Comment les « bienheureux » et les « saints » sont-ils reconnus et proclamés ?
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1.
La pratique est ancienne. La demande vient souvent du peuple chrétien mais la décision appartient à l'autorité. A l'époque moderne et contemporaine, la procédure s'est codifiée.
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2.
Sur la réputation de sainteté d'un fidèle défunt, un groupe de chrétiens ou l'évêque lui-même souhaite ouvrir une « cause» de béatification.
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3.
L'évêque doit consulter ses confrères et recueillir l'avis favorable de Rome.
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4.
L'évêque nomme les personnes qui auront à mener les enquêtes sur les documents, les témoignages, les écrits et, éventuellement, la guérison qui pourrait avoir été miraculeuse.
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5.
Si les enquêtes aboutissent à une conclusion favorable, le dossier est transmis à Rome. La Congrégation pour les causes des saints doit dire si le « Serviteur (ou Servante) de Dieu » a exercé les vertus chrétiennes à un degré « héroïque». Il est alors déclaré « vénérable ». A la réponse positive sur l'héroïcité des vertus doit s'ajouter la reconnaissance d'un miracle, en relation avec le Serviteur de Dieu.
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6.
Ces conditions étant réunies, le pape peut alors proclamer la béatification. La célébration, désormais, a souvent lieu dans le pays d'origine. Si un nouveau miracle est reconnu et s'il paraît souhaitable d'étendre la dévotion à l'Église universelle, le pape procède à la canonisation, qu'il préside lui-même.
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7.
Si le Serviteur de Dieu a été mis à mort « en haine de la foi » - le martyre -, la procédure est plus simple.
Né en 1936 à Paris, ordonné prêtre en 1964, aumônier d’étudiants puis curé de paroisse et recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame, Monseigneur Perrier a été le premier directeur de Radio Notre-Dame, puis évêque de Chartres en 1990. Évêque de Tarbes et Lourdes pendant quinze ans (1997-2012), il a accueilli deux papes à la Grotte de Massabielle : saint Jean-Paul II en 2004 et Benoît XVI en 2008. Il se consacre aujourd'hui à approfondir le message que la Vierge Marie transmet à l'humanité.
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commentaire
posté
"La béatification d’un martyre ne requiert pas de miracle car le martyre témoigne déjà d’une aide spéciale reçue de Dieu". Il me semble que cette mort doit s'inscrire dans la continuité des martyres puisque, d'une part ce prêtre a été "égorgé" en plein "sacrifice"...d'autre part, cela donnerait une nouvelle image de la foi catholique dans notre pays et du service des prêtres qui continuent malgré leur âge jusqu'à la fin de leur vie ... ! Notre France a besoin que ce sacrifice de sa vie soit transcendé.... ! Ce prêtre a été tué le jour ou nombre de français et surtout de bretons honoraient Sainte Anne, "notre" grand-mère, ma Sainte Patronne. Je la prie pour qu'elle porte à Marie, mère de Jésus notre demande de béatification du Père Jacques Hamel.