La Vierge Mère. Selon les évangiles, Marie, une jeune fille de Nazareth promise à un lointain descendant du roi David nommé Joseph et installé à Nazareth en Galilée (nord du pays d’Israël), accepta de devenir, par le don de l’Esprit de Dieu, la mère de son Fils unique afin que celui-ci prenne la condition humaine. C’est ainsi qu’elle donne naissance à Jésus. Elle n’est ensuite mentionnée qu’épisodiquement : lorsqu’elle et Joseph perdent l’enfant resté à Jérusalem au milieu des docteurs, aux noces de Cana, au pied de la croix où Jésus fait d’elle la mère de ses disciples et parmi les apôtres à la Pentecôte. Les chrétiens ont vite reconnu que Marie avait eu et continue de jouer un rôle décisif : elle est, avec son Fils, le prototype de l’humanité telle que la veut Dieu. Nous ne l’admirons pas seulement pour sa disponibilité, mais c’est toute sa vie qui est un modèle, elle est l’intermédiaire parfaite entre Dieu et les humains qu’elle accueille comme les frères et sœurs de son Fils, les soutenant dans leur cheminement et les entraînant avec elle dans sa relation priante à Dieu.

La fécondité du culte marial est à étudier et méditer. Aux yeux de l’incroyant, l’histoire de Marie est trop merveilleuse pour être crédible, d’autant plus que l’Église y a ajouté les dogmes de l’Immaculée Conception (la Vierge Mère elle-même conçue sans péché afin que le Fils de Dieu prenne une chair sainte et pure) et de l’Assomption (Marie accueillie corps et âme auprès de Dieu dès la fin de sa vie terrestre). Or tout cela est d’une cohérence parfaite et éclairante. C’est pourquoi depuis des siècles les humbles se tournent en masse avec confiance vers Marie avec une dévotion nourrie par des apparitions (Guadalupe, Le Laus, La Salette, Lourdes, Pontmain, Fatima, etc.) et renouvelée par des hommes et des femmes qui furent des mystiques autant que des hommes d’action tels que saint Bernard, saint Dominique, saint Louis-Marie Grignion de Montfort ou saint Maximilien Kolbe.