Vie morale > Sexualité

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Ce que dit la Bible sur le thème : Sexualité

L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. » À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.
Genèse 2, 23-24
Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !
Marc 10, 6-9

L'invitation à revenir au commencement formulée par Jésus et rapportée par l'évangéliste Marc. 

Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. Eh bien ! puisque l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même pour les femmes à l’égard de leur mari. Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée. C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église, parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l’Écriture : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église.
Ephésiens 5, 22-32

Jean-Paul II, dans sa Lettre aux familles commente précisément ce passage : « En désignant le mariage, et indirectement la famille, comme le "grand mystère" en référence au Christ et à l'Eglise, l'apôtre Paul peut redire encore une fois ce qu'il avait dit précédemment aux maris : "Que chacun aime sa femme comme soi-même". Il ajoute ensuite : "Et que la femme ait du respect envers son mari" (Ep 5,33). Du respect parce qu'elle aime et qu'elle sait être aimée. C'est en vertu de cet amour que les époux deviennent un don réciproque. [...] Saint Paul poursuit son exhortation, la reliant de manière significative au quatrième commandement : "Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur : cela est juste. "Honore ton père et ta mère", tel est le premier commandement auquel soit attaché une promesse : "Pour que tu t'en trouves bien et jouisses d'une longue vie sur la terre". "Et vous, parents, n'exaspérez pas vos enfants, mais usez, en les éduquant, de corrections et de semonces qui s'inspirent du Seigneur" (Ep 6,1-4). Donc, l'Apôtre voit dans le quatrième commandement l'engagement implicite au respect mutuel entre mari et femme, entre parents et enfants, reconnaissant ainsi en lui le principe de la cohésion familiale. »

Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »
Matthieu 19, 7-9

L'invitation du Christ à "revenir au commencement" pour comprendre l'harmonie des relations homme-femme dans le plan divin.

Moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.

Matthieu 5, 28

C'est dans le Discours sur la montagne que le Christ parle de la concupiscence et insiste sur le fait quel'adultère peut exister même sans passage à l'acte. 

Ce que dit l'Église sur le thème : Sexualité

5. L'innocence originelle, liée à l'expérience de la signification conjugale du corps, est la sainteté même qui permet à l'homme de s'exprimer profondément par son propre corps et ceci, précisément, grâce au "don sincère de soi". Dans ce cas, la conscience du don conditionne "le sacrement du corps": l'être humain se sent, dans son corps d'homme ou de femme, sujet de sainteté.
6. Ainsi conscient de la signification de son propre corps, l'être humain, en tant qu'homme et femme, entre dans le monde comme sujet de vérité et d'amour. On peut dire que Gn 2,23-25 raconte en quelque sorte la première fête de l'humanité dans toute la plénitude originelle de l'expérience de la signification conjugale du corps, et c'est une fête de l'humanité qui tire son origine des sources divines de la Vérité et de l'Amour dès le moment même de la création. Et même si, bien vite, sur cette fête originelle s'étendra l'horizon du péché et de la mort Gn 3, nous puisons une première espérance déjà dans le mystère de la création: c'est-à-dire que le fruit de l'économie divine de la vérité et de l'amour qui nous est révélée "à l'origine" est non pas la mort mais la vie, et non la destruction du corps de l'homme créé "à l'image de Dieu" mais plutôt "son appel à la gloire" Rm 8,30.

Jean-Paul II, Audience du 20 février 1980

A l'époque moderne […] le corps ne vit pas de l'esprit, et l'esprit ne vivifie pas le corps. Ainsi, l'homme cesse de vivre comme personne et comme sujet. Malgré les intentions et les déclarations contraires, il devient exclusivement un objet. Dans ce sens, par exemple, cette civilisation néo-manichéenne porte à considérer la sexualité humaine plus comme un terrain de manipulations et d'exploitation que comme la réalité de cet étonnement originel qui, au matin de la création, pousse Adam à s'écrier à la vue d'Ève : "C'est l'os de mes os et la chair de ma chair" (Gn 2,23). C'est l'étonnement dont on perçoit l'écho dans les paroles du Cantique des Cantiques : "Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ô fiancée, tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards" (Ct 4,9). Comme certaines conceptions modernes sont loin de la compréhension profonde de la masculinité et de la féminité offerte par la Révélation divine ! Cette dernière nous fait découvrir dans la sexualité humaine une richesse de la personne qui trouve sa véritable mise en valeur dans la famille et qui exprime aussi sa vocation profonde dans la virginité et dans le célibat pour le Règne de Dieu.
Le rationalisme moderne ne supporte pas le mystère. Il n'accepte pas le mystère de l'homme, homme et femme, ni ne veut reconnaître que la pleine vérité sur l'homme a été révélée en Jésus-Christ. En particulier, il ne tolère pas le "grand mystère" annoncé dans la Lettre aux Ephésiens [Eph 5], et il le combat de manière radicale. S'il reconnaît, dans un contexte de vague déisme, la possibilité et même le besoin d'un Etre suprême ou divin, il récuse fermement la notion d'un Dieu qui se fait homme pour sauver l'homme. Pour le rationalisme, il est impensable que Dieu soit le Rédempteur, encore moins qu'il soit "l'Epoux", la source originelle et unique de l'amour sponsal humain.

