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cliquez-iciCe que dit la Bible sur le thème : Mal
Notre Père qui es dans les cieux, [...] délivre-nous du Mauvais.
Je vous ai dit ces choses, pour que vous ayez la paix en moi.
Dans le monde vous aurez à souffrir.
Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde !
Et tel est le jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. Quiconque, en effet, commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables, mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, afin que soit manifesté que ses œuvres sont faites en Dieu.
Pressés de toute part, mais non pas écrasés ; ne sachant qu'espérer, mais non désespérés ; persécutés, mais non abandonnés ; terrassés, mais non annihilés.
Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. Quoique vivants, en effet, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle [...], sachant que Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus.
Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien.
Celui qui se conduit avec justice et parle loyalement, qui refuse un gain extorqué et repousse de la main le pot-de-vin, qui se bouche les oreilles pour ne pas entendre les propos sanguinaires, et ferme les yeux pour ne pas voir le mal, celui-là habitera dans les hauteurs, les roches escarpées seront son refuge, on lui donnera du pain, l’eau ne lui manquera pas.
Ce que dit l'Église sur le thème : Mal
L’Agneau sans tache s’est comme immergé dans le péché et la misère du monde pour en être pleinement solidaire, lui donner une autre signification, sanctifier par avance toutes les épreuves. C’est donc par le Christ et dans le Christ que s’éclaire l’énigme de la douleur et de la mort, qui hors de l’Evangile nous écrasent.
7. On peut dire que l'homme souffre lorsqu'il éprouve un mal, quel qu'il soit. Dans le vocabulaire de l'Ancien Testament, le rapport entre souffrance et mal se présente clairement comme une identité. En effet, ce vocabulaire ne possédait pas de mot spécifique pour désigner la « souffrance »; aussi définissait-il comme « mal » tout ce qui était souffrance. Seule la langue grecque — et, avec elle, le Nouveau Testament (et les traductions grecques de l'Ancien Testament) — se sert du verbe « pasko = je suis affecté de ..., j'éprouve une sensation, je souffre », et grâce à ce terme, la souffrance n'est plus directement identifiable au mal (objectif), mais elle désigne une situation dans laquelle l'homme éprouve le mal et, en l'éprouvant, devient sujet de souffrance. [...]
9. Pourquoi le mal? Pourquoi le mal dans le monde? Quand nous posons le problème de cette façon, nous posons toujours aussi, du moins dans une certaine mesure, une question sur la souffrance. Ces questions sont l'une et l'autre difficiles, quand l'homme les pose à l'homme, les hommes aux hommes, et aussi quand l'homme les pose à Dieu.[...]
10. La conviction de ceux qui expliquent la souffrance comme punition du péché s'appuie sur l'ordre de la justice, et cela correspond à l'opinion exprimée par un ami de Job: « Je parle d'expérience, ceux qui labourent l'iniquité et sèment le malheur, les moissonnent » (Jb 4, 8).
11. Toutefois, Job conteste la vérité du principe qui identifie la souffrance avec la punition du péché. Et il le fait en se fondant sur sa propre réflexion. Il est en effet conscient de ne pas avoir mérité une telle punition; il montre au contraire le bien qu'il a fait dans sa vie. A la fin, Dieu lui-même reproche aux amis de Job leurs accusations et reconnaît que Job n'est pas coupable. Sa souffrance est celle d'un innocent; elle doit être acceptée comme un mystère que l'intelligence de l'homme n'est pas en mesure de pénétrer à fond.
14. «Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). Dieu donne son Fils au « monde » pour libérer l'homme du mal, qui comporte en lui-même la perspective définitive et absolue de la souffrance. En même temps, le mot «donne » (« il a donné ») signifie que cette libération doit être accomplie par le Fils unique à travers sa propre souffrance. [...]
15. Il en est de même quand il s'agit de la mort. [...] Même si la mort n'est pas une souffrance au sens temporel du mot, même si, d'une certaine façon, elle se trouve au-delà de toutes les souffrances, le mal que l'être humain expérimente en elle a un caractère définitif et totalisant. Par son oeuvre salvifique, le Fils unique libère l'homme du péché et de la mort. Il commence par effacer de l'histoire de l'homme la domination du péché qui s'est enraciné sous l'influence de l'Esprit du mal dès le péché originel, puis il donne à l'homme la possibilité de vivre dans la Grâce sanctifiante. Dans le sillage de la victoire sur le péché, il enlève aussi à la mort son pouvoir, ouvrant la porte, par sa Résurrection, à la future résurrection des corps.
Si quelqu'un dit qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme de s'engager dans les voies du mal, mais que ses mauvaises comme ses bonnes actions sont l'oeuvre de Dieu, non seulement parce qu'il les permet, mais encore proprement et par lui-même, tellement que la trahison de Judas ne serait pas moins son oeuvre propre que la vocation de Paul : qu'il soit anathème.
Dieu "a préparé" les vases d’élection (Rm 9,23), mais ce n’est pas lui qui prépare les vases pour la perdition, il les "supporte" (Rm 9,22), autrement dit, personne n'est "prédestiné" à faire le mal.
1521. En premier lieu, le saint concile déclare que, pour avoir une intelligence exacte et authentique de la doctrine de la justification, il faut que chacun reconnaisse et confesse que, tous les hommes ayant perdu l'innocence dans la prévarication d'Adam (Rm 5,12 ; 1Co 15,22), "devenus impurs" (Is 64,6) et (comme le dit l'Apôtre) "enfants de colère par nature" (Ep 2,3) comme cela a été exposé dans le décret sur le péché originel, ils étaient à ce point "esclaves du péché" (Rm 6,20) et sous le pouvoir du diable et de la mort, que non seulement les païens, par la force de la nature, mais aussi les juifs, par la lettre même de la Loi de Moïse, ne pouvaient se libérer ou se relever de cet état, même si le libre arbitre n'était aucunement éteint en eux, bien qu'affaibli et dévié en sa force.
