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cliquez-iciCe que dit la Bible sur le thème : Art et lettres
Car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur Auteur.
Tu es beau, le plus beau des enfants des hommes,
la grâce est répandue sur tes lèvres.
Aussi tu es béni de Dieu à jamais.
Moïse dit aux Israélites : "Voyez, le Seigneur a désigné nommément Beçaléel, fils de Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. Il l'a comblé de l'esprit de Dieu, d'habileté, d'intelligence et de savoir, pour toute sorte d'ouvrages; pour concevoir les projets et les exécuter en or, en argent et en bronze, pour tailler les pierres à enchâsser, pour tailler le bois et pour exécuter toutes sortes d'oeuvres d'art. Il a mis en son coeur, à lui ainsi qu'à Oholiab, fils d'Ahisamak, de la tribu de Dan, le don d'enseigner. Il les a comblés d'habileté pour exécuter toute sorte d'ouvrages, tous les ouvrages du ciseleur, du brodeur, du brocheur de pourpre violette et écarlate, de cramoisi et de lin fin, et du tisserand, de tous ceux qui font toute sorte d'ouvrages et de ceux qui conçoivent des projets. Beçaléel, Oholiab et tous les hommes à qui le Seigneur a donné l'habileté et l'intelligence pour qu'ils sachent faire tout le travail à accomplir au sanctuaire, feront tout comme le Seigneur l'a ordonné."
Chantez-lui un cantique nouveau, de tout votre art accompagnez l'acclamation!
Ce que dit l'Église sur le thème : Art et lettres
La beauté artistique suscite l’émotion intérieure, provoque dans le silence le ravissement et conduit à la « sortie de soi », l’extase où la personne se trouve comme transportée hors du monde sensible par l’intensité du sentiment éprouvé. Pour le croyant, la beauté transcende l’esthétique et le beau trouve son archétype en Dieu. La contemplation du Christ dans son mystère d’Incarnation et de Rédemption est la source vive à laquelle l’artiste chrétien puise son inspiration pour dire le mystère de Dieu et le mystère de l’homme sauvé en Jésus Christ.
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Les fleurs captieuses du mal fascinent : « Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme, ô Beauté ? », s’interroge Baudelaire. Et Dimitri Karamazov confie à son frère Aliocha : « La Beauté est une chose terrible. Elle est la lutte de Dieu et de Satan, et le champ de bataille, c’est mon cœur ». Si la beauté est image du Dieu créateur, elle est aussi fille d’Adam et Ève et à leur suite marquée par le péché. L’homme souvent risque de se laisser prendre au piège de la beauté prise pour elle-même, l’icône devenue idole, moyen qui engloutit la fin, vérité qui emprisonne, piège dans lequel tombent nombre de personnes, faute d’une d’une formation adéquate de la sensibilité et d’une juste éducation à la beauté.
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S’il existe un langage de la beauté, celui de l’œuvre chrétienne ne transmet pas seulement le message de l’artiste, mais la vérité du mystère de Dieu médité par une personne qui nous en livre sa propre lecture, non pour se glorifier, mais pour en glorifier la Source. L’analphabétisme biblique stérilise la capacité de compréhension de l’art chrétien.
Dans un monde submergé par l’image, l’image de toute sorte, violente, érotique, commerciale, l’image qui choque ou qui séduit, n’y a-t-il pas une soif de plus en plus grande de l’image pure, l’image sainte, l’image qui suscite la compassion, la joie, qui élève le cœur vers l’amour de Dieu et qui nous sensibilise à la vraie beauté, celle de Dieu et de sa création ? Soif de l’image « d’en haut », de l’image qui nous parle du monde de Dieu, qui nous transcrit une inspiration qui ne vient pas simplement des bas-fonds de notre subconscient, de nos désirs refoulés ou inassouvis, mais qui est reçue « d’en haut », dans une écoute et un accueil de ce que Dieu dit et donne à l’homme.
Le croyant d’aujourd'hui comme celui d’hier doit pouvoir être aidé dans sa prière et sa vie spirituelle par la vue d'œuvres qui tentent d'exprimer le mystère et jamais ne l'occultent , l'art pour l'art qui ne renvoie qu'à son auteur, sans établir un rapport avec le monde divin, n'a pas sa place dans la conception chrétienne de l'icône, et l’art sacré doit tendre à nous offrir une synthèse visuelle de toutes les dimensions de notre foi. Ainsi, l'art d'Église doit viser à parler le langage de l'Incarnation et, avec les éléments de la matière, exprimer Celui qui a daigné habiter dans la matière et opérer notre salut à travers la matière.
L’art est capable d’exprimer et de rendre visible le besoin de l’homme d’aller au-delà de ce qui se voit, il manifeste la soif et la recherche de l’infini. Bien plus, il est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien. Et une œuvre d’art peut ouvrir les yeux de l’esprit et du cœur, en nous élevant vers le haut.
Mais il existe des expressions artistiques qui sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière. Il s’agit des œuvres qui naissent de la foi et qui expriment la foi.
Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère.
Citations sur le thème : Art et lettres
Bien tard, je t'ai aimée, ô Beauté si ancienne et si neuve, bien tard, je t'ai aimée !
L'âme qui a été pleinement illuminée par la beauté indicible de la gloire lumineuse du visage du Christ, est remplie du Saint Esprit,... n'est qu'œil, que lumière, que visage.
Notre unique art est la foi et le Christ est notre chant.
Le poète dramaturge français Paul Claudel témoigne de la force interne de la liturgie dans le témoignage de sa conversion, pendant le chant des Vêpres, le Magnificat de Noël à Notre-Dame de Paris : « C’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant, mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être, d’une conviction si puissante, d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. »
La beauté ! Ce que je ne peux pas supporter, c’est que tel homme, de cœur élevé et même d’une grande intelligence, commence par l’idéal de la Madone pour finir par l’idéal de Sodome. Plus effrayant encore est celui qui, portant déjà l’idéal de Sodome dans son âme, ne rejette pas non plus l’idéal de la Madone, celui dont le cœur brûle pour lui et qui brûle en vérité, en vérité, comme en ses jeunes années d’innocence. Non, la nature de l’homme est large, trop large même, moi je la rétrécirais. C’en est intolérable, voilà ce qu’il en est ! Ce qui à la raison paraît être une honte est, pour le cœur, une beauté. Est-ce dans Sodome qu’est la beauté ? Crois bien que c’est précisément dans Sodome qu’elle est pour l’immense majorité des gens. Connaissais-tu ce mystère ? L’horrible, c’est que la beauté est une chose non seulement terrible, mais aussi mystérieuse. C’est le diable qui lutte avec Dieu et le champ de bataille est le cœur des hommes. Du reste, on ne parle jamais de ce qui vous hante.