Jean-Paul II, Lettre aux familles

Toute la vie dans le mariage est un don ; mais cela devient particulièrement évident lorsque les époux, s'offrant mutuellement dans l'amour, réalisent cette rencontre qui fait des deux "une seule chair" (Gn 2,24). Ils vivent alors un moment de responsabilité spéciale, notamment du fait de la faculté procréatrice de l'acte conjugal. Les époux peuvent, à ce moment, devenir père et mère, engageant le processus d'une nouvelle existence humaine qui, ensuite, se développera dans le sein de la femme. Si c'est la femme qui se rend compte la première qu'elle est devenue mère, l'homme avec qui elle s'est unie en "une seule chair" prend conscience à son tour, sur sa parole, qu'il est devenu père. Tous deux ont la responsabilité de la paternité et de la maternité potentielles, et ensuite effectives. L'homme ne peut pas ne pas reconnaître, ou ne pas accepter, le résultat d'une décision qui a été aussi la sienne. Il ne peut pas se réfugier dans des paroles comme : "je ne sais pas", "je ne voulais pas", "c'est toi qui l'as voulu". Dans tous les cas, l'union conjugale implique la responsabilité de l'homme et de la femme, responsabilité potentielle qui devient effective lorsque les circonstances l'imposent. Cela vaut surtout pour l'homme qui, tout en étant lui aussi agent de l'engagement du processus de génération, en reste biologiquement à l'écart, puisque c'est dans la femme qu'il se développe. Comment l'homme pourrait-il n'en faire aucun cas ? Il faut que tous deux, l'homme et la femme, prennent en charge ensemble, vis-à-vis d'eux-mêmes et vis-à-vis des autres, la responsabilité de la vie nouvelle qu'ils ont suscitée.

Jean-Paul II, Lettre aux familles

L’éducation de l’amour comme don de soi constitue les prémices indispensables pour les parents appelés à donner à leurs enfants une éducation sexuelle claire et délicate. Devant la culture qui « banalise » en grande partie la sexualité humaine, en l’interprétant et en la vivant de façon réductrice et appauvrie, en la reliant uniquement au corps et au plaisir égoïste, le service éducatif des parents visera fermement une culture sexuelle vraiment et pleinement axée sur la personne : la sexualité, en effet, est une richesse de la personne toute entière – corps, sentiments et âme – et manifeste sa signification intime en la portant au don de soi dans l’amour. L’éducation sexuelle – droit et devoir fondamentaux des parents – doit toujours se réaliser sous leur conduite attentive, tant à la maison que dans les centres d’éducation choisis et contrôlés par eux.

Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 1981

Découvrez l'encyclique de Jean-Paul II publié en 1981 sur la famille dans le monde d'aujourd'hui. Le pape y réserve une large part à l'éducation affective et sexuelle des enfants. 

Les contraceptifs ouvriraient une voie large et facile à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité, la perte du respect de la femme  et,  sans plus se soucier de son équilibre physique et psychologique elle serait considérée comme un simple instrument de jouissance égoïste ; l’attitude des autorités publiques peu soucieuses des exigences morales; le fait de laisser à la merci de l’intervention des autorités publiques le secteur le plus personnel et le plus réservé de l’intimité conjugale

Paul VI, Humanae vitae, 17

Ce pronostic s’est hélas, amplement réalisé.

A la lumière de l’expérience de tant de couples et des données des diverses sciences humaines, la réflexion théologique peut saisir – et elle est appelée à l’approfondir – la différence anthropologique et en même temps morale existant entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques: il s’agit d’une différence beaucoup plus importante et plus profonde qu’on ne le pense habituellement et qui, en dernière analyse, implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l’une à l’autre. Le choix des rythmes naturels comporte l’acceptation du temps de la personne, ici du cycle féminin, et aussi l’acceptation du dialogue, du respect réciproque, de la responsabilité commune, de la maîtrise de soi. Accueillir le temps et le dialogue signifie reconnaître le caractère à la fois spirituel et corporel de la communion conjugale, et également vivre l’amour personnel dans son exigence de fidélité. Dans ce contexte, le couple expérimente le fait que la communion conjugale est enrichie par les valeurs de tendresse et d’affectivité qui constituent la nature profonde de la sexualité humaine, jusque dans sa dimension physique. Ainsi, la sexualité est respectée et promue dans sa dimension vraiment et pleinement humaine, mais n’est jamais «utilisée» comme un «objet» qui, dissolvant l’unité personnelle de l’âme et du corps, atteint la création de Dieu dans les liens les plus intimes unissant nature et personne

Jean-Paul II, Familiaris consortio, 32

Merci à saint Jean Paul II pour cette analyse perspicace et combien vraie de la différence anthropologique et en même temps morale, existant entre la contraception et le recours aux rythmes périodique.

