Documents de références
Pour proposer un contenu intéressant sur ce thème
cliquez-iciCe que dit la Bible sur le thème : Célibat
Je te fiancerai à moi pour toujours;
je te fiancerai dans la justice et dans le droit,
dans la tendresse et la miséricorde;
je te fiancerai à moi dans la fidélité,
et tu connaîtras le Seigneur.
Qui a l'épouse est l'époux; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'époux.
Telle est ma joie, et elle est complète.
Ainsi parle Jean-Baptiste, révélant que le Christ vient comme "Époux".
Le célibat consacré est une réponse à l'amour personnel du Christ Époux.
Les disciples lui disent: "Si telle est la condition de l'homme envers la femme, il n'est pas expédient de se marier." Il leur dit: "Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là à qui c'est donné. Il y a, en effet, des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, il y a des eunuques qui le sont devenus par l'action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels pour le Royaume des Cieux. Qui peut comprendre, qu'il comprenne!"
Il s’agit d’un célibat « pour » le royaume (Mt 19, 12). Or, « dans » le royaume des cieux, « on ne prendra ni femme ni mari » (Mt 22, 30). Celui qui choisit la continence pour le royaume des cieux est une lumière pour le monde : celui-là désigne « la virginité de l’homme ressuscité » et la « signification sponsale du corps glorifié » (Cf. Jean-Paul II, Audience générale du 24 mars 1982).
Quand on ressuscite d'entre les morts, on ne prend ni femme ni mari.
Marie dit à l'ange : "Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ?" L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu."
"Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint".
J'éprouve à votre égard en effet une jalousie divine; car je vous ai fiancés à un époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ.
Le célibat consacré rappelle à l'Eglise tout entière qu'elle est épousée par le Christ.
Ce que dit l'Église sur le thème : Célibat
La question de la continence pour le royaume des cieux ne s'oppose pas au mariage et ne se fonde pas davantage sur un jugement négatif quant à son importance. Du reste, le Christ, en parlant précédemment de l'indissolubilité du mariage, s'était référé au "commencement", c'est-à- dire au mystère de la création, indiquant ainsi la première et fondamentale source de sa valeur. En conséquence, pour répondre à la question des disciples, ou plutôt pour éclairer le problème qu'ils posaient, le Christ recourt à un autre commencement. Ce n'est pas en raison d'une prétendue valeur négative du mariage que la continence est observée par ceux qui font dans leur vie un tel choix "pour le royaume des cieux", mais en vue de la valeur particulière qui est liée à un tel choix et qu'il importe de découvrir et d'accueillir comme une vocation propre. Et c'est pourquoi le Christ dit : "Comprenne qui veut comprendre !" Au contraire, il vient de dire : "Tous ne comprennent pas ce langage, mais seulement ceux à qui c'est donné." (Mt 19,11). [...]
On peut dire que le choix de la continence pour le royaume des cieux est une orientation charismatique vers cet état eschatologique où on "ne prend ni femme ni mari". [...] Il faut voir dans la vocation à une telle continence un type d'exception à ce qui est plutôt une règle commune de cette vie. C'est cela que le Christ relève surtout.
Le Christ parle de la continence « à cause du royaume des cieux ». Il veut ainsi souligner que cet état, choisi consciemment par l'homme dans la vie temporelle, où habituellement les hommes « prennent femme et mari », a une singulière finalité surnaturelle. La continence, même si elle est choisie consciemment et même si elle est décidée personnellement, mais sans cette finalité, n'entre pas dans le contenu énoncé par le Christ. Parlant de ceux qui ont choisi consciemment le célibat ou la virginité à cause du royaume des cieux (autrement dit, qui « se sont rendus eunuques »), le Christ relève — du moins indirectement — qu'un tel choix, dans la vie terrestre est lié au renoncement et aussi à un effort spirituel déterminé.
La continence pour le Royaume des Cieux porte surtout l'empreinte de la ressemblance avec le Christ qui, dans l'oeuvre de la Rédemption, a fait lui-même ce choix pour le Royaume des Cieux.
