Documents de référence
Comment les « bienheureux » et les « saints » sont-ils reconnus et proclamés ?
La procédure est aujourd’hui très codifiée : l’enquête sur la « cause » doit déterminer si le « Serviteur de Dieu » a exercé les vertus chrétiennes à un degré héroïque ; il faut aussi la reconnaissance d’un miracle obtenu par son intercession.
La primauté de Pierre et de ses successeurs est-elle voulue par le Christ ?
La primauté a été instituée par Jésus et elle est nécessaire à l’unité de l’Église.
Pourquoi n’y a-t-il pas de femmes prêtres dans l’Église catholique ?
Ce n’est pas une question de discipline ou de droit. S’il en était ainsi, la règle pourrait être révisée. Le prêtre représente le Christ, Époux de l’Église. Il en va de la nature même du sacrement qu’il a reçu.
Qu’est-ce que l’infaillibilité pontificale ?
Dans des conditions très restrictives, le pape exprime infailliblement ce qui est vrai en matière de foi ou de mœurs, sans avoir à convoquer un concile œcuménique.
Qu’est-ce que la succession apostolique ?
Les évêques d’aujourd’hui sont reliés aux apôtres par une chaîne ininterrompue. Cette relation est un gage de fidélité à travers le temps et d’unité à travers le monde.
Top Articles (8)
Pour proposer un contenu intéressant sur ce thème
cliquez-ici0
commentaire
posté
Qu’est-ce que l’Église ? Vue de l’extérieur, c’est une institution qui se maintient depuis des siècles grâce à une structure pyramidale : au sommet le pape, entouré des cardinaux, pour la plupart archevêques de grandes villes et coordonnant plusieurs évêchés voisins, tous découpés en paroisses avec dans chacune au moins un prêtre en charge qui gouverne la communauté des simples fidèles du lieu. Cette vision est redoutablement superficielle. La meilleure définition de l’Église a été donnée à la fin du XVIIe siècle par Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), évêque de Meaux et grand prédicateur : « L’Église, c’est Jésus-Christ répandu et communiqué ». Le Christ a confié à ses apôtres de poursuivre sa mission sanctificatrice (c’est-à-dire de partage de sa sainteté comme Fils de Dieu) dans l’espace et le temps (c’est ce que signifie la catholicité), et il a choisi Pierre, qui s’installera à Rome, comme le premier d’entre eux pour assurer leur unité ; le pape est le successeur de Pierre et les évêques sont ceux des apôtres ; ils consacrent et envoient des prêtres afin qu’à travers eux, le Christ soit accessible à chacun. C’est pourquoi l’Église est dite « sainte, catholique, apostolique et romaine ». Ce n’est pas cette hiérarchie (autrement dit ce pouvoir reçu d’en-haut) qui « fait l’Église ». Ou plutôt, elle la « fait » en incorporant au Christ par le baptême (cf. 1 Co 6, 15 et 12, 27) et en le rendant concrètement présent à la messe, comme nourriture source de vie pour les baptisés assemblés, parmi lesquels Dieu appellera des prêtres au service de son Peuple. Selon la formule du théologien jésuite devenu cardinal Henri de Lubac (1896-1991), « l’Église fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Église ».
Le concile Vatican II a bien reprécisé (1964) la nature de l’Église en puisant dans la Tradition : elle est le Peuple de Dieu (Lumen Gentium, chapitre II), le Corps mystique du Christ (d’après le titre de l’encyclique de Pie XII en 1943). Ce peuple tout entier a une mission de prêtre (sacerdotale), c’est-à-dire d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le sacerdoce presbytéral (des évêques et des prêtres) est au service du sacerdoce commun (à tous les baptisés). Le Code de Droit canonique, révisé en 1983, marque clairement que tous les baptisés sont appelés à coopérer à la mission de l’Église.