Tout homme est affecté par le péché, le mal et la souffrance, qui marquent l’humanité. Si ce n’était pas le cas, nous n’aurions pas besoin d’un Sauveur, mais dans et par le Christ nous pouvons tous, jusqu’à la fin et quelles que soient nos fautes, être sauvés. Et un jour nous serons tous délivrés du péché et de la mort.
Le mal et la souffrance marquent l'ensemble de la lignée des hommes depuis l'origine
L’homme n’est pas seulement un individu, il fait partie d’une humanité dont il est solidaire. Le péché des origines concerne tous ceux qui viendront après. L’humanité a été voulue par Dieu comme un corps, comme une famille ; donc ce qui a blessé le premier blesse tous les autres après lui. Dieu n’a pas permis cela de gaieté de cœur mais parce qu’il y avait une issue derrière, qui est déjà indiquée dans La Genèse quand Dieu dit à Ève que de sa descendance jaillira celui qui écrasera le serpent du talon. Il y aura un jour une solution : la victoire sur le mal, au sein de l’humanité, par un descendant de la femme. Si le mal est un accident de parcours et non une donnée inscrite dans la nature, un autre acte de liberté peut changer le cours des choses. C’est possible, parce que le mal de l’homme n’est pas complet, il n’est pas comme celui des anges qui ont choisi frontalement de se séparer de Dieu.
L’homme n’est donc pas entier dans ses choix, c’est pour cela que ceux-ci sont rémissibles
Derrière la catastrophe première, il y a une rédemption possible. L’homme peut échapper à l’engrenage du mal, non de lui-même, mais avec le Christ qui renversera la logique du mal : « de même que par la désobéissance d'un seul homme, tous ont été constitués pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul tous seront constitués justes » (Romains 5,19). Si bien qu’à nouveau la communication passera entre Dieu et l’homme, permettant ainsi imperceptiblement de revivifier l’homme de l’intérieur jusqu’à un jour pouvoir lui rendre le bonheur auquel il était promis, avec la Résurrection.
Jésus est venu transformer, retourner et renouveler la condition humaine de l'intérieur
Au lieu d’affronter le mal, comme nous l’aurions fait en tentant de l’éradiquer de l’extérieur, ce qui ne ferait qu’aggraver les choses, parce que l’homme s’enfermerait dans sa situation, Dieu opère une grande manœuvre d’encerclement, laissant le mal continuer sa course folle et préparant par derrière ce qui sera sa vraie réponse, c’est à dire, de glisser dans l’aventure humaine son Fils. Lui, de l’intérieur va faire exactement le contraire du péché d’Adam, va transformer la situation devenue difficile de l’homme exposé à la mort et à la souffrance en gardant contact avec Dieu et ses frères, et en faisant en sorte que le piège dans lequel l’homme était entré soit complètement retourné de l’intérieur. L’homme affronté au mal se révolte ou se résigne sans amour, le Christ, lui, dans l’horreur la plus extrême continue d’aimer et de se donner. La résurrection est la réponse du Père, qui restaure l’humanité du Christ, prémices de la nôtre, corps et âme.
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J'attends toujours que quelqu'un m'explique ce que le mal NATUREL a à voir avec le péché de l'homme. Le mal moral, je comprends : Dieu a créé l'homme libre et s'impose de respecter absolument la liberté de ses créatures, quel que soit le mal qu'elles commettent. C'est, comme on dit familièrement, un peu fort de café (le libre arbitre d'Adolf Hitler a pesé plus lourd aux yeux de Dieu que la vie de millions d'innocents) mais au moins c'est compréhensible. Mais le mal naturel ? En quoi le péché de l'homme est-il lié aux tremblements de terre, aux tsunamis et aux épidémies ? D'autant que Dieu, nous dit-on, est le créateur de l'univers : "unum Deum, patrem omnipotentem, factorem coeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium " : Dieu a créé tout ce qui existe. Or le bacille de la peste existe (ça, c'est absolument incontestable, on peut le voir dans un microscope). Donc, le bacille de la peste a été créé par…, je vous laisse le soin de conclure.
