Comment est nommé un évêque ?
-
1.
Il faut distinguer la nomination et l'ordination, ou consécration
-
2.
Les procédures de nomination n'ont pas toujours été les mêmes au cours de l'Histoire. Aujourd'hui même, elles ne sont pas identiques selon les pays.
-
3.
Un évêque n'est catholique que s'il est en communion avec le successeur de Pierre.
-
4.
En France, quand un siège est à pourvoir, le nonce propose, après enquête, trois noms à la Congrégation des évêques.
-
5.
Entre ces trois noms ou en dehors d'eux, la Congrégation donne son avis au pape à qui appartient la nomination. L'évêque nommé est libre d'accepter ou de refuser. S'il accepte, le gouvernement français est prévenu.
-
6.
Il faut distinguer les évêques diocésains, les coadjuteurs et les évêques auxiliaires.
Né en 1936 à Paris, ordonné prêtre en 1964, aumônier d’étudiants puis curé de paroisse et recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame, Monseigneur Perrier a été le premier directeur de Radio Notre-Dame, puis évêque de Chartres en 1990. Évêque de Tarbes et Lourdes pendant quinze ans (1997-2012), il a accueilli deux papes à la Grotte de Massabielle : saint Jean-Paul II en 2004 et Benoît XVI en 2008. Il se consacre aujourd'hui à approfondir le message que la Vierge Marie transmet à l'humanité.
Documents de référence
« Les évêques, en vertu de l’institution divine, succèdent aux apôtres, comme pasteurs de l’Église, en sorte que, qui les écoute, écoute le Christ, qui les rejette, rejette le Christ et celui qui a envoyé le Christ »
(Lumen Gentium 20)
modérateur du thème :
Jean Mathorel
6
commentaires
postés
Il y a certainement de nombreux cas de refus...En fait c'est le préfet du lieu d'exercice du prêtre retenu par le nonce qui donne son avis mais le Saint siège n'a pas compétence liée par l'accord ou le refus du gouvernement. Après enquête des services concernés (RG en général), le préfet se prononce. J'ai eu personnellement à proposer un avis négatif pour un prêtre militant contre le service national obligatoire à l'époque. Il a été nommé et a fait un très bon évêque fort sympathique...mais chacun avait apporté sa pierre pour que le décideur final soit parfaitement informé.
Non cela arrive très fréquemment que le gouvernement refuse tel ou tel prêtre en vue d’être évêque malgré la soit disante indépendante le l’église et de l’état!!
"En France, quand un siège est à pourvoir, le nonce propose, après enquête, trois noms à la Congrégation des évêques." Sauf erreur, depuis la libération, le ministre des cultes du gouvernement français intervient plus que le nonce dans le choix des trois candidats proposés à la congrégation des évêques... Qu'en est-il de l'intervention du gouvernement pour ce choix ?
Est-il obligatoire qu'un candidat soit prêtre pour être nommé évêque? Qu'en dit le droit canon?
Peut-on savoir dans quel délai (habituel) le Gouvernement donne son accord ? Je sais quel y a eu un précédent de refus : en 1989 (je crois), pour l'évêché de la Guadeloupe, le prêtre choisi était réputé indépendantiste! Est-ce vraiment le seul ?
Il semble qu'il y ait une autre voie, canoniquement valable, pour désigner un candidat possible à l'épiscopat. Un nombre élevé de fidèles peut écrire solidairement au Nonce, en lui disant : nous verrions favorablement le Père "Untel" comme évêque, pour telle et telle raison. Alors le Nonce se renseigne, et s'il reçoit des renseignements favorables, il peut proposer ce prêtre dans la liste de 3 noms (la Terna) envoyée à la Congrégation des Evêques... Damien