La communion à l’Eucharistie est « le centre et le sommet de la vie chrétienne » (Vatican II)
« La communion sacramentelle en elle-même est vectrice de toutes les grâces, puisque ce sacrement est l’unique sacrement non seulement qui communique la grâce, mais qui contient l’auteur de la grâce » (saint Thomas d’Aquin). Tous les autres sacrements ne font que communiquer la grâce, ils sont des vecteurs, des transmetteurs de la grâce. L’eau du baptême avec les paroles du baptême, la sainte huile et les paroles prononcées pour la confirmation ; mais dans le Saint Sacrement, c’est et la grâce et l’auteur de la grâce qui est là, Jésus est réellement présent. Ce qui fait de l’Eucharistie le sacrement par excellence. C’est le sacrement source de tous les autres sacrements.
« En vérité, en vérité, si vous ne mangez pas mon corps et ne buvez pas mon sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jean 6,53)
Les Pères de l’Église disaient que c’est une revanche sur le péché originel car, de cet arbre magnifique au jardin d’Éden, où le fruit semblait beau à voir et bon à manger, nos pré-parents ont goûté la mort en mettant la main dessus. Et puis, de l’horrible arbre mort qu’est la croix, avec dessus un fruit qui n’a ni beauté ni éclat - le Christ -, quand on le reçoit à l’hostie, on reçoit la vie. C’est l’inverse de la logique de l’Éden. La vraie logique est que, de la mort de la Croix jaillit un fruit qui n’a ni beauté ni éclat et qui, quand on le reçoit en disant « amen », est le corps du Christ ; je reçois la vie et lui me transforme et me transfigure.
Il est très difficile de décrire l’union qui s’opère entre le Christ et nous à l’heure de la communion
Au moment où nous recevons en nous la présence réelle, Jésus n’est pas un contenu dans un contenant : nous sommes en lui au moins autant qu’il est en nous (Jean 6,56). Nous n’avons pas à l’imaginer transitant dans notre tube digestif, surtout que, les espèces étant rapidement dissoutes, la présence réelle disparait assez vite. L’union qui s’opère est beaucoup durable et mystérieuse. Elle s’apparente certes à la nourriture, puisque Jésus nous dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage » (Jean 6, 54-55). Mais, à la différence d’une nourriture ordinaire, elle n’est pas assimilée par nous, c’est elle qui nous assimile.
On ne peut pas s’empêcher de penser à l’union nuptiale qui se réalise dans un rapprochement où l’homme et la femme se donnent complétement l’un à l’autre
Saint Paul y fait sans doute allusion quand il considère que la fornication est en contradiction avec la communion au Corps du Christ, le chrétien formant avec lui un seul esprit - et un seul corps (1 Corinthiens 6, 16-17). Mais, là encore, l’image est insuffisante, car les époux restent malgré tout extérieurs l’un à l’autre.
La communion nous fait participer à la vie de l’Esprit, c’est le Seigneur Saint Esprit qui vient habiter en nous au moment où nous recevons le Christ en nous
C’est lui qui réalise l’unité maximale entre Jésus et nous, mais aussi avec tous nos frères chrétiens qui communient au même Corps. C’est lui qui construit ainsi l’Eglise. Dans les Eglises orientales, on chante au moment de la communion : « nous avons reçu le Saint Esprit ». C’est une grande lumière pour nous, qui nous amène à ouvrir plus large notre cœur et voir la communion comme l’entrée dans une nouvelle manière de vivre.
Les prêtres qui sont témoins des merveilles qui se passent dans le cœur des enfants au moment de leur première communion auraient beaucoup à raconter
Mais il n’y a pas que les enfants. L’Eucharistie fait des merveilles dans le cœur et même dans le corps des hommes. Il y a trois ans, j’ai connu un homme qui avait eu un grave cancer de l’œsophage ; il ne pouvait plus du tout déglutir, pas même une goutte d’eau, il fallait humecter le palais et la langue avec un coton-tige et il était sous perfusion pour la nourriture. C’était très lourd, il faisait encore des rayons, tout était grillé dans son corps. Un jour, il arrive à l’hôpital pour les rayons et dit à sa femme qu’il n’en pouvait vraiment plus. Elle lui proposa de l’emmener à la chapelle de l’hôpital pour confier tout cela à Jésus ; une messe y était célébrée. Au moment de l’Eucharistie, pris par le désir de communier, il avance communier, prend le Corps du Christ et l’avale. Il était incapable d’avaler une goutte d’eau. Tout à coup, il s’en rend compte et sa femme le regarde. Après, il est allé communier chaque jour, et cela continue encore aujourd’hui. Une goutte d’eau le fait hurler, une miette de pain est une torture, mais le corps du Christ descend en lui. C’est un miracle, ce n’est pas possible autrement. Les médecins n’y ont pas cru, ils lui ont dit qu’il mentait ; l’un d’eux est allé voir pour constater et a conclu que c’était vraiment un miracle. Scientifiquement, cela ne s’explique pas. Ce mystère des espèces reste un grand mystère. Il faut se dire que c’est Jésus qui est là et il faut adorer.