La continence pour le Royaume des Cieux a certainement un lien avec la révélation du fait que dans le Royaume des Cieux "on ne prend ni femme ni mari" Mt 22,30. C'est un signe charismatique. L'être humain vivant, homme et femme, - qui dans la situation terrestre où d'habitude "les enfants de ce monde prennent femme et mari" Lc 20,34, choisit, de sa libre volonté, la continence pour le Royaume des Cieux, indique que dans ce Royaume qui est "l'autre monde" de la résurrection "on ne prend ni femme ni mari" Mc 12,25 parce que Dieu sera "tout en tous" 1Co 15,28. Cet être humain, homme et femme, indique donc la virginité eschatologique de l'homme ressuscité, en qui se révélera, dirais-je, la signification conjugale, absolue et éternelle, du corps glorifié dans l'union avec Dieu lui-même, grâce à la vision de Dieu face à face; et glorifié, également, grâce à l'union d'une parfaite intersubjectivité, qui unira tous ceux qui prennent part à l'autre monde, hommes et femmes, dans le mystère de la communion des saints. La continence terrestre pour le Royaume des Cieux est certainement un signe qui indique cette vérité et cette réalité. C'est le signe que le corps, dont la fin n'est pas la mort, tend à la glorification, et pour cela même est déjà parmi les hommes, dirais-je, un témoignage qui anticipe la future résurrection.
Le Christ est né de Marie qui déclara clairement: "Comment est-ce possible? je ne connais point d'homme" Lc 1,34, et professe donc ainsi sa virginité. Et bien qu'il naisse d'elle comme tout homme, comme un fils de sa mère, bien que sa venue au monde soit également accompagnée de la présence d'un homme qui est l'époux de Marie et, devant la loi et les hommes, son mari, la maternité de Marie est cependant virginale; et à cette maternité virginale de Marie correspond le mystère virginal de Joseph qui, obéissant à la voix venue d'en haut, n'hésita pas "à prendre Marie chez lui ... car ce qui a été engendré en elle vient du Saint-Esprit" Mt 1,20. [...] Seuls Marie et Joseph qui ont vécu le mystère de sa conception devinrent les premiers témoins d'une fécondité différente de celle de la chair, c'est-à-dire de la fécondité de l'Esprit: "Ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit-Saint" Mt 1,20. [...]
Le mariage de Marie avec Joseph, dans lequel l'Eglise honore Joseph comme époux de Marie et Marie comme son épouse, cache en même temps en soi le mystère de la parfaite communion des personnes. [...] La maternité divine de Marie est également, en un certain sens, une révélation surabondante de cette fécondité dans l'Esprit-Saint auquel l'homme soumet son esprit quand il choisit librement la continence dans le corps: précisément la continence pour le Royaume des Cieux.
(1) Il est vrai que Jérémie devait, sur un ordre explicite du Seigneur, observer le célibat (cf. Jr 16,1-2), mais ce fut là un « signe prophétique » qui symbolisait le futur abandon et la future destruction du pays et du peuple.
(2) Certes, les sources extrabibliques nous apprennent que, dans la période intertestamentaire, le célibat était observé dans le cadre du judaïsme par certains membres de la secte des esséniens (cf. Flavius Josèphe, Bell Jud. II 8, 2 ; Philon, Hypothet. 11, 14) ; mais cela se produisait en marge du judaïsme officiel et ne dépassa probablement pas le début du IIe siècle. Dans la communauté de Qumran, le célibat n'était pas obligatoire pour tous, mais certains membres l'observaient jusqu'à la mort, en transférant sur le terrain de la vie pacifique la prescription du Deutéronome (Dt 23,10-14) sur la pureté rituelle qui constituait une obligation pendant la guerre sainte. Selon les croyances des Qumraniens, une telle guerre durait toujours « entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres » ; le célibat fut donc pour eux l'expression de leur disponibilité à la bataille (cf. 1 Qm 7, 7-7).
