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cliquez-iciCe que dit la Bible sur le thème : Création du monde
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Puis la parole de Dieu fut adressée à Jérémie en ces termes : Ainsi parle le Seigneur. Si vous pouvez rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la nuit, de sorte que le jour et la nuit n'arrivent plus au temps fixé, mon alliance sera aussi rompue avec David mon serviteur...
Ce qui est remarquable ici, c'est que la création est décrite comme une Alliance : par exemple l'Alliance de Dieu avec le jour et avec la nuit qu'il a créés. L'homme ne peut pas rompre cette Alliance.
Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, lui, le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas dans des temples faits de main d'homme. Il n'est pas non plus servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses. Si d'un principe unique il a fait tout le genre humain pour qu'il habite sur toute la face de la terre; s'il a fixé des temps déterminés et les limites de l'habitat des hommes, c'était afin qu'ils cherchent la divinité pour l'atteindre, si possible, comme à tâtons et la trouver; aussi bien n'est-elle pas loin de chacun de nous. C'est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement et l'être. Ainsi d'ailleurs l'ont dit certains des vôtres : Car nous sommes aussi de sa race.
Discours de saint Paul à Athènes.
Je ne les abandonnerai pas. Sur les monts chauves je ferai jaillir des fleuves… Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier, afin que l’on voie et que l’on sache, que l’on fasse attention et que l’on comprenne que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël l’a créé.
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles, que tu fixas,
qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes,
le fils d'Adam, que tu le veuilles visiter ?
Ainsi parle le Seigneur, ton rédempteur, celui qui t'a modelé dès le sein maternel,
c'est moi, le Seigneur, qui ai fait toutes choses, qui seul ai déployé les cieux, affermi la terre,
sans personne avec moi...
Notre Créateur est aussi notre Rédempteur...
(N.B. L'expression "sans personne avec moi" ne s'oppose pas à la Trinité, car les Trois ne font pas nombre).
Ce que dit l'Église sur le thème : Création du monde
"Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre": trois choses sont affirmées dans ces premières paroles de l'Ecriture:
le Dieu éternel a posé un commencement à tout ce qui existe en dehors de lui.
Lui seul est créateur (le verbe "créer" - en hébreu "bara" - a toujours pour sujet Dieu).
La totalité de ce qui existe (exprimé par la formule "le ciel et la terre") dépend de Celui qui lui donne d'être.
"Au commencement Dieu créa le ciel et la terre..., et l'esprit de Dieu (ruah Elohim) planait sur les eaux" (Gn 1, 1-2). Ce concept biblique de création comporte non seulement l'appel à l'existence de l'être même du cosmos, c'est-à-dire le don de l'existence, mais aussi la présence de l'Esprit de Dieu dans la création, c'est-à-dire le commencement du don que Dieu fait de lui-même pour leur salut aux choses qu'il a créées.
Les Psaumes invitent souvent l’être humain à louer le Dieu créateur : "qui affermit la terre sur les eaux, car éternel est son amour !" (Ps 136, 6). Mais ils invitent aussi les autres créatures à le louer : "Louez-le Soleil et Lune, louez-le, tous les astres de lumière ; louez-le, cieux des cieux, et les eaux par-dessus les cieux ! Qu’ils louent le nom du Seigneur : lui commanda et ils furent créés" (Ps 148, 3-5). Nous existons non seulement par le pouvoir de Dieu, mais aussi face à lui et près de lui. C’est pourquoi nous l’adorons.
Les écrits des prophètes invitent à retrouver la force dans les moments difficiles en contemplant le Dieu tout-puissant qui a créé l’univers. Le pouvoir infini de Dieu ne nous porte pas à fuir sa tendresse paternelle, parce qu’en lui affection et vigueur se conjuguent. De fait, toute saine spiritualité implique en même temps d’accueillir l’amour de Dieu, et d’adorer avec confiance le Seigneur pour sa puissance infinie.
Dans la Bible, le Dieu qui libère et sauve est le même qui a créé l’univers, et ces deux modes divins d’agir sont intimement et inséparablement liés : "Ah Seigneur, voici que tu as fait le ciel et la terre par ta grande puissance et ton bras étendu. À toi, rien n’est impossible ! [...] Tu fis sortir ton peuple Israël du pays d’Égypte par signes et prodiges (Jr 32, 17.21)" . "Le Seigneur est un Dieu éternel, créateur des extrémités de la terre. Il ne se fatigue ni ne se lasse, insondable est son intelligence. Il donne la force à celui qui est fatigué, à celui qui est sans vigueur il prodigue le réconfort (Is 40, 28b-29)" .
Nous ne pouvons pas avoir une spiritualité qui oublie le Dieu tout-puissant et créateur. Autrement, nous finirions par adorer d’autres pouvoirs du monde, ou bien nous nous prendrions la place du Seigneur au point de prétendre piétiner la réalité créée par lui, sans connaître de limite. La meilleure manière de mettre l’être humain à sa place, et de mettre fin à ses prétentions d’être un dominateur absolu de la terre, c’est de proposer la figure d’un Père créateur et unique maître du monde, parce qu’autrement l’être humain aura toujours tendance à vouloir imposer à la réalité ses propres lois et intérêts.
