en humanité ». Et d’autre part, elle doit veiller à la liberté de conscience et de culte, ce qui l’amène à intervenir pour que les décisions prises et les lois ne s’opposent pas à l’exercice de ces droits et même les protègent.
Les chrétiens sont en revanche appelés prendre leurs responsabilités dans la vie politique en tant que citoyens. Il s'agit d'une exigence de la foi (Jean-Paul II), car le service du prochain est une manière éminente de pratiquer la charité (Pie XII, Paul VI). L’engagement ne suppose cependant pas la simple application de principes. Car si l’Évangile et la doctrine sociale que l’Église a été amenée à développer éclairent les enjeux moraux et spirituels, ils n’imposent pas une analyse infaillible de la situation, des rapports de force et des moyens disponibles, ni donc les solutions à retenir concrètement. C’est pourquoi des chrétiens peuvent se trouver dans des partis opposés, de même qu’ils appartiennent à des nations différentes sans que cela nuise à l’unité de la foi.