1522. D'où il arriva que le Père céleste, "Père des miséricordes et Dieu de toute consolation" (2Co 1,3), envoya aux hommes le Christ Jésus. son Fils, annoncé et promis...
["Notre Père qui es dans les cieux, [...] délivre-nous du Mauvais". (Mt 9, 1-13)]
2850 La dernière demande à notre Père est aussi portée dans la prière de Jésus : "Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais" (Jn 17, 15). Elle nous concerne, chacun personnellement, mais c’est toujours "nous" qui prions, en communion avec toute l’Église et pour la délivrance de toute la famille humaine. La Prière du Seigneur ne cesse pas de nous ouvrir aux dimensions de l’Economie du salut. Notre interdépendance dans le drame du péché et de la mort est retournée en solidarité dans le Corps du Christ, en "communion des saints" (cf. RP 16).
2851 Dans cette demande, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le "diable" (dia-bolos) est celui qui "se jette en travers" du Dessein de Dieu et de son "œuvre de salut" accomplie dans le Christ. [...]
2854. En demandant d’être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l’auteur ou l’instigateur. Dans cette ultime demande, l’Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l’humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l’attente persévérante du retour du Christ. En priant ainsi, elle anticipe dans l’humilité de la foi la récapitulation de tous et de tout en Celui qui "détient la clef de la Mort et de l’Hadès" (Ap 1, 18), "le Maître de tout, Il est, Il était et Il vient" (Ap 1, 8 ; cf. Ap 1, 4).
Je me demande si la crise de confiance collective en Dieu, qui nous fait tant de mal, qui nous rend malades de résignation face à l’incrédulité et le cynisme, n’est pas liée elle aussi à la crise de l’alliance entre homme et femme. En effet, le récit biblique, avec la grande fresque symbolique sur le paradis terrestre et le péché originel, nous dit précisément que la communion avec Dieu se reflète dans la communion du couple humain et la perte de la confiance dans le Père céleste engendre la division et le conflit entre l’homme et la femme.
La proximité de Jésus à l’égard des personnes qui souffrent ne s’est pas interrompue : elle se prolonge dans le temps grâce à l’action de l’Esprit Saint dans la mission de l’Église, dans la Parole et dans les Sacrements, dans les hommes de bonne volonté, dans les activités d’assistance que les communautés promeuvent dans la charité fraternelle, en dévoilant ainsi le vrai visage de Dieu et son amour.
Citations sur le thème : Mal
Le père Popieluszko (1947-1984), aumônier du syndicat Solidarność de Lech Walesa, disait : "La violence n'est pas une preuve de force, mais de faiblesse. Celui qui n'a pas su s'imposer par le cœur ou par l'esprit, cherche à gagner par la violence", disait-il en pleine loi martiale. Son mot d'ordre : "vaincre le mal par le bien".
Faites un essai. Si quelqu’un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l’Eglise, priez le Seigneur en disant : Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aies pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. Alors, tu porteras la grâce dans ton âme.
Le Dieu des raisonnements humains, perdu dans la distance de sa "permission", paraît être à certains du côté des bourreaux. Mais le Dieu d’Abraham et de Jésus, celui qui perd cœur devant le mal (Pascal), qui est "mû de pitié" (Evangile) et non pas "immobile" (Aristote), qui prend le parti des victimes, se faisant "victime" lui-même et mettant sa puissance en ce service et à ce service, quel autre Dieu ! Un Dieu qui prend lui-même en charge la révolte. La question n’est plus tellement : "D'où vient le mal ?" (qui répondra jamais à cette question ?), mais : "D’où vient le salut ?") Le mal offense Dieu au premier chef, qui s’en pose comme l’adversaire. Et ne faut-il pas ajouter : comme le seul adversaire à (dé)mesure de pareil méfait ? seul un "irrationnel" (la "folie de Dieu", dont parle saint Paul) peut s’en prendre à un irrationnel (le mal).
On peut croire-cela paraît le bon sens même-que la parole de violence est la parole forte et tranchante, tandis que la parole bonne parle toujours à voix douce, aimable, complaisante. /.../
Quand il s'agit, comme dans l'Evangile, d'affronter des résistances formidables, cette parole prend, pour l'écoute superficielle, une dureté, une brutalité de fer. Pourtant, qui l'entend de la bonne oreille trouve une souveraine et autre douceur, car tout en elle est soin, tout est pour dégager du piège, rendre libre, ouvrir accès à la bonne puissance et à la vie créatrice. Aussi bien cette même parole est-elle la douceur même, cette fois évidente, indulgente, bonne sans arrière-pensée envers quiconque est amoindri et blessé.
En revanche, la parole démoniaque n'est apparemment que douceur. J'entends: pour ceux qu'elle veut séduire. /.../ Mais ce n'est pas vrai. Car la parole démoniaque n'est, en son fond, que dureté. Elle se fait donc complice, en l'homme, de tout ce qui en lui va à la destruction - et donc de sa rage de tuer, détruire, finalement se détruire. Elle est dérision: elle aime la détresse et l'échec. C'est pourquoi, dès qu' elle rencontre le faible ou qu' elle a suffisamment affaibli ceux qu' elle a séduits, elle est féroce. Elle veut leur mort.
Où est donc la différence essentielle ? En ceci : il y a une parole qui veut la vie (si haut soit le prix) ; et il y a une parole qui veut la mort (ou s'y résigne).