Depuis ses débuts, la foi chrétienne a été confrontée à des réponses différentes de la sienne sur la question des origines. Ainsi, on trouve dans les religions et les cultures anciennes de nombreux mythes concernant les origines. Certains philosophes ont dit que tout est Dieu, que le monde est Dieu, ou que le devenir du monde est le devenir de Dieu (panthéisme) d'autres ont dit que le monde est une émanation nécessaire de Dieu, s'écoulant de cette source et retournant vers elle; d'autres encore ont affirmé l'existence de deux principes éternels, le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres, en lutte permanente (dualisme, manichéisme); selon certaines de ces conceptions, le monde (au moins le monde matériel) serait mauvais, produit d'une déchéance, et donc à rejeter ou à dépasser (gnose); d'autres admettent que le monde ait été fait par Dieu, mais à la manière d'un horloger qui l'aurait, une fois fait, abandonné à lui-même (déisme); d'autres enfin n'acceptent aucune origine transcendante du monde, mais y voient le pur jeu d'une matière qui aurait toujours existé (matérialisme). Toutes ces tentatives témoignent de la permanence et de l'universalité de la question des origines. Cette quête est propre à l'homme.
286 L'intelligence humaine peut, certes, déjà trouver une réponse à la question des origines. En effet, l'existence de Dieu le Créateur peut être connue avec certitude par ses oeuvres grâce à la lumière de la raison humaine (cf. DS 3026), même si cette connaissance est souvent obscurcie et défigurée par l'erreur. C'est pourquoi la foi vient confirmer et éclairer la raison dans la juste intelligence de cette vérité: "Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, de sorte que ce que l'on voit provient de ce qui n'est pas apparent" (He 11,3).
Ainsi, la révélation de la création est inséparable de la révélation et de la réalisation de l'Alliance de Dieu, l'Unique, avec son Peuple. La création est révélée comme le premier pas vers cette Alliance, comme le premier et universel témoignage de l'amour tout-puissant de Dieu (cf. Gn 15,5 ; Jr 33,19-26). Aussi, la vérité de la création s'exprime-t-elle avec une vigueur croissante dans le message des prophètes (cf. Is 44,24), dans la prière des psaumes (cf. Ps 104) et de la liturgie, dans la réflexion de la sagesse (cf. Pr 8,22-31) du Peuple élu.
Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l’homme, mais c’est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l’univers; ce ne sont pas les lois de la matière et de l’évolution qui sont l’instance ultime, mais la raison, la volonté, l’amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l’inexorable pouvoir des éléments matériels n’est plus l’instance ultime; alors nous ne sommes plus esclaves de l’univers et de ses lois, alors nous sommes libres.
Citations sur le thème : Création du monde
Il n'existe qu'un seul Dieu ...: il est le Père, il est Dieu, il est le Créateur, il est l'Auteur, il est l'Ordonnateur. Il a fait toutes choses par lui-même, c'est-à-dire par son Verbe et par sa Sagesse.
Ce que la science observe par rapport au moment zéro, c’est qu’il y a d’un côté, une réalité libre de toute loi, et de l’autre côté, une réalité physique subitement soumise à toutes sortes de lois qui n’existaient pas avant ; et de plus, il y a une immense explosion d’énergie entre les deux côtés. Ainsi, du point de vue de la science, cette explosion postérieure au mur de Planck est le fait d’un incroyable effort de conversion d’information au sein du réel, entre l’état d’un réel libre de toutes lois (avant le mur de Planck), où sont entrée en vigueur toutes les informations contraignantes qui organisent le réel relativement aux lois de l’Espace-temps.
Si le monde a un principe et a été créé, il cherche celui qui l’a créé, il cherche celui qui lui a donné un commencement, celui qui est son Créateur.
Tous les étants se montrent ordonnés entre eux, certains étant au service de quelques autres. Or, des choses diverses ne concourraient pas à un ordre unique si ce n'est par la vertu d'un ordonnateur unique.
Dieu produit les choses dans l'être pour communiquer sa bonté aux créatures, bonté qu'elles doivent représenter. Et parce qu'une seule créature ne saurait suffire à la représenter comme il convient, il a produit des créatures multiples et diverses, afin que ce qui manque à l'une pour représenter la bonté divine soit suppléé par une autre. Ainsi la bonté qui est en Dieu sous le mode de la simplicité et de l'uniformité est-elle sous le mode de la multiplicité et de la division dans les créatures.
Ainsi, en partant des œuvres de Dieu, on peut démontrer l'existence de Dieu, bien que par elles nous ne puissions pas le connaître parfaitement quant à son essence.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau,
qui est très utile et humble,
et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu,
par lequel tu illumines la nuit,
et il est beau et joyeux, et robuste et fort.
Au fait indéniable de mon être qui se prolonge d’un moment à l’autre et se trouve exposé à la possibilité du non-être, correspond un autre fait aussi indéniable que voici : je suis en dépit de cette fugacité et je suis conservé dans l’être d’un instant à l’autre ; enfin, dans mon être fugitif, j’englobe un être durable. Je me sais soutenu et ce soutien me donne du calme et de la sécurité. Certes, ce n’est pas la sécurité sûre d’elle-même de l’homme qui, dans sa propre force, se tient sur un sol ferme mais la sécurité suave et béate de l’enfant porté sur un bras fort, c’est-à-dire une sécurité qui, vue objectivement, n’est pas moins raisonnable. En effet. L’enfant qui vivrait constamment dans la peur que sa mère ne le laisse tomber, serait-il raisonnable ?
Dans mon être je tombe donc sur un autre être qui n’est pas le mien mais qui est le soutien et le fond de mon être ne possédant en soi ni soutien ni fond.
Oh, que c’était beau, ce vallon à la lumière des étoiles, cette immensité, cet infini, tout cela me parlait de Dieu…
Ce sont les premières paroles de la Bible.