Je rejoins totalement M. Dufour. Même sans connaître les services de cancérologie pédiatrique (expérience que je ne souhaite à personne pour l'avoir moi même vécue) n'importe qui sait que les forces de la nature commettent, de façon aléatoire, des dégâts dramatiques sur des foules d'innocents Devant ces faits, il faut être humbles et savoir garder le silence sans chercher à sauver nos convictions( trop vite enseignées et trop vite admises) par replâtrage théologique établissant artificiellement un lien avec un récit mythologique, qui a ses vertus, mais aussi ses limites.
Dieu aime sa création car il est bon. Dans le cas contraire il serait mauvais car il n’y a pas de dieu mi-bon / mi-mauvais qui serait différent d’un dieu totalement mauvais car il n’y a pas de demi-bien / demi-mal moindre qu’un mal total (il ne faut pas mesurer le mal en intensité de souffrance ou d’horreur mais en volonté de transgresser la bonté). En effet, le mal dénature le bien pour le manipuler en mal (Le pire mal c’est le dogme qui mélange la Vérité avec des faussetés car il tue toute capacité de discernement humain, il est mal absolu). Or, un dieu mauvais ne peut exister car s’il est le mal absolu il s’auto-détruit. S’il est mélange de bien et de mal il « travaille contre sa maison » c’est à dire que sa part mauvaise lutte contre sa part bonne, dès lors il provoque l’auto-destruction de ces deux visages, n’en pouvant privilégier aucun. Dieu veut donc le bonheur des êtres conscients qu’il a créé « à son image » (quant aux bêtes, plantes et micro-organismes, ils n’ont pas conscience d’un bonheur versus un malheur). Dieu aime sa création et il l’a faite bonne. Il ne faut pas comprendre bon avec plaisir des sens ou état de perfection immuable (absence d’aléas dangereux, de mort de maladie d’accident, omniscience permettant d’évité les aléas, liberté totale mais perfection des relations humaines - bien sur au sens égocentrique, absence de fatigue, d’effort, de nécessité de volonté). Une telle bonté est pure élucubration faite d’éléments incompatibles. La bonté dont on parle est celle qui, par exemple, permet la viabilité d’un écosystème. C’est aussi la liberté humaine, sinon nous serions tenus en camisole contre nos désirs, donc la liberté - qui est un bien - comprend aussi la possibilité de faire le mal. Dieu a déterminé le règles qui évitent la souffrance crée par le mal, ces règles sont la connaissance permise (produisant le bonheur) au milieu des connaissances possibles (produisant le malheur) ainsi que cela est dit dans le Livre du Deutéronome. Adam et Eve ont transgressé, car goûter au fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal c’est expérimenter le mal. Dieu le savait car le Christ qui est engendré et non pas créé, vrai Dieu né du vrai Dieu, « est ». S’il « est » de tous temps c’est qu’ontologiquement l’humain est pécheur et que Dieu veut atteindre son dessein qui est bon. Il faut donc une économie du salut qui passe par la mort (« tu mourra de mort » et non « tu mourra » comme cela se trouve dans certaines traductions illicitement tronquées). Par le péché d’un seul, la mort est entrée dans le monde. La mort est la seul opération de justice - et la justice est bonne - pour sortir de ce monde où règnent les maux de la nature et des méchants. Mourir signifie naître et vieillir. Prendre forme en agrégeant de la matière puis quitter la matière par décrépitude chimique, nécessite une biochimie dans un monde physiquement fait pour la liberté. Les aléas de la chimie sont alors inhérents au vivant et avec eux les maladies et les malformations. Et les différences entre les hommes aussi (sinon l’humanité est non viable), c’est à dire en langage humain les « supériorités » et les « infériorités », les chances et les malchances. Bien entendu, rien de toute explication ne peut adoucir une souffrance, mais cela peut faire comprendre à ceux qui en réchappent quelle est leur responsabilité de Charité. Et cela permet de voir le monde comme cohérent et non absurde, dans l’Espérance, à condition d’avoir la Foi en Jésus-Christ qui a accepté de souffrir injustement pour nous sauver.
