Vie de l'Église > Orthodoxie

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Ce que dit la Bible sur le thème : Orthodoxie

Je leur ai donné la gloire [en grec : doxa] que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité, et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.

Jn 17, 22-23

En grec, le mot "doxa" qui donne en français "orthodoxie" signifie "opinion", mais aussi, "louange, honneur et gloire", ce qui est le principal sens du mot dans le Nouveau Testament. 

Mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière…

1P 2,9

Lors des quatre premiers siècles du christianisme, être orthodoxe signifiait avant tout "louer" Jésus Christ. Ensuite seulement, ce mot a signifié "connaissance juste" ou "fidélité à une norme".

Vous n’avez qu’un seul Père.

Mt 23, 9

D'où l'appel à l'unité des chrétiens !

Les noms des douze apôtres sont les suivants: le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère /.../

Mt 10, 2

Les apôtres André (saint patron du patriarcat de Constantinople) et Pierre étaient frères. Paul VI et Athënagoras ont voulu approfondir ces « liens fraternels » en  ouvrant, en 1964,  un «  dialogue d’amour et de vérité » qui favorisera un nouvel état d’esprit plus «  fraternel et respectueux » entre les deux Eglises.

Ce que dit l'Église sur le thème : Orthodoxie

Ce sont justement les jeunes – je pense par exemple aux multitudes de jeunes orthodoxes, catholiques et protestants qui se rencontrent dans les rassemblements internationaux organisés par la communauté de Taizé –, ce sont eux qui aujourd’hui nous demandent de faire des pas en avant vers la pleine communion. Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit.

Pape François, Paroles pendant la Divine liturgie du 30 novembre 2014 à Istanbul

Tous savent aussi avec quel amour les chrétiens orientaux célèbrent la sainte liturgie, surtout l’Eucharistie, source de vie pour l’Église et gage de la gloire céleste. Par là, les fidèles, unis à leur évêque, ont accès auprès de Dieu le Père par son Fils, Verbe incarné, mort et glorifié, dans l’effusion de l’Esprit Saint. Ils entrent de la sorte en communion avec la Très Sainte Trinité et deviennent « participants de la nature divine » (2 P 1, 4). […] Puisque ces Églises, bien que séparées, ont de vrais sacrements – principalement, en vertu de la succession apostolique : le sacerdoce et l’Eucharistie –, qui les unissent intimement à nous, une certaine communicatio in sacris, dans des circonstances opportunes et avec l’approbation de l’autorité ecclésiastique, est non seulement possible, mais même recommandée.

Vatican II

Après le concile Vatican II, Paul VI et Athénagoras ont initié le Tomos Agapis (« livre de la charité »), célèbre correspondance entre papes et patriarches.

Pour conduire à terme la réconciliation des chrétiens d’Orient et d’Occident, il est de la plus grande importance de conserver et de soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement en ce qui concerne les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques, entérinées par les saints pères et par les conciles, qui règlent la vie de ces Églises (cf. Vatican II, Décret du l’œcuménisme § 15-16).

Pape François, Paroles pendant la Divine liturgie du 30 novembre 2014 à Istanbul

L’Église catholique admet à la communion depuis le concile Vatican II les chrétiens des Églises orthodoxes. L’Église orthodoxe russe a admis également entre 1969 et 1986 les chrétiens catholiques à la communion.

