Foi et raisons > Science et foi

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Ce que dit la Bible sur le thème : Science et foi

Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand. […] Et voici ce témoignage : c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est dans son Fils.

1Jn 5, 9-11

Le témoignage des hommes vient de la raison et de la science. Le témoignage de Dieu est le don de la révélation et de la foi. 

Pressés de toute part, mais non pas écrasés; ne sachant qu'espérer, mais non désespérés; persécutés, mais non abandonnés; terrassés, mais non annihilés. Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. Quoique vivants, en effet, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle [...], sachant que Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus.

2Co 4, 8-14

Avec toi est la Sagesse, qui connaît tes œuvres et qui était présente quand tu faisais le monde ; elle sait ce qui est agréable à tes yeux et ce qui est conforme à tes commandements. Mande-la des cieux saints, de ton trône de gloire envoie-la, pour qu'elle me seconde et peine avec moi, et que je sache ce qui te plaît ; car elle sait et comprend tout.

Sg 9, 9-11

Extrait de la prière de Salomon.

Ce que dit l'Église sur le thème : Science et foi

La foi réveille le sens critique dans la mesure où elle empêche la recherche de se complaire dans ses formules et l’aide à comprendre que la nature est toujours plus grande. En invitant à l’émerveillement devant le mystère du créé, la foi élargit les horizons de la raison pour mieux éclairer le monde qui s’ouvre à la recherche scientifique.

Pape François, Lumen fidei § 34

La philosophie et les sciences évoluent dans l'ordre de la raison naturelle, tandis que la foi, éclairée et guidée par l'Esprit, reconnaît dans le message du salut la "plénitude de grâce et de vérité" (cf. Jn 1, 14) que Dieu a voulu révéler dans l'histoire et de manière définitive par son Fils Jésus Christ (cf. 1 Jn 5, 9; Jn 5, 31-32).

Jean-Paul II

Jean-Paul II résume ce que disait Vatican I (Dei Filius III, DS 3008 et suivants). 

Certes, le progrès actuel des sciences et des techniques qui, en vertu de leur méthode, ne sauraient parvenir jusqu’aux profondeurs de la réalité, peut avantager un certain phénoménisme et un certain agnosticisme, lorsque les méthodes de recherche propres à ces disciplines sont prises, à tort, comme règle suprême pour la découverte de toute vérité. Et même on peut craindre que l’homme se fiant trop aux découvertes actuelles, en vienne à penser qu’il se suffit à lui-même et qu’il n’a plus à chercher de valeurs plus hautes.
Cependant ces conséquences fâcheuses ne découlent pas nécessairement de la culture moderne et de doivent pas nous exposer à la tentation de méconnaître ses valeurs positives. Parmi celles-ci, il convient de signaler : le goût des sciences et la fidélité sans défaillance à la vérité dans les recherches scientifiques, la nécessité de travailler en équipe dans des groupes spécialisés, le sens de la solidarité internationale, la conscience de plus en plus nette de la responsabilité que les savants ont d’aider et même de protéger les hommes, la volonté de procurer à tous des conditions de vie plus favorables, à ceux-là surtout qui sont privés de responsabilité ou qui souffrent d’indigence culturelle. Dans toutes ces valeurs, l’accueil du message évangélique pourra trouver une sorte de préparation, et la charité divine de celui qui est venu pour sauver le monde la fera aboutir.

Gaudium et Spes

Dans la perspective scientiste, les valeurs sont réduites à de simples produits de l'affectivité et la notion d'être est écartée pour faire place à la pure et simple factualité. […] Le scientisme considère comme relevant de l'irrationnel ou de l'imaginaire ce qui touche à la question du sens de la vie. Dans ce courant de pensée, on n'est pas moins déçu par son approche des grands problèmes de la philosophie qui, lorsqu'ils ne sont pas ignorés, sont abordés par des analyses appuyées sur des analogies superficielles et dépourvues de fondement rationnel. Cela amène à appauvrir la réflexion humaine, en lui retirant la possibilité d'aborder les problèmes de fond que l'animal rationale s'est constamment posés depuis le début de son existence sur la terre. Dans cette perspective, ayant écarté la critique motivée par une évaluation éthique, la mentalité scientiste a réussi à faire accepter par beaucoup l'idée que ce qui est techniquement réalisable devient par là-même moralement acceptable.

