Théologie > Mariage

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Ce que dit la Bible sur le thème : Mariage

Tu es béni, Dieu de nos pères, et ton Nom est béni dans tous les siècles des siècles! Que te bénissent les cieux, et toutes tes créatures dans tous les siècles! C'est toi qui as créé Adam, c'est toi qui as créé Eve sa femme, pour être son secours et son appui, et la race humaine est née de ces deux-là. C'est toi qui as dit: Il ne faut pas que l'homme reste seul, faisons-lui une aide semblable à lui. Et maintenant, ce n'est pas le plaisir que je cherche en prenant ma sœur, mais je le fais d'un cœur sincère. Daigne avoir pitié d'elle et de moi et nous mener ensemble à la vieillesse !

Tobie 8, 5-7

Dieu dit : "Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre." 
Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa.

Gn 1, 26-27

Jean Paul II remarque :
« L’homme apparaît dans le monde visible comme la plus haute expression du don divin, parce qu’il porte en soi la dimension intérieure du don. »[1],
et à l’inverse, « si l’homme et la femme cessent d’être réciproquement un don désintéressé, alors ils reconnaîtront qu’ils sont nus et ressentiront la honte (Gn 3, 10). »[2]

[1] Jean-Paul II, Audience générale du 20 février 1980
[2] Jean-Paul II, Audience générale du 13 février 1980

Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples...

Jn 2, 1-2

Jésus bénit les noces humaines et y apporte la joie du vin messianique.

 Adam connut sa femme.

Gn 4, 1

 « Ainsi, à travers le terme de connaissance, le rapport conjugal, le fait que l’homme et la femme, à travers la dualité des sexes, deviennent une seule chair, est élevé et introduit dans la dimension spécifique de la personne […] Et ceci signifie aussi bien l’unicité de la personne humaine qui ne peut pas être répétée. » (Jean-Paul II, Audience générale du 5 mars 1980)

Le Créateur dès l'origine les fit homme et femme, ainsi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme et les deux ne feront qu'une seule chair. Ainsi ils ne seront plus deux mais une seule chair. Et bien, ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer. "Pourquoi donc, lui disent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de divorce quand on répudie" -- "C'est, leur dit-il, en raison de votre dureté de cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; mais dès l'origine il n'en fut pas ainsi. Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère.

Mt 19, 5-9

La forme indissoluble du mariage ramène l'humanité  « à la vérité de la création » (cf. Benoît XVI, audience du 6 juin 2005).
St Thomas d’Aquin parle d'un péché contre la nature humaine : « La luxure n'est pas le plus grave des péchés [... mais]  cette convoitise corrompt la nature et pas seulement la personne. » (Somme Théol., III Qu.65 a.1) ; ce péché corrompt tout un réseau social, toute « l'écologie humaine ».

Tu ne commettras pas d'adultère […] Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.

Ex 20, 14.17

Au Sinaï, Dieu a donné le décalogue, comme des balises sur une piste de ski... 

N'a-t-il pas fait un seul être, qui a chair et souffle de vie ? Et cet être unique, que cherche-t-il ? Une postérité donnée par Dieu! Respect donc à votre vie, et la femme de ta jeunesse, ne la trahis point ! Car je hais la répudiation, dit le Seigneur, le Dieu d'Israël.

Ml 2, 15-16

Ce que dit l'Église sur le thème : Mariage

Les paroles du consentement matrimonial définissent ce qui constitue le bien commun du couple et de la famille. Avant tout, le bien commun des époux : l'amour, la fidélité, le respect, la durée de leur union jusqu'à la mort, « tous les jours de la vie ». [...] Ce sont les époux qui se donnent réciproquement le consentement matrimonial en prêtant serment, c'est-à-dire en confirmant devant Dieu la vérité de leur consentement. En tant que baptisés, ils sont, dans l'Eglise, les ministres du sacrement du mariage. Saint Paul enseigne que leur engagement mutuel est un « grand mystère » (Ep 5, 32).

Jean-Paul II, Lettre aux familles § 10

Comme chacun des sept sacrements, le mariage est aussi un symbole réel de l'événement du salut, mais à sa manière propre. "Les époux y participent en tant qu'époux, à deux, comme couple, à tel point que l'effet premier et immédiat du mariage (res et sacramentum) n'est pas la grâce surnaturelle elle-même, mais le lien conjugal chrétien, une communion à deux typiquement chrétienne parce que représentant le mystère d'incarnation du Christ et son mystère d'alliance. Et le contenu de la participation à la vie du Christ est aussi spécifique : l'amour conjugal comporte une totalité où entrent toutes les composantes de la personne - appel du corps et de l'instinct, force du sentiment et de l'affectivité, aspiration de l'esprit et de la volonté -; il vise une unité profondément personnelle, celle qui, au-delà de l'union en une seule chair, conduit à ne faire qu'un coeur et qu'une âme; il exige l'indissolubilité et la fidélité dans la donation réciproque définitive; et il s'ouvre sur la fécondité (cf. HV 9). En un mot, il s'agit bien des caractéristiques normales de tout amour conjugal naturel, mais avec une signification nouvelle qui, non seulement les purifie et les consolide, mais les élève au point d'en faire l'expression de valeurs proprement chrétiennes.

