« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. » Après, ce n’est pas si sûr. Qu’est-ce qui demeure après la mort ? Pour parler de la vie éternelle après la mort qui fait partie de la foi chrétienne, nous n’avons que des images. Jésus lui-même en use à plusieurs reprises pour nous mettre en garde contre l’enfer : lieu ou plutôt situation où se trouvent les damnés, c’est-à-dire celles et ceux qui ne peuvent plus rien espérer. Cet état de coupure définitive d’avec Dieu est à peine concevable, mais il est une conséquence de la liberté accordée à l’homme. La bonté et la miséricorde de Dieu semblent incompatibles avec l’abandon des rebelles à leur triste sort. Mais il est non moins clair que nul ne peut être associé aux échanges de la dynamique divine et éternelle s’il refuse jusqu’au bout et malgré ce qu’il sait de retourner et de partager comme il peut l’amour qui lui est porté. L’enfer sera-t-il surpeuplé ou vide ? Il est impossible de répondre à cette question. La perspective de l’enfer ne doit pas stimuler la foi par la peur. La crainte de Dieu dont parle la Bible ne consiste pas redouter son châtiment, mais à prendre conscience des exigences de l’amour et de la liberté qu’il donne jusqu’au dernier souffle de chacun.

La simple possibilité de l’enfer manifeste la prodigieuse ampleur des enjeux et révèle a contrario ce que peut la liberté, nourrissant ainsi l’espérance. Dans cette section, on trouvera des études sur ce que la Bible et la raison nous disent de ce que peuvent être l’enfer et le jugement, ainsi que sur les représentations plus ou moins effrayantes qui en ont été données.