Vie morale > Église et politique

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Ce que dit la Bible sur le thème : Église et politique

Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. 

1Tm 2, 1-2

La charité… ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité.

1 Corinthiens 13, 6

La justice est la première voie de la charité ou, comme le disait Paul VI, son « minimum ». (Benoît XVI, La charité dans la vérité § 6)

Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir.

Mt 25, 34-36

Jésus leur dit : "Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous: au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur".

Mc 10, 42-43

Jésus refuse le pouvoir oppresseur et despotique des chefs sur les Nations, mais il ne conteste jamais directement les autorités de son temps.

Ils lui envoient alors quelques-uns des Pharisiens et des Hérodiens pour le prendre au piège dans sa parole.  Ils viennent et lui disent: [...] "Est-il permis ou non de payer l'impôt à César? Devons-nous payer, oui ou non?"
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit: "Pourquoi me tendez-vous un piège? Apportez-moi un denier, que je le voie."
Ils en apportèrent un et il leur dit: "De qui est l'effigie que voici? Et l'inscription?" Ils lui dirent: "De César."
Alors Jésus leur dit: "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu." Et ils étaient fort surpris à son sujet.

Marc 12, 13-17

"Jésus affirme qu'il faut donner à Dieu ce qui est à Dieu, en condamnant implicitement toute tentative de divinisation et d'absolutisation du pouvoir temporel: seul Dieu peut tout exiger de l'homme. En même temps, le pouvoir temporel a droit à ce qui lui est dû: Jésus ne considère pas l'impôt à César comme injuste." (Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise § 379)

De nouveau le diable le prend avec lui sur une très haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit: "Tout cela, je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage."
Alors Jésus lui dit: "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte."

Mt 4, 8-11

Jésus, le Messie promis, a combattu et a vaincu la tentation d'un messianisme politique. 

Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi ; modeste, il monte une ânesse, et un ânon, petit d'une bête de somme.

Mt 21, 5 cf. Za 9,9 ; Jn 12, 15

"Jésus ne se fonde pas sur la violence ; il n'engage pas une insurrection militaire contre Rome. Son pouvoir est d'un caractère différent : c'est dans la pauvreté de Dieu, dans la paix de Dieu, qu'il reconnaît l'unique pouvoir qui sauve." (J. Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth. Tome II, Paris 2011, p. 19)

Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution humaine: soit au roi, comme souverain, soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour punir ceux qui font le mal et féliciter ceux qui font le bien. Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. 

1P 2, 13-16

Il s'agit alors d'une obéissance libre et responsable à une autorité qui fait respecter la justice, en assurant le bien commun.

Ce que dit l'Église sur le thème : Église et politique

Avec le dessein de tout renouveler dans le Christ, saint Pie X chercha à prévenir les développements tragiques que préparait la situation internationale du début du siècle. L'Église se rendait compte qu'elle devait agir fermement pour favoriser et défendre des biens aussi fondamentaux que la paix et la justice face à des tendances opposées qui s'affirmaient dans le monde contemporain. Les Papes de la période pré-conciliaire se dépensèrent dans ce sens avec une grande détermination, chacun avec ses problèmes particuliers: Benoît XV fut confronté à la tragédie de la première guerre mondiale, Pie XI dut se mesurer avec les menaces des systèmes totalitaires ou non respectueux de la liberté humaine, en Allemagne, en Russie, en Italie, en Espagne et, encore avant, au Mexique. Pie XII intervint contre la grande injustice constituée par le suprême mépris de la dignité humaine qui sévit durant la deuxième guerre mondiale. Il donna des orientations très claires, même pour la naissance d'un nouvel ordre mondial après la chute des systèmes politiques précédents.
En outre, au cours du siècle, à la suite de Léon XIII, les Papes ont repris systématiquement les thèmes de la doctrine sociale catholique, exposant les caractéristiques d'un juste système dans le domaine des rapports entre le travail et le capital. Il suffit de penser à l'encyclique Quadragesimo anno de Pie XI, aux nombreuses interventions de Pie XII, aux encycliques Mater et magistra etPacem in terris de Jean XXIII, à Populorum progressio et à la lettre apostolique Octogesima adveniens de Paul VI. Je suis revenu moi-même à maintes reprises sur ce sujet: j'ai consacré l'encyclique Laborem exercens d'une manière particulière à l'importance du travail humain, tandis qu'avec Centesimus annus j'ai voulu réaffirmer la valeur de la doctrine de Rerum novarum cent ans plus tard. Dans l'encyclique Sollicitudo rei socialis, j'avais auparavant proposé à nouveau d'une façon systématique toute la doctrine sociale de l'Église dans le contexte de l'opposition entre les deux blocs Est et Ouest et du danger d'une guerre nucléaire. Les deux éléments de la doctrine sociale de l'Église — la sauvegarde de la dignité et des droits de la personne dans le cadre d'un juste rapport entre travail et capital, et la promotion de la paix — se sont retrouvés dans ce texte et ont été associés.

