Théologie > Marie de Nazareth

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Ce que dit la Bible sur le thème : Marie de Nazareth

Mais Marie dit à l'ange: "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?"

L'ange lui répondit: "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile;  car rien n'est impossible à Dieu."

Marie dit alors: "Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole!"

Et l'ange la quitta.

Luc 1, 34-38

La figure de Marie de Nazareth projette une lumière sur la femme en tant que telle du fait même que Dieu, dans l'événement sublime de l'Incarnation de son Fils, s'en est remis au service, libre et actif, d'une femme.  (Jean-Paul II, Redemptoris Mater § 46)

« Courage, Vierge féconde ! Tu as donc résolu de t’offrir vierge au Christ, mais tu ignores que tu dois lui être offerte aussi comme mère ! Tu choisis d’être vouée au mépris en Israël, et pour plaire à celui à qui tu t’es vouée, tu braves la malédiction de la stérilité ; mais voici la malédiction changée en bénédiction et la stérilité compensée par la fécondité. » (Saint Bernard)

Quand la nuée couvrit la Tente de la rencontre, la gloire du Seigneur, sa Shekinah remplissait le lieu (Ex 40,34-35). De même, Marie sur laquelle descend l’Esprit Saint est le lieu de la présence divine. Ainsi, les images de l’Ancien Testament nous permettent de comprendre que, dans le récit de l’Annonciation, les titres de Jésus « saint » et « Fils de Dieu » sont donc à entendre au sens fort du terme.

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit: "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi."  A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation.  Et l'ange lui dit: "Sois sans crainte, Marie; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.  Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus.  Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père; 33 il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin."

Luc 1, 26-28

L'Esprit, qui avait déjà répandu en Marie de Nazareth la plénitude de la grâce, forma en son sein virginal la nature humaine du Christ. (Jean-Paul II, Redemptoris Mater § 1)

[Sur la croix, au calvaire] Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voilà votre fils." Ensuite il dit au disciple: "Voilà votre mère." Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Jean 19, 26-27

La Mère du Christ, se trouvant directement dans le rayonnement de ce mystère où sont impliqués les hommes -tous et chacun-, est donnée aux hommes -à tous et à chacun- comme mère. (Jean-Paul II, Redemptoris Mater § 23).

Jésus n’aurait pas confié Marie au disciple au pied de la Croix (Jn 19, 26) s’il avait eu des frères de sang. Si Marie s’était remariée après son veuvage ou si elle avait eu d’autres enfants, elle n’aurait pas pu quitter les siens pour aller chez le disciple. Athanase, Hilaire, Epiphane et Jérôme y voient confirmée la virginité perpétuelle : Si Marie avait des fils et si son mari était encore en vie, pour quel motif le Christ aurait-il confié Marie à saint Jean ?

De plus, si l’on regarde le récit de la Passion selon saint Marc, on comprend que Jacques, Joset (Mc) ou Joseph (Mt) - les premiers deux frères de Jésus nommés en Mc 6,3 et Mt 13,55 - étaient très probablement les fils d’une Marie différente de la mère de Jésus. Marc dit en effet : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé » (Mc 15,40). Cette « Marie » est encore appelée plus loin « Marie, [mère] de Joset » (15,47), puis « Marie [mère] de Jacques » (16,1). Lc 24,10 aussi fait mention de « Marie, celle de Jacques ».

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel

Isaïe 7, 14

Même si la tradition hébraïque, le Midrash Rabbah sur Exode 18, 5 interprète Isaïe 7, 14 en disant que l’enfant de la femme enceinte est tout simplement Ezéchias, et même si certains exégètes chrétiens ont suivi le midrash juif, cependant, dit Benoît XVI, cette lecture n’est qu’une hypothèse « qui ne peut être vérifiée d’aucune façon », et il convient de lire le texte d’Isaïe 7, 14 comme « une question ouverte », une parole « adressée à l’humanité » (J. RATZINGER, BENOIT XVI, L’enfance de Jésus, Flammarion, Paris 2012, p. 74-76).

Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie de [grec: « ‘ek »] laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ (ou Messie)

Matthieu 1, 16

La forme passive « De laquelle fut engendré » constitue une rupture dans la généalogie ; le manque de complément d’agent peut être considéré sans difficulté comme un sous-entendu de l’action divine.

La fonction maternelle est accomplie par Marie, et indiquée avec une préposition identique à celle qui est utilisée pour les autres femmes de la généalogie.

Ce que dit l'Église sur le thème : Marie de Nazareth

Éphèse, Latran I et II, Tolède, Constantinople 

Les conciles sur la virginité de Marie

Synthèse des décisions des premiers conciles sur la virginité de Marie. 

Enrichie dès le premier instant de sa conception d’une sainteté éclatante absolument unique, la Vierge de Nazareth est saluée par l’ange de l’Annonciation, qui parle au nom de Dieu, comme "pleine de grâce" (cf. Lc 1, 28). Messager céleste auquel elle fait cette réponse : "Voici la servante du Seigneur, qu’il en soit de moi selon ta parole"(Lc 1, 38). Ainsi Marie, fille d’Adam, donnant à la Parole de Dieu son consentement, devint Mère de Jésus et, épousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant, au mystère de la Rédemption.

Lumen Gentium, 56

Marie – Mère du Christ, Mère de l’Eglise (en bref)

La Très Sainte Vierge Marie, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut enlevée corps et âme à la gloire du ciel, où elle participe déjà à la gloire de la résurrection de son Fils, anticipant la résurrection de tous les membres de son Corps.

Catéchisme de l'Église catholique (Mère du Christ, Mère de l’Eglise)

L'Eglise acclame Marie de Nazareth comme son commencement parce que, dans l'événement de la conception immaculée, elle voit s'appliquer, par anticipation dans le plus noble de ses membres, la grâce salvifique de la Pâque,
et surtout parce que dans l'événement de l'Incarnation elle trouve le Christ et Marie indissolublement associés : celui qui est son Seigneur et sa Tête et celle qui, en prononçant le premier fiat de la Nouvelle Alliance, préfigure sa condition d'épouse et de mère.

Jean-Paul II, Redemptoris Mater

Marie a prononcé ce fiat dans la foi. Par la foi, elle s'est remise à Dieu sans réserve et «elle se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l'œuvre de son Fils» (LG 56). Et ce Fils, comme l'enseignent les Pères, elle l'a conçu en son esprit avant de le concevoir en son sein, précisément par la foi! C'est donc à juste titre qu'Elisabeth loue Marie «Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!». Ces paroles ont déjà été réalisées: Marie de Nazareth se présente sur le seuil de la maison d'Elisabeth et de Zacharie comme la mère du Fils de Dieu. 

Jean-Paul II, Redemptoris Mater § 13

Conçu du Saint-Esprit, Né de la Vierge Marie (en bref)

Marie est restée Vierge en concevant son Fils, Vierge en l’enfantant, Vierge en le portant, Vierge en le nourrissant de son sein, Vierge toujours (S. Augustin, serm. 186, 1 : PL 38, 999) : de tout son être elle est la servante du Seigneur. (Lc 1, 38).

Catéchisme de l’Eglise catholique (Conçu du Saint-Esprit, Né de la Vierge Marie)

Citations sur le thème : Marie de Nazareth

Seule entre les femmes, Marie n'est pas seulement d'esprit mais de corps à la fois mère et vierge. D'esprit, elle est mère, non pas sans doute de notre Chef et Sauveur, de qui plutôt elle est née selon l'esprit, car tous ceux qui croient en lui - et elle est du nombre - méritent d'être appelés fils de l'Epoux ; mais bien de nous, qui sommes ses membres ; car elle coopéra, par sa charité, à la naissance des fidèles dans l'Eglise, des membres de ce Chef. De corps, elle est mère de notre Chef même. Il fallait que, par un insigne miracle, notre Chef naquît, selon la chair, d'une vierge, pour indiquer que ses membres naîtraient, selon l'Esprit, de l'Eglise vierge. Ainsi Marie est-elle, d'esprit et de corps, mère et vierge : Mère du Christ et Vierge du Christ.

Saint Augustin, De sancta virginitate, VI. P.L., 40, col. 399