Jean-Paul II

D’abord, comme la plupart de ses adversaires, Galilée ne fait pas de distinction entre ce qu’est l’approche scientifique des phénomènes naturels et la réflexion sur la nature, d’ordre philosophique, qu’elle appelle généralement. C’est pourquoi il a refusé la suggestion qui lui était faite de présenter comme une hypothèse le système de Copernic, tant qu’il n’était pas confirmé par des preuves irréfutables. C’était pourtant là une exigence de la méthode expérimentale dont il fut le génial initiateur.
Ensuite, la représentation géocentrique du monde était communément admise dans la culture du temps comme pleinement concordante avec l’enseignement de la Bible dont certaines expressions, prises à la lettre, semblaient constituer des affirmations de géocentrisme. Le problème que se posèrent donc les théologiens de l’époque est celui de la compatibilité de l’héliocentrisme et de l’Écriture. Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu’elles supposent, obligeait les théologiens à s’interroger sur leurs propres critères d’interprétation de l’Écriture. La plupart n’ont pas su le faire. Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s’est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens. «Si l’Écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent et de plusieurs façons». On connaît aussi sa lettre à Christine de Lorraine (1615) qui est comme un petit traité d’herméneutique biblique.

Jean-Paul II (sur Galilée)

Jean-Paul II explique à juste titre que Galilée "a refusé la suggestion qui lui était faite de présenter comme une hypothèse le système de Copernic". Effectivement, ce n’est qu’au XIX° siècle que sera définitivement démontré le mouvement de la terre autour du soleil ; la seule démonstration que Galilée ait fournie impliquait, contre l’évidence, une seule marée par jour. Par son parti pris, Galilée changeait le regard sur l'homme et sur Dieu, mais Galilée n'a pas été un "martyr de la science" contre l'obscurantisme religieux : il fut astreint à résidence surveillée où il pouvait continuer ses travaux, ce qui était une mesure de prudence plus qu'une sanction.

Pour l'auteur sacré, l'effort de la recherche n'était pas exempt de la peine due à l'affrontement aux limites de la raison. On le saisit, par exemple, dans les paroles par lesquelles le Livre des Proverbes révèle la fatigue que l'on éprouve lorsqu'on cherche à comprendre les desseins mystérieux de Dieu (cf. 30, 1-6). Cependant, malgré la peine, le croyant ne cède pas. La force pour continuer son chemin vers la vérité lui vient de la certitude que Dieu l'a créé comme un « explorateur » (cf. Qo 1, 13), dont la mission est de ne renoncer à aucune recherche, malgré la tentation continuelle du doute. En s'appuyant sur Dieu, il reste tourné, toujours et partout, vers ce qui est beau, bon et vrai.

Jean-Paul II

Pensons, à titre d’exemple, à l’élaboration de théories nouvelles au niveau scientifique pour rendre compte de l’émergence du vivant. En bonne méthode, on ne saurait les interpréter immédiatement et dans le cadre homogène de la science. Notamment, quand il s’agit de ce vivant qu’est l’homme et de son cerveau, on ne peut pas dire que ces théories constituent par elles-mêmes une affirmation ou une négation de l’âme spirituelle, ou encore qu’elles fournissent une preuve de la doctrine de la création, ou au contraire qu’elles la rendent inutile. Un travail d’interprétation ultérieure est nécessaire: c’est précisément l’objet de la philosophie, laquelle est recherche du sens global des données de l’expérience, et donc également des phénomènes recueillis et analysés par les sciences.

Jean-Paul II

Citations sur le thème : Science et foi

Ce qu’il y a, dans le monde, d’éternellement incompréhensible, c’est qu’il soit compréhensible.

Einstein
[Einstein, In « The Journal of the Franklin Institute », vol. 22. n. 3, mars 1936]

Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène.

Louis Pasteur