Prier est un des traits distinctifs de l’humanité. La grandeur de l’homme n’est pas une supériorité sur le reste du créé inconscient d’un au-delà, mais au contraire l’intuition qu’il existe une transcendance, avec laquelle il est possible d’entrer en rapport. La forme primitive de la prière est donc humble quête de faveurs venues d’en-haut. Les religions plus évoluées en viennent à élaborer des codes de communication avec le divin, comportant à la fois des rites (souvent sacrificiels) et du langage, censés susciter des réponses ou du moins des réactions. Le judaïsme et le christianisme ont révolutionné cette religiosité naturelle en découvrant que cette relation n’avait rien d’un marchandage ou d’une soumission, et s’égarait en se contentant de ce que l’homme pouvait imaginer, mais devait être inversée : c’est le Dieu unique qui prend l’initiative de se révéler ; il parle le premier, il appelle l’homme qui ne savait trop à qui s’adresser ; il lui fait connaître sa volonté et comment la faire;  il lui donne même les mots pour entrer en dialogue avec lui et avoir part à sa vie. La prière chrétienne est ainsi fondée sur l’écoute plutôt que sur la demande, et sur la Parole vivante de Dieu qui renouvelle ce que transmet l’expérience communautaire et éclaire les besoins personnels.

Les témoignages sur la prière, les invitations et les soutiens ne manquent pas, car quiconque est par là en relation avec Dieu sait devoir partager ce qu’il vit dans la liturgie, la méditation solitaire et l’écoute de Dieu, dans toutes les situations et malgré toutes les difficultés : des vidéos d’expériences, de témoignages et d’enseignements aident à s’élever et répondre à sa vocation d’être vraiment humain.