Jean-Paul II, Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente § 22

S’impliquer dans la politique est une obligation pour un chrétien. Nous chrétiens, nous ne pouvons pas "jouer à Ponce Pilate", nous en laver les mains : nous ne pouvons pas. Nous devons nous impliquer dans la politique, parce que la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité, parce qu’elle recherche le bien commun. Et les laïcs chrétiens doivent travailler en politique. Vous me direz : "Mais ce n’est pas facile !". Mais il n’est pas facile non plus de devenir prêtre. Il n’y a pas de choses faciles dans la vie. Ce n’est pas facile, la politique est devenue trop corrompue : mais moi je me demande: elle s’est corrompue, pourquoi ? Parce que les chrétiens ne se sont pas impliqués en politique dans un esprit évangélique ? Avec une question que je te laisse : c’est facile de dire "c’est la faute à untel". Mais moi, qu’est-ce que je fais ? C’est un devoir ! Travailler pour le bien commun est le devoir d’un chrétien ! Et tant de fois, la voie pour travailler est la politique. Il y a d’autres voies : professeur, par exemple, est une autre voie. Mais l’activité politique pour le bien commun est l’une des voies. Cela est clair.

Pape François, 7 juin 2013

Le Pape François a improvisé un dialogue spontané avec les jeunes, en mettant de côté le discours préparé (reporté ci-dessous), qu’il a résumé en improvisant, et a répondu à dix questions.

Il s'en trouvera sans doute qui, appliquant aux choses divines la courte mesure des choses humaines, chercheront à scruter Nos pensées intimes et à les tourner à leurs vues terrestres et à leurs intérêts de parti. Pour couper court à ces vaines tentatives, Nous affirmons en toute vérité que Nous ne voulons être et que, avec le secours divin, Nous ne serons rien autre, au milieu des sociétés humaines, que le ministre du Dieu qui Nous a revêtu de son autorité.
Ses intérêts sont Nos intérêts; leur consacrer Nos forces et Notre vie, telle est Notre résolution inébranlable. C'est pourquoi, si l'on Nous demande une devise traduisant le fond même de Notre âme, Nous ne donnerons jamais que celle-ci : Restaurer toutes choses dans le Christ. […]
Il en est, et en grand nombre, Nous ne l'ignorons pas, qui, poussés par l'amour de la paix, c'est-à-dire de la tranquillité de l'ordre, s'associent et se groupent pour former ce qu'ils appellent le parti de l'ordre. Hélas ! vaines espérances, peines perdues ! De partis d'ordre capables de rétablir la tranquillité au milieu de la perturbation des choses, il n'y en a qu'un: le parti de Dieu. C'est donc celui-là qu'il nous faut promouvoir; c'est à lui qu'il nous faut amener le plus d'adhérents possible, pour peu que nous ayons à cœur la sécurité publique. Toutefois, Vénérables Frères, ce retour des nations au respect de la majesté et de la souveraineté divine, quelques efforts que nous fassions d'ailleurs pour le réaliser, n'adviendra que par Jésus-Christ. L'Apôtre, en effet, nous avertit que "personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé et qui est le Christ Jésus" (1Co 3, 11). 

Pie X, Lettre encyclique E supremi, 4 octobre 1903

La violence n'instaure pas le royaume de Dieu, le royaume de l'humanité. C'est, au contraire, l'instrument préféré de l'Antéchrist - même avec une motivation religieuse idéaliste.

J. Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth, tome II, Paris 2011, p. 26

Il est certain que la norme fondamentale de l’État doit être la recherche de la justice et que le but d’un ordre social juste consiste à garantir à chacun, dans le respect du principe de subsidiarité, sa part du bien commun. C’est ce que la doctrine chrétienne sur l’État et la doctrine sociale de l’Église ont toujours souligné. D’un point de vue historique, la question de l’ordre juste de la collectivité est entrée dans une nouvelle phase avec la formation de la société industrielle au dix-neuvième siècle. La naissance de l’industrie moderne a vu disparaître les vieilles structures sociales et, avec la masse des salariés, elle a provoqué un changement radical dans la composition de la société, dans laquelle le rapport entre capital et travail est devenu la question décisive, une question qui, sous cette forme, était jusqu’alors inconnue. Les structures de production et le capital devenaient désormais la nouvelle puissance qui, mise dans les mains d’un petit nombre, aboutissait pour les masses laborieuses à une privation de droits, contre laquelle il fallait se rebeller. [...]

L’amour – caritas – sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour. Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain. L’État qui veut pourvoir à tout, qui absorbe tout en lui, devient en définitive une instance bureaucratique qui ne peut assurer l’essentiel dont l’homme souffrant – tout homme – a besoin : le dévouement personnel plein d’amour. Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente et domine tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne, dans la ligne du principe de subsidiarité, les initiatives qui naissent des différentes forces sociales et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide.

Pape Benoît XVI, Deus caritas est, 26 et 28

Selon le principe de subsidiarité, la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même. 

Là où existe une société de type pluraliste, il est d’une haute importance que l’on ait une vue juste des rapports entre la communauté politique et l’Eglise ; et que l’on distingue nettement entre les actions que les fidèles, isolément ou en groupe, posent en leur nom propre comme citoyens, guidés par leur conscience chrétienne, et les actions qu’ils mènent au nom de l’Eglise, en union avec leurs pasteurs.

Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes 76

En bref.

  • 1918 " Il n’y a d’autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui " (Rm 13, 1).
  • 1919 Toute communauté humaine a besoin d’une autorité pour se maintenir et se développer.
  • 1920 " La communauté politique et l’autorité publique trouvent leur fondement dans la nature humaine et relèvent par là d’un ordre fixé par Dieu " (GS 74, § 3)
  • 1921 L’autorité s’exerce d’une manière légitime si elle s’attache à la poursuite du bien commun de la société. Pour l’atteindre, elle doit employer des moyens moralement recevables.
  • 1922 La diversité des régimes politiques est légitime, pourvu qu’ils concourent au bien de la communauté.
  • 1923 L’autorité politique doit se déployer dans les limites de l’ordre moral et garantir les conditions d’exercice de la liberté.
  • 1924 Le bien commun comprend " l’ensemble des conditions sociales qui permettent aux groupes et aux personnes d’atteindre leur perfection, de manière plus totale et plus aisée " (GS 26, § 1).
  • 1925 Le bien commun comporte trois éléments essentiels : le respect et la promotion des droits fondamentaux de la personne ; la prospérité ou le développement des biens spirituels et temporels de la société ; la paix et la sécurité du groupe et de ses membres.
  • 1926 La dignité de la personne humaine implique la recherche du bien commun. Chacun doit se préoccuper de susciter et de soutenir des institutions qui améliorent les conditions de la vie humaine.
  • 1927 Il revient à l’Etat de défendre et de promouvoir le bien commun de la société civile. Le bien commun de la famille humaine tout entière appelle une organisation de la société internationale.
Catéchisme de l’Eglise catholique: La participation à la vie sociale. EN BREF.

Le bien commun de la société n'est pas une fin en soi; il n'a de valeur qu'en référence à la poursuite des fins dernières de la personne et au bien commun universel de la création tout entière. Dieu est la fin dernière de ses créatures et en aucun cas on ne peut priver le bien commun de sa dimension transcendante, qui dépasse mais aussi achève la dimension historique (CEC 1910). Cette perspective atteint sa plénitude en vertu de la foi dans la Pâque de Jésus, qui éclaire pleinement la réalisation du vrai bien commun de l'humanité. Notre histoire — l'effort personnel et collectif pour élever la condition humaine — commence et culmine en Jésus: grâce à lui, par lui et pour lui, toute réalité, y compris la société humaine, peut être conduite au Bien suprême, à son achèvement. Une vision purement historique et matérialiste finirait par transformer le bien commun en simple bien-être socio-économique, privé de toute finalisation transcendante, c'est-à-dire de sa raison d'être la plus profonde.

Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise § 170

Quand le pouvoir humain sort des limites de l'ordre voulu par Dieu, il s'auto-divinise et demande la soumission absolue; il devient alors la Bête de l'Apocalypse, image du pouvoir impérial persécuteur, ivre « du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus » (Ap 17, 6). La Bête a, à son service, le « faux prophète » (Ap 19, 20) qui pousse les hommes à l'adorer grâce à des prodiges qui séduisent. Cette vision désigne prophétiquement tous les pièges utilisés par Satan pour gouverner les hommes, en s'insinuant dans leur esprit par le mensonge. Mais le Christ est l'Agneau Vainqueur de tout pouvoir qui s'absolutise au cours de l'histoire humaine. Face à ce pouvoir, saint Jean recommande la résistance des martyrs: de la sorte, les croyants témoignent que le pouvoir corrompu et satanique est vaincu, car il n'a plus aucun ascendant sur eux.

Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise § 382

Les minorités ont le droit de conserver leur culture, y compris leur langue, ainsi que leurs convictions religieuses, y compris la célébration du culte.
Dans la légitime revendication de leurs droits, les minorités peuvent être poussées à rechercher une plus grande autonomie ou même leur indépendance: dans ces circonstances délicates, le dialogue et la négociation sont le chemin pour parvenir à la paix. Dans tous les cas, le recours au terrorisme est injustifiable et nuirait à la cause que l'on veut défendre.
Les minorités ont également des devoirs à remplir, dont en premier lieu la coopération au bien commun de l'État où elles sont insérées.

Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise § 387

Citations sur le thème : Église et politique

L'Opus Dei ne contrôle et ne prétend contrôler aucune activité temporelle : il veut simplement diffuser le message évangélique, suivant lequel Dieu demande à tous les hommes qui vivent dans le monde de L'aimer et de Le servir en se fondant précisément sur leurs activités terrestres.
En conséquence, les membres de Œuvre, qui sont des chrétiens ordinaires, travaillent là où il leur semble bon et de la façon qui leur paraît la meilleure ;
L'Œuvre ne s'occupe que de les aider spirituellement afin qu'ils agissent toujours selon la conscience chrétienne.

Saint Josémaria Escriva, homélie dans la cathédrale Saint Patrick, 26 juin 1998 (extrait)

"Le Da Vinci Code" caricature l'Opus Dei en le présentant comme une institution avide d'argent et de pouvoir. La seule chose qui préoccupe l’Opus Dei est d’aider les gens à faire grandir leur foi et à la vivre en harmonie avec leurs activités ordinaires. Ceci n’a rien avoir avec une quête de pouvoir ni une quelconque action politique. En témoigne cet extrait d’une déclaration du 27 février 2002 par le Cardinal Luciani (un mois avant d’être élu pape sous le nom de Jean Paul Ier) : « Les journaux s’occupent souvent de l’Opus Dei, mais avec de nombreuses imprécisions (...). L’extension, le nombre et la qualité des membres de l’Opus Dei ont fait penser à je ne sais quelles ambitions de pouvoir ou je ne sais quelle obéissance aveugle et grégaire. La vérité est autre : il n’y a que le désir de faire des saints, mais dans la joie, avec un esprit de service et une grande liberté ».

Le seul gouvernement auquel je crois est celui qui exerce une autorité morale. Moïse, Bouddha, Christ, voilà les grands législateurs, les autocrates véritables, qui gouvernaient non par la force, mais par la moralité, et dont le gouvernement était celui de l’amour, de la justice et de la fraternité.
Je ne crois pas en un parlement comme but final de leadership social, car il ne fait que compliquer la société humaine plutôt que de la simplifier. Le parlement devient un instrument pour duper les gens en ce qu’il les trompe à penser qu’il les représente réellement. Ils disent, « Vox Populi, Vox Dei, » [La voix du peuple est la voix de Dieu.], mais ce n’est jamais le cas; car la plus grande illusion est celle qui suppose que la société peut être améliorer par la loi.

Léon Tolstoï, Une comparaison entre l'Amérique et l'Europe, New York World, 7 février 1909.

Ne te sépare point de l'Église : aucune puissance n'a sa  force ! Ton espérance, c'est l'Église. Ton salut, c'est l'Église. Ton refuge, c'est l'Église. Elle est plus haute que le ciel et plus large que la terre. Elle ne vieillit jamais : sa vigueur est éternelle.

Saint Jean Chrysostome, Homélie