Documents de références
Pour proposer un contenu intéressant sur ce thème
cliquez-iciCe que dit la Bible sur le thème : Dominicains
Etant sorti de là, il se rend dans sa patrie, et ses disciples le suivent. Le sabbat venu, il se mit à enseigner dans la synagogue, et le grand nombre en l'entendant étaient frappés et disaient : "D'où cela lui vient-il ? Et qu'est-ce que cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se font par ses mains ?
[Jésus dit :] "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans l'enclos des brebis, mais en fait l'escalade par une autre voie, celui-là est un voleur et un brigand; celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. Le portier lui ouvre et les brebis écoutent sa voix, et ses brebis à lui, il les appelle une à une et il les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes celles qui sont à lui, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger ; elles le fuiront au contraire, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers."
Ce que dit l'Église sur le thème : Dominicains
Dominique et les frères prêcheurs se présentaient tout d'abord comme mendiants, c'est-à-dire sans de grandes propriétés foncières à administrer. Cet élément les rendait plus disponibles à l'étude et à la prédication itinérante et constituait un témoignage concret pour les personnes. Le gouvernement interne des couvents et des provinces dominicaines s'organisa sur le système des chapitres, qui élisaient leurs propres supérieurs, ensuite confirmés par les supérieurs majeurs; une organisation qui stimulait donc la vie fraternelle et la responsabilité de tous les membres de la communauté, en exigeant de fortes convictions personnelles. […]
En second lieu, Dominique, par un geste courageux, voulut que ses disciples reçoivent une solide formation théologique, il n'hésita pas à les envoyer dans les universités de son temps, même si un grand nombre d'ecclésiastiques regardaient avec défiance ces institutions culturelles. Les Constitutions de l'Ordre des prêcheurs accordent une grande importance à l'étude comme préparation à l'apostolat. Dominique voulut que ses frères s'y consacrent sans compter, avec diligence et piété; une étude fondée sur l'âme de tout savoir théologique, c'est-à-dire sur l'Ecriture Sainte, et respectueuse des questions posées à la raison. […]
Dominique, qui voulut fonder un Ordre religieux de prêcheurs-théologiens, nous rappelle que la théologie a une dimension spirituelle et pastorale, qui enrichit l'âme et la vie. Les prêtres, les personnes consacrées, ainsi que tous les fidèles, peuvent trouver une profonde "joie intérieure" dans la contemplation de la beauté de la vérité qui vient de Dieu, une vérité toujours actuelle et toujours vivante.
Depuis le début, l'une des missions principales confiées à votre Ordre a été la proclamation de la vérité du Christ en réponse à l'hérésie albigeoise, une nouvelle forme de l'hérésie manichéenne récurrente que le christianisme a dû affronter dès ses débuts. Au centre de cette hérésie se trouve la négation de l'Incarnation, c'est-à-dire le refus d'accepter que "le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous, [...] plein de grâce et de vérité" (Jn 1, 14). Pour répondre à cette nouvelle forme d'une hérésie par ailleurs ancienne, l'Esprit Saint a donné vie à l'Ordre des Frères Prêcheurs, hommes qui devaient se distinguer par leur pauvreté et leur mobilité au service de l'Evangile, qui devaient contempler de manière incessante la vérité du Verbe incarné dans la prière et dans l'étude et qui devaient transmettre aux autres les fruits de cette contemplation à travers la prédication et l'enseignement. [...]
Notre époque est une époque qui nie l'Incarnation de milliers de façons concrètes et les conséquences de cette négation sont claires et inquiétantes. En premier lieu, le rapport de l'individu avec Dieu est considéré comme étant exclusivement personnel et privé, si bien que Dieu se trouve exclu des processus qui gouvernent l'activité politique, économique et sociale. [...]
Provoquant un appauvrissement réciproque, la foi et la raison se séparent, dégénérant respectivement en fidéisme et en rationalisme (cf. Fides et ratio, n. 48). La vie n'est plus appréciée et aimée, et cela conduit à l'apparition d'une certaine culture de mort, accompagnée de ses fruits amers que sont l'avortement et l'euthanasie. Le corps et la sexualité humaine ne sont plus appréciés et aimés comme il se doit et il en découle une activité sexuelle dégradante qui s'exprime dans la confusion morale, dans l'infidélité et dans la violence de la pornographie.
La Création elle-même n'est plus appréciée et aimée; et le spectre de l'égoïsme destructeur apparaît sous la forme de l'abus et de l'exploitation de l'environnement.
Dans une telle situation, l'Eglise et le Successeur de l'Apôtre Pierre se tournent vers l'Ordre des Frères Prêcheurs avec une espérance et une confiance égales à celles qui ont accompagné sa fondation.