Documents de référence
Peut-on admettre l’assistance médicale à la procréation (PMA) ?
La PMA change profondément le cadre et les conditions naturelles de la procréation humaine qui doit manifester le don total et fidèle des époux. En réduisant l’acte conjugal à sa seule dimension biologique, on crée un contexte déshumanisant qui n’est pas sans lourdes conséquences psychologiques.
Pourquoi plaider pour le respect inconditionnel de l’embryon humain ?
La continuité du développement de l’être humain à partir de la conception a été aujourd’hui scientifiquement prouvée : l’embryon est dès l’origine un nouvel individu humain, distinct de ses parents ; il se développe par lui-même et ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès lors. Il doit donc être respecté comme tout être humain.
L’embryon est-il une personne humaine ?
L’Église ne s’est pas formellement prononcée sur le moment précis de l’animation de l’être humain, mais elle a toujours invité à respecter la vie dès sa conception. La distinction parfois suggérée dans certains textes juridiques internationaux entre être humain et personne humaine est artificielle et sans fondement scientifique, ni philosophique.
Pourquoi refuser la pratique des mères porteuses (GPA) ?
La GPA (gestation pour autrui) aliène les femmes qui « prêtent » leur utérus, offense la dignité de l’enfant et abîme la relation materno-fœtale. La souffrance des femmes frappées par une stérilité utérine ne doit pas conduire à sa dépénalisation au nom du respect de la dignité humaine.
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Quand de nouvelles solutions créent de nouveaux problèmes. Alors que les sciences avaient surtout débouché sur une ingénierie traitant la matière pour améliorer les conditions d’existence, depuis la fin du XXe siècle, les biotechnologies permettent de manipuler le vivant (bios en grec). Le travail peut être fait sur des plantes, des animaux et aussi sur l’être humain. Mais jusqu’où peut-on aller ? Tout ce qu’il devient possible de faire est-il automatiquement bon ? Le désir de recourir à telle opération autrefois impossible et désormais disponible suffit-il à la rendre légitime ? Des problèmes inédits se posent ainsi, pour l’homme principalement au début (contraception ou procréation artificielle) et à la fin de sa vie (euthanasie ou quasi immortalité à travers le « transhumanisme »). C’est pour relever ces défis qu’est née une nouvelle discipline : la bioéthique où, aux côtés des scientifiques, médecins et techniciens, interviennent des juristes, sociologues, psychologues, philosophes et théologiens. L’enjeu est en effet de savoir quelles pratiques sont acceptables, voire peuvent constituer des droits – ce qui requiert une réflexion sur la personne humaine (ou anthropologie, du grec anthropos : homme) et sa place dans le monde, ainsi que sur les règles dont a besoin toute société.
La vision de l’homme que propose la foi chrétienne éclaire toutes ces questions. À cette lumière, l’avortement, la « procréation médicalement assistée » (PMA) et la « gestation pour autrui » (GPA : recours à « une mère porteuse »), aussi bien que le suicide assisté, l’élimination des incurables ou le fol espoir de prolonger indéfiniment son existence sur terre, ne renient pas seulement une sagesse multimillénaire : ces biotechnologies oublient l’égalité et la dignité de tous les êtres humains. La vie qu’ils reçoivent n’est pas à acheter ni à vendre, ni à s’approprier, ni à jeter, mais à offrir et transmettre dans la gratuité et l’abandon de l’amour qui la crée et lui donne d’affronter ses fragilités.