Citations sur le thème : Sexualité

« Ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie ne vient pas du Père» (1 Jn 2,16)
Seigneur : nous voulons ce que Tu veux, mais nous peinons…
1° Donne-nous par Marie et Joseph, la grâce d’accomplir Ta Sainte Volonté, la grâce d’aimer dans Ta Sainte Vérité, la grâce du pur et Saint Amour, aujourd’hui, demain et toujours.
2° Donne-nous la grâce des renoncements nécessaires pour marcher à Ta suite en Enfants de Lumière. Donne-nous par Ta Sainte Famille de la Terre la douce et profonde grâce de l’Amour Trinitaire en Marie et Joseph, en Jésus Roi de l’univers.
3° Donne-nous la grâce de la vraie liberté, l’esprit de soumission à Ta Sainte Volonté, afin de marcher dans Ta lumière de Vérité, libérés des passions désordonnées, de l’esprit du monde et du péché, libérés du démon, unis à Jésus-crucifié.
4° Donne-nous des yeux qui aiment Te contempler, purifie nos regards pour ne plus convoiter (des yeux) ne plus s’approprier, ni vouloir posséder mais recevoir de Toi, l’âme-sœur, le frère et l’étranger avec un cœur d’Accueil pour Te louer, Te remercier.
5° Donne-nous des mains pour donner Ta caresse. Purifie tous nos gestes pour ne plus rechercher à convoiter la chair ni exciter les passions mais donner Ton Amour et Ta tendresse en chaque caresse comme une bénédiction.
6° Donne-nous un cœur qui aime à se donner. Purifie-les de tout manque à l’humilité, de tout orgueil (de la vie), et centrement sur soi en les comblant de Ton Esprit de Sainteté aimant ainsi à se donner pour Toi et dans ta joie.
Seigneur, non pas ce que nous voulons, mais ce que tu veux … Devenir et Etre en Toi : une Louange éternelle à Ton Amour Infini.

Pour les couples en quête du pur Amour
[J-Y Jaffré, 100 prières pour situations difficiles, Salvator, Paris 2014]

La norme éthique de l’acte conjugal qu’affirme Humanae Vitae /…/ interdit au regard des exigences de la vérité de l’amour et du don authentique des époux dans cet acte - de dissocier volontairement et artificielle l’union et la procréation.

Yves Semen, La sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la renaissance Paris 2004, p. 195

La chasteté ne doit pas seulement être considérée comme une capacité de résistance aux appels de la concupiscence, mais comme une condition positive de la richesse de communication des époux selon tous les registres  possibles de cette communication et pas seulement le registre sexuel. [...] 
Sous ce rapport, la continence périodique qui consiste à recourir aux périodes fécondes ou infécondes pour s’unir sexuellement selon un jugement libre et responsable, n’est pas une technique mais une éthique du don dont les époux chrétiens sont appelés à témoigner.

Yves Semen, La sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la renaissance Paris 2004, p. 209-211

Les journaux, publicités, livres, télévisions, radios à caractère pornographique connaissent une folle expansion. [...] Quelques pays ont tenté, timidement, de prendre des mesures de restriction. Ainsi, David Cameron a réussi à organiser un blocage partiel des sites pornographiques, déclenchant la fureur des porno-libertaires, alors même que les mesures prises restent fort peu contraignantes. La Russie de Vladimir Poutine, de son côté, semble plus volontaire : il y a quelques jours, un tribunal a ordonné la fermeture, sur tout le territoire russe, du site mondial pornographique Porn Hub. À ceux qui critiquent cette décision, le service de surveillance des médias russes répond qu’il vaut mieux se faire de vrais amis, plutôt que de naviguer dans du mensonge virtuel…

François Billot de Lochner (Liberté politique)

La luxure n'est pas le plus grave des péchés [... mais]  cette convoitise corrompt la nature et pas seulement la personne.

St Thomas d’Aquin, Somme théologique III Qu.65 a.1

... une sexualité,  qu’il faut bien appeler nihiliste,  annonce la fin du "moi", l’avènement d’un homme, d’une femme "sans qualités", l’évanouissement  de ces catégories que nous tenions pour consubstantielles à nous mêmes : le beau et le laid, le répugnant et le désirable, […] la liberté et la contrainte […] et à la fin, le masculin et le féminin.

Gilles Lapouge
[article ]