Documents de référence
Est-on assuré de bien agir quand on suit sa conscience ?
La personne qui agit contre sa conscience agit toujours mal. Mais cela ne permet pas de dire que celle qui suit sa conscience agit toujours bien : une des formes les plus dramatiques du péché est l’obscurcissement coupable de la conscience morale.
Qu’est-ce que la loi naturelle ?
L’homme peut connaître les inclinations fondamentales de sa nature en vue de son bien et les exprimer comme « lois naturelles » de son agir. Les philosophes antiques et les traditions de sagesses ont exprimé ce concept en des formules adéquates, que l’Église a reprises à la lumière de l’Écriture et de la Tradition.
Peut-on se passer de la loi naturelle ?
L’unité du genre humain, les droits de l’homme et la dignité de la personne reposent non pas sur des votes que d’autres votes pourraient annuler, mais sur l’objectivité de la loi naturelle, que Dieu nous appelle à chercher.
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Existe-t-il des lois non écrites et immuables ? Les Anciens étaient conscients que les lois humaines ne peuvent pas contrevenir à des lois plus hautes, qui conditionnent la survie de l’espèce : respect de la vie, de ce qui appartient à autrui et de la parole donnée, devoirs envers les ascendants et descendants, liens de famille, solidarité dans les épreuves, différenciation entre les sexes… Aujourd’hui, cependant, on en vient à se demander dans quelle mesure il est bon de rester soumis aux règles de la nature : les sciences et les technologies affranchissent de bien des contraintes et poussent à imaginer que la nature n’est pas un donné, mais que l’homme a désormais, et aura de plus en plus, les moyens de réaliser ce qu’il désire être et d’éviter tout ce qui le gêne dans l’immédiat. À la limite, la législation ne servirait plus qu’à légitimer ce que l’on peut faire, sans qu’il soit besoin de se préoccuper de savoir si c’est bien ou mal : il serait « interdit d’interdire », comme on disait sans réfléchir en mai 68. Les exemples ne manquent pourtant pas de catastrophes dues à la mise en œuvre sans frein de possibilités nouvelles : armements terrifiants, détérioration de l’environnement et des climats, réduction de l’humain à un matériau manipulable et jetable.
Une morale universelle existe, quelles que soient les tentations de l’oublier. Elle fait que les déclarations des droits de l’homme ne sont pas de pures conventions révocables à discrétion par leurs signataires. L’Église pour sa part maintient que, même si Dieu est méconnu ou ignoré, sa création porte la marque de sa Sagesse. Les lois inscrites dans la nature transparaissent donc dans les Dix Commandements reçus par Moïse (Ex 20, 1-18). La Bible et l’Évangile ne se contentent toutefois pas de formuler ces lois mais révèlent les exigences de l’amour dont la gratuité restaure le dessein créateur au cœur de la nature.