Entrez dans un service de cancérologie pédiatrique, à part pleurer je ne vois pas ce que vous pourrez faire d'autre, en tout cas aucune explication ne tient et surtout pas la liberté de l'Homme; pour le petit malade et pour les siens admettons notre incompréhension et faisons silence en attendant l'explication de ce qui reste un scandale pour la raison. Nos pensées ne sont pas celles de Dieu...Assurément.
Dieu n'a pas créé le mal. C'est l'homme qui s'est laissé corrompre, il à usé de sa liberté il s'est détourné de Dieu en acceptant d'écouter le serpent (démon). le mal (la désobéissance ) s'est retourné contre lui, et nous voyons en Genèse 3 les conséquences. Dieu qui est bon et qui pardonne donne une chance à l'homme de se racheter. Son projet c'est de sauver l'humanité. C'est en regardant la croix que nous découvrons l'Amour infini du Père "Car le projet de Dieu était que le Christ soit instrument de pardon en son sang" (Rm 3, 25). "En effet, si la mort à frappé la multitude par la faute d'un seul, combien plus la grâce de Dieu s'est -elle répandue en abondance sur la multitude , cette grâce qui est donnée en un seul homme Jésus Christ" (Rm 5, 15) C'est par la foi que nous serons sauvés; Foi en Jésus Christ Unique Sauveur.
Où avez-vous vu écrit quelque part que la mort est une réalité de la nature dès l\'origine de la vie? Dieu n\'a aucun lien avec la mort. Lorsqu\'Il a insufflé la vie à ses créatures, Il n\'a pas insufflé la mort avec. Elle est une conséquence du péché des origines et l\'évolution n\'est pas le corollaire à la mort et n\'a d\'ailleurs aucun lien non plus avec Dieu. Quel est ce Dieu qui créerait des êtres animés imparfaits et qui attendrait des millénaires au gré du hasard que ces êtres s\'améliorent? Ce n\'est pas le mien. Quand on est parfait on crée parfaitement! Que ces êtres parfaits dans leur condition aient choisis de se souiller en se séparant de l\'être parfait, Celui-ci n\'y peut rien et n\'y est pour rien. Quand l\'homme a commis le péché des origines tout ce dont il avait la charge a été souillé. La terre, la nature, les animaux, tout. Une des conséquences de ce péché a été la mort, le mal et le mal n\'engendre jamais du bien comme la mort n\'engendre pas l\'évolution. La seule évolution que l\'homme a subi et tous les êtres de la Terre derrière lui c\'est sa régression suite au péché des origines.
La souffrance, comme la mort et les péchés sont les conséquences du péché originel. Adam et Eve n'étaient pas censés mourir avant de rejoindre le Ciel. Certains prophètes comme Elie ont pu accéder au Ciel sans mourir... Par ailleurs, il ne va pas de soi que la théorie de l'évolution soit aussi vraie que l'on veuille bien le faire croire ou le croire. On attend encore des faits observés et non pas de spéculations à partir de fossiles éparses. D'ailleurs, il est assez difficile de concevoir que Dieu ait été miséricordieux avec ses créatures vivantes s'il les avait créées successivement par une sélection des plus forts au détriment des plus faibles. La Vie dont nous parle Jésus dans les Evangiles n'est pas que biologique mais aussi et surtout spirituelle...Il est venu pour le salut de nos âmes et du monde, car l'homme par sa double nature matérielle et spirituelle est à l'intersection du Ciel et de la terre...Notre péché déséquilibre notre être et celui de la Création... Dieu a pris un risque en créant des êtres aussi libres que les anges et les hommes, ces êtres créés son image, comme des enfants ressemblent à leur père...
Merci, pour les paroles qui viennent de Dieu. Rassurante même si Dieu veut que je les lise bien maintenant , alors qu'un grand pan de ma vie c'est écoulé.J'en suis responsable, car je n'ai pas bien lu, bien vu, pas bien entendu. Que Dieu éclaire le monde.