Théologie > Baptême

Documents de références

Pour proposer un contenu intéressant sur ce thème

cliquez-ici

Ce que dit la Bible sur le thème : Baptême

S'avançant, Jésus [ressuscité] leur dit ces paroles : "Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde."

Mt 28, 18-20

De là vient la formule liturgique : "Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit".

Jésus dit alors : "En vérité, en vérité, je te le dis: si l'on n'est pas né de l'eau et de l'Esprit, on ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu".

Jean 3, 5

Pierre leur dit: "Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus, le Messie, pour obtenir le pardon de ses péchés. Alors vous recevrez le don de l'Esprit Saint.

Actes 2, 38

Vous reconnaissez là le baptême qui maintenant vous sauve. Ce n'est pas le nettoyage d'une impureté corporelle, c'est une façon de demander à Dieu qu'il nous renouvelle grâce à la résurrection de Jésus Christ.

1 Pierre 3, 21

Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle.

Rm 6, 4

Ce verset explique le sens symbolique du baptême par immersion dans l'eau. 

Si donc quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle : l'être ancien a disparu, un être nouveau est là.

2Co 5, 19

Ce texte parle de la réalité invisible du baptême.

Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d'un seul Esprit.

1Co 12, 13

Le baptême "incorpore" à l'Eglise.

Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui.

Rm 8, 15-17

Ce verset exprimer la réalité invisible du baptême : tu deviens enfant de Dieu et frère du Christ.

Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli. 12 Mais à tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, 13 lui qui ne fut engendré [eux qui ne furent engendrés] ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.

Jn 1, 11-13

Au 3° siècle, les pères connaissent deux versions pour Jn 1, 13 : l’une au pluriel (eux qui ne sont engendrés ni des sangs), l’autre au singulier (Lui qui ne fut engendré ni des sangs). Le texte au singulier concerne Jésus, c'est le plus ancien (papyrus trouvés dans la zone d’Alexandrie d’Egypte), et le plus diffus. Le fait est qu'une version au pluriel s’est diffusée. On peut y voir l’expression de ce que les chrétiens deviennent fils de Dieu, virginalement à la manière de Jésus : ils renaissent de Dieu, par l’Esprit Saint.

Ce que dit l'Église sur le thème : Baptême

1278 Le rite essentiel du Baptême consiste à plonger dans l’eau le candidat ou à verser de l’eau sur sa tête, en prononçant l’invocation de la Très Sainte Trinité, c’est à dire du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
1279 Le fruit du Baptême ou grâce baptismale est une réalité riche qui comporte : la rémission du péché originel et de tous les péchés personnels ; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l’homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit Par le fait même, le baptisé est incorporé à l’Église, Corps du Christ, et rendu participant du sacerdoce du Christ.
1280 Le Baptême imprime dans l’âme un signe spirituel indélébile, le caractère qui consacre le baptisé au culte de la religion chrétienne. En raison du caractère le Baptême ne peut pas être réitéré (cf. DS 1609 et 1624).
1281 Ceux qui subissent la mort à cause de la foi, les catéchumènes et tous les hommes qui, sous l’impulsion de la grâce, sans connaître l’Église, cherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté, peuvent être sauvés même s’ils n’ont pas reçu le Baptême (cf. LG 16).
1282 Depuis les temps les plus anciens, le Baptême est administré aux enfants, car il est une grâce et un don de Dieu qui ne supposent pas des mérites humains ; les enfants sont baptisés dans la foi de l’Église. L’entrée dans la vie chrétienne donne accès à la vraie liberté.
1283 Quant aux enfants morts sans Baptême, la liturgie de l’Église nous invite à avoir confiance en la miséricorde divine, et à prier pour leur salut.
1284 En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église, et qu’elle verse de l’eau sur la tête du candidat en disant : "Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit".

Catéchisme de l’Eglise catholique, 1278-1284

[Extrait du rite ordinaire :]
Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ?
- Oui, je le rejette.

 Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal ?
- Oui, je le rejette.

Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous Satan qui est l’auteur du péché ?
- Oui, je le rejette.

 Croyez-vous en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ?
-Nous croyons.

 Croyez-vous en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la Vierge Marie, a souffert la passion, a été enseveli, est ressuscité d’entre les morts, et qui est assis à la droite du Père ?
-Nous croyons.

 Croyez-vous en l’Esprit Saint à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle ?
- Nous croyons.

Que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a fait renaître par l’eau et l’Esprit Saint et qui nous a accordé le pardon de tout péché, nous garde encore par sa grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur, pour la vie éternelle.
Amen !