Au long du chemin que nous avons parcouru depuis le Concile Vatican II, il faut mentionner au moins deux événements particulièrement expressifs et de grande importance œcuménique pour les relations entre l'Orient et l'Occident: en premier lieu, le Jubilé de 1984, proclamé pour célébrer le onzième centenaire de l'œuvre d'évangélisation de Cyrille et Méthode et qui m'a permis de proclamer co-patrons de l'Europe les deux saints apôtres des Slaves, messagers de la foi… ils doivent être vénérés ensemble, patrons de notre passé et saints auxquels les Églises et les nations du continent européen confient leur avenir. [...]
L'autre événement qu'il me plaît de rappeler est la célébration du millénaire du Baptême de la Russie (988-1988). L'Eglise catholique, et tout particulièrement le Siège apostolique, ont voulu prendre part aux célébrations jubilaires et ont cherché à souligner le fait que le Baptême donné à saint Vladimir à Kiev a été un événement central pour l'évangélisation du monde. Les grandes nations slaves d'Europe de l'Est lui doivent leur foi, de même que les peuples qui vivent au-delà de l'Oural et jusqu'en Alaska. C'est dans cette perspective que prend son sens le plus profond une expression que j'ai plusieurs fois employée: l'Eglise doit respirer avec ses deux poumons ! Pendant le premier millénaire de l'histoire du christianisme, cette expression évoque surtout la dualité Byzance-Rome; à partir du Baptême de la Russie, sa portée s'élargit…

Jean-Paul II

Je souhaite de tout coeur que, partout où des catholiques orientaux et des orthodoxes vivent ensemble, s'instaurent des relations fraternelles, de respect mutuel et de recherche sincère d'un témoignage commun rendu à l'unique Seigneur. Non seulement cela aidera à vivre ensemble dans les situations concrètes, mais cela facilitera aussi le dialogue théologique visant à dépasser tout ce qui divise encore les catholiques et les orthodoxes.

Jean-Paul II Lettre sur les relations entre catholiques et orthodoxes dans la nouvelle situation de l'Europe centrale et orientale

Nous partageons la même foi venue des Apôtres, les mêmes sacrements et le même ministère enraciné dans la succession apostolique.

Jean-Paul II

Telle est l'unique foi que nous professons dans le mystère du Christ...

Patriarche assyrien Mar Denkha IV et pape Jean-Paul II

Cette antique Eglise de l’Orient, qui porta sa foi en Inde du Sud et qui s’étendit à un certain moment jusqu’en Chine, est une composante de l’Eglise depuis son origine. A cause de son éloignement géographique, elle fut longtemps méconnue. L’intention de séparation, que, l’on avait crue réelle, n’avait en fait jamais existé.

Citations sur le thème : Orthodoxie

Le monde entier a encore en mémoire le baiser de paix du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras à Jérusalem en janvier 1964, puis l’acte par lequel, avant la clôture du Concile Vatican II, le 7 décembre 1965 à Istanbul, ils décidèrent d’effacer de la mémoire et du milieu des Eglises les anathèmes proférés en 1054 et considérés par la suite comme le symbole du schisme entre Rome et Constantinople [La Déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras - 7 décembre 1965].

Bernard Dupuy
[Introduction à l’encyclique de Jean-Paul II, Ut unum sint, Cerf, Paris 1995]

Dans la pensée de l'Égypte chrétienne, le mot "nature" (physis) ne désignait pas forcément la réalité propre de la divinité, ou de l'humanité, mais plutôt l'existence concrète du Verbe incarné. Dans l'antinomie de l'Incarnation, où deux termes, l'humain et le divin, s'unissent, sans se séparer ni se confondre, dans un troisième, la personne du Verbe, le mot nature, en Égypte, servait à désigner l'unité ; à Chalcédoine, il soulignait au contraire la dualité!
Les Égyptiens, et beaucoup d'Orientaux avec eux, ne comprirent pas ce nouveau langage. Ils restèrent attachés aux expressions de leur grand patriarche, saint Cyrille d'Alexandrie, sur "l'unique nature" du Verbe incarné. Ils crurent menacée l'expérience sacramentelle du divin, ce contact bouleversant, dans l'eucharistie, avec la chair même de Dieu.
La politique aggrava bientôt le malentendu. De fortes poussées ethniques se faisaient jour en Égypte, en Syrie et en Arménie, qui entraînaient les Eglises locales à se dégager de l'Église d'Empire. Les "chalcédoniens" apparaissaient comme des "melkites", c'est-à-dire des "impériaux".

Olivier Clément

En raison du progrès dans la compréhension mutuelle qui est apparu dans les décennies récentes, les orthodoxes et les catholiques cessent de considérer comme hérétiques les traditions de l’autre partie sur le sujet de la procession du Saint-Esprit.