Jean-Paul II, Lettre apostolique Familiaris Consortio § 13

L’homme et la femme, avant de devenir mari et femme (ce qui se concrétisera en Gn 4,1), émergent du mystère de la création avant tout comme frère et sœur dans la même humanité.

Jean-Paul II

Bien que le mariage, à raison de sa nature même, soit d'institution divine, la volonté humaine y a cependant sa part, qui est très noble : car chaque mariage particulier, en tant qu'il constitue l'union conjugale entre un homme et une femme déterminés, n'a d'autre origine que le libre consentement de chacun des deux époux ; cet acte libre de volonté, par lequel chacune des deux parties livre et reçoit le droit propre du mariage, est si nécessaire pour réaliser un mariage véritable que « nulle puissance humaine n'y pourrait suppléer. Cette liberté, toutefois, porte seulement sur un point, savoir : si les contractants veulent effectivement entrer dans l'état de mariage, et s'ils le veulent avec telle personne ; mais la nature du mariage est absolument soustraite à la liberté de l'homme, en sorte que quiconque l'a une fois contracté se trouve du même coup soumis à ses lois divines et à ses exigences essentielles.

Pie XI

L’eros ivre et indiscipliné n’est pas montée, «extase» vers le Divin, mais chute, dégradation de l’homme. Il devient ainsi évident que l’eros a besoin de discipline, de purification, pour donner à l’homme non pas le plaisir d’un instant, mais un certain avant-goût du sommet de l’existence, de la béatitude vers laquelle tend tout notre être.

Benoît XVI, Deus caritas est, Dieu est amour § 4

A l'injustice qui vient du péché - celui-ci ayant pénétré profondément les structures du monde d'aujourd'hui - et qui empêche souvent la famille de se réaliser vraiment elle-même et d'exercer ses droits fondamentaux, nous devons tous nous opposer par une conversion de l'esprit et du cœur qui implique de suivre le Christ crucifié en renonçant à son propre égoïsme: une telle conversion ne peut pas ne pas avoir une influence bénéfique et rénovatrice même sur les structures de la société.
Il faut une conversion continuelle, permanente, qui, tout en exigeant de se détacher intérieurement de tout mal et d'adhérer au bien dans sa plénitude, se traduit concrètement en une démarche conduisant toujours plus loin. Ainsi se développe un processus dynamique qui va peu à peu de l'avant grâce à l'intégration progressive des dons de Dieu et des exigences de son amour définitif et absolu dans toute la vie personnelle et sociale de l'homme. C'est pourquoi un cheminement pédagogique de croissance est nécessaire pour que les fidèles, les familles et les peuples, et même la civilisation, à partir de ce qu'ils ont déjà reçu du mystère du Christ, soient patiemment conduits plus loin, jusqu'à une conscience plus riche et à une intégration plus pleine de ce mystère dans leur vie.

Jean-Paul II, Lettre apostolique Familiaris Consortio § 9

Je désire invoquer maintenant la protection de la sainte Famille de Nazareth. En elle, par un mystérieux dessein de Dieu, le Fils de Dieu a vécu caché durant de longues années. Elle est donc le prototype et l'exemple de toutes les familles chrétiennes. Regardons cette Famille, unique au monde, elle qui a vécu de façon anonyme et silencieuse dans un petit bourg de Palestine, elle qui a été éprouvée par la pauvreté, par la persécution, par l'exil, elle qui a glorifié Dieu d'une manière incomparablement élevée et pure: elle ne manquera pas d'assister les familles chrétiennes, et même toutes les familles du monde, dans la fldélité à leurs devoirs quotidiens, dans la façon de supporter les inquiétudes et les tribulations de la vie, dans l'ouverture généreuse aux besoins des autres, dans l'accomplissement joyeux du plan de Dieu sur elles.

Jean-Paul II, Familiaris Consortio § 85

Citations sur le thème : Mariage

Se marier sacramentellement, ce n’est pas "se mettre en règle", c’est se reconnaître appelé à la sainteté par le don de soi dans l’exercice de la communion des personnes.

Yves Semen, La sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la renaissance Paris 2004, p. 154

Le sacrement de mariage peut se concevoir sous deux aspects : le premier, lorsqu'il s'accomplit, le second, tandis qu'il dure après avoir été effectué. C'est, en effet, un sacrement semblable à l'Eucharistie, qui est un sacrement non seulement au moment où il s'accomplit, mais aussi durant le temps où il demeure ; car, aussi longtemps que les époux vivent, leur société est toujours le sacrement du Christ et de l'Église.

Saint Robert Bellarmin
[Controverses III, du mariage, II, ch VI]

Par la foi conjugale, on a en vue cette obligation qu'ont les époux de s'abstenir de tout rapport sexuel en dehors du lien conjugal ; dans les enfants, on a en vue le devoir, pour les époux, de les accueillir avec amour, de les nourrir avec sollicitude, de les élever religieusement dans le sacrement, enfin, on a en vue le devoir, qui s'impose aux époux, de ne pas rompre la vie commune, et l'interdiction, pour celui ou celle qui se sépare, de s'engager dans une autre union, fût-ce à raison des enfants. Telle est la loi du mariage où la fécondité de la nature trouve sa gloire, et le dévergondage de l'incontinence, son frein.

Saint Augustin
[De la Genèse au sens littéral, IX, ch. VII]