Citations sur le thème : Célibat
"La virginité, écrit saint Jean Damascène, était originelle et innée dans la nature des hommes. Dans le Paradis, la virginité était l’état normal"[1] et, note saint Jean Chrysostome, Adam et Ève y vivaient comme des anges[2]. C’est pourquoi les Pères voient dans la virginité un moyen pour l’homme de recouvrer l’état paradisiaque de sa nature, un état qui l’assimile à la condition angélique et préfigure la vie céleste selon la parole du Christ : "A la résurrection, en effet, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme des anges dans le ciel" (Matthieu 22, 30). [...] Il convient cependant de remarquer que le célibat et la chasteté monastiques n’ont de valeur que s’ils sont consacrés à Dieu et ont pour finalité une union plus parfaite à Lui. Ainsi saint Jean Chrysostome souligne que la virginité n’est pas un bien en soi, que l’intention seule décide de sa valeur. Et qu’elle est "stérile et infructueuse chez les païens parce qu’ils ne la pratiquent pas en vue de Dieu"[3]. Et il stigmatise durement l’attitude de ceux pour qui elle n’est qu’un moyen d’échapper au mariage au lieu de servir à l’union céleste allant même jusqu’à dire que dans ce cas "la virginité [est] plus honteuse que le libertinage"[4]. Que ceux "qui font vœu de chasteté se proposent non seulement de se conserver purs, mais surtout de ne s’occuper que des choses de Dieu, de se consacrer entièrement à son service"[5].
[1] Saint Jean Damascène, Homélie sur la Genèse, XVIII, 4
[2] Saint JEAN CHRYSOSTOME, Traité de la virginité 11-12
[3] Saint JEAN CHRYSOSTOME, Traité de la virginité 4
[4] Saint JEAN CHRYSOSTOME, Traité de la virginité 8
[5] Saint JEAN CHRYSOSTOME, Traité contre les seconde noces II, 3.
Le Don de Dieu pour les âmes consacrées, c'est le Cœur de l'Époux.
Je suis ton épouse chérie,
Mon Bien-Aimé, viens vivre en moi
Oh ! viens, ta Beauté m'a ravie
Daigne me transformer en toi !
Jésus s'est appelé lui-même l'Epoux, lui en qui Dieu a épousé virginalement notre humanité par l'action de l'Esprit Saint dans le sein virginal de Marie. Jésus a épousé virginalement l'Eglise dans sa mort et sa résurrection, par l'action du même Esprit dans son côté virginal. Plus que jamais, il faut insister sur la virginité, virginité maternelle de Marie, virginité sponsale de Jésus. [...]
L'épouse de Jésus épouse principalement sa filiation, elle devient enfant de Dieu dans le Fils unique. […]
L'amour fraternel est essentiellement lié à l'amour filial. Jésus est "l'aîné d'une multitude de frères" (Rm 8, 29).
Ces vers vous feront plaisir. Votre âme n'est-elle pas la fiancée de l'Agneau divin et ne deviendra-t-elle pas bientôt son épouse, le jour de votre ordination au sous-diaconat ? [qui inclut l'engagement dans le célibat].
Le plus haut service auquel doit aspirer la vierge consacrée, c'est d'accueillir l'amour nuptial dont le Christ aime l'Eglise, depuis les noces de la Croix ; et, à travers cette Eglise déjà constituée, l'amour dont le Christ aime l'humanité, l'Eglise en puissance.
Je suis vierge, ô Jésus ! cependant quel mystère
En m'unissant à toi, des âmes je suis mère.
C'est l'amour maternel qui permet d'aimer encore plus le prochain, alors que tous ses défauts et pauvretés se manifestent.
[Dans la vie monastique ], le travail corporel a pour but d’éviter l’oisiveté qui favorise la naissance de pensées passionnées et de fantasmes. Les veilles ont pour but de réduire le sommeil dont t’excès favorise la luxure. Quant au jeûne il occupe une place essentielle dans la mesure où l’excès de nourriture apparaît comme l’un des principaux facteurs favorisant la luxure.
À ces pratiques ascétiques, il faut joindre "la fuite des occasions".
Le rôle de la prière est d’ ailleurs surtout de demander à Dieu la grâce sans laquelle tous les efforts humains pour vaincre cette passion paraissent dérisoires et ne peuvent aboutir à aucun résultat concluant. La chasteté apparaissant ainsi toujours comme un don de Dieu. Saint Jean Climaque écrit : "Celui-là court en vain qui a résolu de combattre contre la chair et de la vaincre par lui-même" (L’échelle XV, 23). [1] Et : "Que nul de ceux qui se sont exercés avec succès à la chasteté n’estime l’avoir acquise par ses propres forces. Car c’est chose impossible que de vaincre sa propre nature. Quand la nature est vaincue, on doit y reconnaître la présence de Celui qui est au-dessus de la nature"(L’échelle XV, 5).
Dieu, qui a élevé son peuple au rang de partenaire d'Alliance, veut aller jusqu'à un amour nuptial. Les noces annoncées se réaliseront en Jésus-Christ.