Commission mixte de dialogue aux États-Unis entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe,

L’Église a toujours affirmé avec force que le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils, non pas comme deux principes, mais comme d’un seul principe, non pas deux inspirations mais une seule et unique inspiration. (« The Filioque : A Church-dividing Issue ? » An Agreed Statement of the North American Orthodox-Catholic Theological Consultation, Washington DC, 2003)

L’Eglise Orthodoxe doit prendre conscience qu’elle a une responsabilité historique, et que cette responsabilité est méta-nationale. D’où mon insistance sur l’importance de cet horizon du concile œcuménique réunissant l’ensemble des Eglises Orthodoxes. Cet horizon doit se transformer en actualité si les Eglises ukrainiennes veulent avoir une chance de peser sur les destinées du monde. En proposant leur modèle d’Eglise locale en double communion l’Eglise de Kiev réconciliée pourrait bouleverser l’ordre du jour du concile et apporter une contribution définitive non seulement à l’ecclésiologie mais aussi à la science politique post-moderne. Il y a en effet un lien étroit entre les théories modernes de l’autocéphalie et de l’Etat-nation.

Antoine Arjakovsky

Il y a tellement de sujets qui mériteraient de recevoir un éclairage conciliaire puisque telle est la gnoséologie chrétienne "orthodoxe". Mais depuis au moins trois siècles pas une parole de vérité commune n’a pu jaillir des Eglises orthodoxes sur la question du calendrier commun ou sur celle des totalitarismes…

Antoine Arjakovsky

L'auteur attend ardemment un concile pan-orthodoxe !

Ne crains pas, ma fille, si je te dis que c'est la dernière fois que tu me vois, jusqu'à ce que la fête (de Pâques) soit unifiée. Donc, dis à mes enfants: " Veulent-ils voir et se rappeler les blessures de mon Fils en toi, oui ou non?" S'il leur est facile de te voir souffrir deux fois, Moi je suis une Mère, et il ne m'est pas facile de voir mon Fils souffrir de nombreuses fois. Sois en paix, sois en paix, ma fille. Viens pour qu'Il te donne la paix, afin que tu puisses la répandre parmi les hommes. Quant à l'huile, elle continuera à se manifester sur tes mains pour la glorification de mon Fils Jésus, quand Il le veut et où que tu ailles, car Nous sommes avec toi et avec quiconque souhaite que la fête (de Pâques) soit unifiée.

Apparitions à Mirna Al-Akhras (26 novembre 1990)

Myrna Al-Akhras est née en 1964 au Liban, elle est chrétienne de rite greco-catholique, et s'est mariée au printemps 1982 à un orthodoxe, Nicolas Nazzour, quarante-deux ans, coiffeur de formation. Ils vivent à Soufanieh, quartier populaire de Damas.

Nous guidant par les prescriptions de l’Assemblée épiscopale de 2008 [de l’Église orthodoxe russe] selon lesquelles "l’avenir des relations avec de nombreuses communautés protestantes dépend de leur fidélité aux normes de l’éthique évangélique et apostolique, préservée au cours de nombreux siècles par les chrétien", ainsi que par celles de l’Assemblée épiscopale de 2014, qui a considéré "impossible le dialogue avec les confessions qui foulent ouvertement aux pieds les normes éthiques bibliques", le Département des relations ecclésiastiques extérieures ne voit pas de perspectives au maintien ultérieur de contacts officiels avec l’Église d’Écosse et l’Église protestante unie de France.

Déclaration du département des Relations Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou au sujet des décisions de l’Église d’Écosse Concernant l’ordination d’homosexuels et de l’Église Protestante Unie de France sur la possibilité de Bénédiction des « Unions de Même Sexe »

Irénée, c'est le nom de la société des prêtres du diocèse à laquelle j'appartiens, c'est le nom de la chapelle russe de Lyon. C'est l'Orient venu à nous, c'est la Paix, c'est l'Irénikon, c'est Amay.

Paul Couturier
[Revue Tychique 161-162, janvier-mars 2003, p. 20]