Les promesses du baptême dans le rite romain

[Extraits du rite extraordinaire :]

  • Au moment de la présentation du candidat :

Sors de cet(te) enfant, esprit impur, et cède la place à l’Esprit-Saint Paraclet.

  • Au moment de l’admission dans l’Eglise :

Je t’exorcise, esprit impur, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, va-t-en, retire-toi de cet(-te) enfant de Dieu N. : Celui-là même, maudit, te le commande, qui marcha sur la mer et dont la main puissante soutint Pierre qui enfonçait.
Ainsi, démon maudit, reconnais ton jugement et rends honneur au vrai Dieu vivant, rends honneur à son Fils Jésus-Christ et à l’Esprit-Saint, et quitte cet(-te) enfant de Dieu N., car Jésus-Christ notre Seigneur et notre Dieu a daigné l’appeler aux eaux du baptême et à sa sainte grâce et bénédiction.

  • Dernière préparation :

Je t’exorcise, esprit impur, qui que tu sois, au nom de Dieu le Père tout-puissant, et au nom de son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Juge, et par l’action du Saint-Esprit ; retire-toi de cette créature de Dieu N., que notre Seigneur daigne appeler en son saint temple, pour qu’il devienne lui-même le temple du Dieu vivant et que le Saint-Esprit habite en lui. Je t’en donne l’ordre par ce même Christ notre Seigneur, qui doit venir juger les vivants et les morts et le monde par le feu.

Les trois exorcismes du baptême dans le rite extraordinaire (tridentin)

Baptême d'adulte.
Can. 865 - § 1. Pour qu'un adulte puisse être baptisé, il faut qu'il ait manifesté la volonté de recevoir le baptême, qu'il soit suffisamment instruit des vérités de la foi et des obligations chrétiennes et qu'il ait été mis à l'épreuve de la vie chrétienne par le catéchuménat; il sera aussi exhorté à se repentir de ses péchés.
§ 2. Un adulte en danger de mort peut être baptisé si, ayant quelque connaissance des principales vérités de la foi, il manifeste de quelque manière que ce soit son intention de recevoir le baptême et promet d'observer les commandements de la religion chrétienne.
Can. 866 - À moins d'un grave empêchement, l'adulte qui est baptisé sera confirmé immédiatement après le baptême et participera à la célébration eucharistique, en y recevant aussi la communion.

Code de droit canonique (1983), Canon 865-866

Les parents sont tenus par l'obligation de faire baptiser leurs enfants dans les premières semaines; ils iront trouver leur curé au plus tôt après la naissance et même avant, afin de demander le sacrement pour leur enfant et d'y être dûment préparés.
Si l'enfant se trouve en danger de mort, il sera baptisé sans aucun retard.

Pour qu'un enfant soit baptisé licitement, il faut:
1  que les parents y consentent, ou au moins l'un d'eux, ou ceux qui tiennent légitimement leur place;
2  qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera éduqué dans la religion catholique;  si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon les dispositions du droit particulier, et les parents informés du motif.

En cas de danger de mort, l'enfant de parents catholiques, et même de non-catholiques, est licitement baptisé, même contre le gré de ses parents.

Code de droit canonique (1983). Canon 867 et 868

1  L'adulte qui a l'intention de recevoir le baptême sera admis au catéchuménat et, dans la mesure du possible, sera conduit par les divers degrés à l'initiation sacramentelle, selon le rituel de l'initiation adapté par la conférence des Évêques et selon les règles particulières édictées par celle-ci;
Les parents de l'enfant à baptiser, ainsi que les personnes qui vont assumer la charge de parrains, seront dûment instruits de la signification de ce sacrement et des obligations qu'il comporte;  en réunissant plusieurs familles et, là où c'est possible, en leur rendant visite, le curé, par lui-même ou par d'autres, veillera à ce que, par des exhortations pastorales et surtout par la prière en commun, les parents soient convenablement préparés.