On pourrait finir par la belle histoire d’Imelda Lambertini …
Cette toute jeune novice dominicaine qui s’était battue pour faire sa première communion à onze ans (on ne la recevait à cette époque qu’après quatorze ans); et elle disait : « Je ne puis imaginer que, quand on a reçu le Corps du Christ, on ne meure pas après de joie ; on a reçu le ciel, Dieu est là, c’est inimaginable ». Après qu’elle eut enfin reçu la communion (de façon d’ailleurs assez miraculeuse), elle resta à genoux, prosternée pendant plus d’une heure. Quand les sœurs vinrent la chercher, elles la trouvèrent toujours dans la même position mais morte, partie vers le Seigneur.
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commentaires
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Belles et ferventes explications, une synthèse "nourrissante", merci père Nicolas. Peut-être aurais-je aimé que vous disiez un mot sur nos frères protestants, car le désaccord théologique entre eux et nous est ici capital. C'est peut-être naïf de ma part, mais je me demande toujours si 'l'erreur' qu'ils commettent (en croyant être justes) est grave ou pas aux yeux de Dieu. Si la charité est là, bien présente en eux, et que les deux commandements cités comme essentiels par Jésus sont respectés, est-ce que le défaut de foi dans la présence réelle est gravissime?
où là là ! comme ce que j'ai marqué vous déplaît au sujet de l'Eucharistie et le respect que l'on doit avoir, même le pape le dit plus de communion dans la main puisque vous ne l'avez pas publié ! c'est pas grave Dieu le voit LUI A moins que vous ne l'ayez reçu dans ce cas toutes mes excuses.
L'Eucharistie n'est pas une récompense, mais une source d'énergie pour rencontrer Dieu en son Fils le Christ et s'améliorer progressivement. On a besoin de cette Eucharistie pour être plus fort dans ce monde où rien est simple afin de faire progresser les 2 Commandements de Dieu les plus importants: le 1er : Tu adoreras Dieu seul le 2ème: Tu aimeras ton prochain comme toi-même et Jésus a ajouté: qui pêche contre l'Homme pêche contre Dieu.
Un grand Merci pour cet enseignement, je pense qu'il portera du fruit.....Jésus est VIVANT, IL est parmi nous ALLELUIA!!!!!
Je ne trouve pas les mots.
Merci pour cet enseignement qui nous rapproche encore plus de Jésus...
Je n'ai pas de mots pour dire ce que je ressens lorsque je reçois l'Eucharistie : c'est une joie ineffable. Et comme disait Elisabeth de la Trinité, " rien ne dit plus l'Amour de Dieu que l'Eucharistie : c'est l'union, la consommation, Lui en nous, nous en Lui ".
Merci pour ce cours qui va me permettre demain mercredi de présenter cette enseignement dans le groupe de prières En espérant que beaucoup changent leur façon de voir la présence réelle de notre Seigneur fraternellement
"Si nous comprenions vraiment ce que nous faisons en communiant, nous mourrions de joie". Le curé d'Ars
le christ est présent parmi nous il vraiment le sauveur j' aime demeuré dans le christ
GENIAL !ALLELUIA !
Merci beaucoup de l'enseignement (vivant, respectueux et ouvrant des perspectives) ! Il met des mots sur notre Foi, nous permettant ainsi de mieux nous rendre disponibles aux questions qui pourraient nous être posées ! Merci!
Soyez Bénis. Merci. Amen.
MERCI INFINIMENT ! GLOIRE A DIEU !