Code de droit canonique (1983), Canon 850

LES PARRAINS
Can. 872 - Dans la mesure du possible, à la personne qui va recevoir le baptême sera donné un parrain auquel il revient d'assister dans son initiation chrétienne l'adulte qui se fait baptiser et, s'il s'agit d'un enfant, de le présenter de concert avec les parents, et de faire en sorte que le baptisé mène plus tard une vie chrétienne en accord avec son baptême et accomplisse fidèlement les obligations qui lui sont inhérentes. 
Can. 873 - Un seul parrain ou une seule marraine, ou bien aussi un parrain et une marraine seront admis.
Can. 874 - § 1. Pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain, il faut:
1  qu'il ait été choisi par la personne qui va être baptisée, par ses parents ou par ceux qui tiennent leur place ou, s'ils font défaut, par le curé ou le ministre; et qu'il ait les aptitudes et l'intention de remplir cette fonction;
2  qu'il ait seize ans accomplis, à moins que l'Évêque diocésain n'ait établi un autre âge, ou bien que le curé ou le ministre n'estime devoir admettre pour une juste cause une exception;
3  qu'il soit catholique, confirmé, qu'il ait déjà reçu le très saint sacrement de l'Eucharistie et qu'il mène une vie cohérente avec la foi et avec la fonction qu'il va assumer;
4  qu'il ne soit sous le coup d'aucune peine canonique, légitimement infligée ou déclarée;
5  qu'il ne soit ni le père ni la mère de la personne qui doit être baptisée.
                - § 2. Un baptisé qui appartient à une communauté ecclésiale non catholique ne sera admis qu'avec un parrain catholique, et alors seulement comme témoin du baptême.

Code de droit canonique (1983). Canon 872. 873. 874

Citations sur le thème : Baptême

Victorinus lui dit : "Allons à l’église; je veux être chrétien !" Et lui, ne se sentant pas de joie, l’y conduisit à l’instant. Aussitôt qu’il eut reçu les premières instructions sur les mystères, il donna son nom pour être régénéré dans le baptême, à l’étonnement de Rome, à la joie de l’Eglise.

Saint Augustin

Victorinus demanda le baptême, au prix de son poste de rhéteur. Il fut un exemple décisif pour la conversion de saint Augustin.

La fête d’aujourd’hui renouvelle pour nous l’avènement sacré de Jésus, né de la Vierge Marie, et il se trouve qu’en adorant la nativité de notre Sauveur, nous fêtons nos propres origines : la naissance du Christ, en effet, c’est le commencement du peuple chrétien, et le jour anniversaire de la tête est aussi celui du corps. Si chacun est appelé à son tour, si tous les fils de l’Église sont répartis dans la succession des temps, pourtant l’ensemble des fidèles sortis des fonts baptismaux, crucifiés avec le Christ dans sa passion, ressuscités dans sa résurrection, placés dans son ascension à la droite du Père, naissent aujourd’hui avec lui. Tout croyant, de quelque partie du monde qu’il soit, qui est régénéré dans le Christ, brise avec le passé qu’il tenait de son origine et devient un homme nouveau par une seconde naissance ; désormais, il ne compte plus dans la descendance de son père selon la chair, il appartient à la race du Sauveur, qui est devenu fils de l’homme pour que nous puissions être fils de Dieu.

Saint Léon le grand, 6° sermon de Noël 1-2

Se consacrer à Marie, c’est reconnaître et expliciter une appartenance. Le Seigneur a choisi la voie de Marie ; il pouvait en choisir une autre... Pour nous, il ne saurait en être autrement. Notre consécration baptismale nous livre et nous consacre à Marie, en même temps qu’à Dieu...
On peut regretter que, dans le rituel du baptême, on n’ait pas fait une place plus grande à la consécration à Marie: à peine mentionne-t-on, dans une rubrique finale, que le Magnificat d’action de grâces et la consécration à Notre-Dame peuvent avoir leur place, à la fin de la cérémonie (rituel du baptême, n°80).
La présence d’une mère, la mère de la Vie, n’est pas de trop, au cœur du dynamisme vital, au moment où commence, dans la nouveauté de vie, le cheminement pascal du baptisé. Les mouvements néo-catéchuménaux, qui prennent le temps de refaire, avec des adultes, le cheminement pré-baptismal, donnent à Notre-Dame, et de façon explicite, la place qui lui revient. 

M. GENDROT, Vie baptismale et dévotion mariale, dans P.A.M.I, De cultu mariano saeculis XVII-XVIII. Vol V, p. 107.

Sais-tu à quoi ressemble cette âme qui le reçoit indignement ? Elle est comme le cierge sur lequel est tombée de l’eau, il ne fait que grésiller quand on l’approche du feu, aussitôt que le feu y est entré il s’éteint et il ne reste dans le cierge que la fumée. Ainsi comme le cierge, cette âme qui a reçu le saint baptême et puis à jeté l’eau de la faute elle, une eau qui a mouillé la mèche de la lumière de la grâce du baptême.

Ste Catherine de Sienne, Le dialogue, Cerf, Paris, 1992, p. 202