Théologie > Jésus-Christ

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Ce que dit la Bible sur le thème : Jésus-Christ

 Les Juifs lui répondirent: "Ce n'est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu."

Jean 10, 33

Guérir le jour du Shabbat ou pardonner les péchés sont des prérogatives divines. Ici comme ailleurs, les Juifs et les juges du sanhédrin "ont parfaitement compris Jésus, et Jésus ne les a pas non plus corrigés..." (cf. J. Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p.357-358)

Puis il [Jésus ressuscité] dit à Thomas : "Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant."
Thomas lui répondit : "Mon Seigneur et mon Dieu !"

Jean 20, 27-28

La majesté du Christ ressuscité révèle sa gloire divine, une gloire, qui selon l'évangile de saint Jean, était déjà manifestée au seuil de l'évangile (Jn 2, 11) et à l'heure de la Passion (Jn 13, 31).

Jésus leur dit donc : "Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous saurez que Je Suis et que je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m'a enseigné, et celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît."

Jean 8, 28

"Je suis" est le nom divin (Ex 3, 14). Jésus signe sa prétention divine par la mort sur la croix qu’il annonce, en obéissance à son Père.

Car nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, d’une manière semblable, à l’exception du péché.

He 4, 15

Ce verset est cité par le concile de Chalcédoine en l'an 451. Depuis son Incarnation, le Fils demeure homme, pour toujours ; il demeure notre médiateur, notre grand-prêtre auprès du Père.

Ce que dit l'Église sur le thème : Jésus-Christ

Le fait, pour le Fils de Dieu, de "devenir l'un de nous" s'est réalisé dans la plus grande humilité. Il n'est donc pas étonnant que l'historiographie profane, occupée par des événements plus spectaculaires et par des personnages plus en vue, ne lui ait accordé au début que de brèves allusions, qui sont tout de même significatives

Jean-Paul II, Tertio millenio adveniente, 10 novembre 1994, n. 5

1. En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir , le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation. Il n’est donc pas surprenant que les vérités ci-dessus trouvent en lui leur source et atteignent en lui leur point culminant.
2. "Image du Dieu invisible" (Col 1, 15), il est l’Homme parfait qui a restauré dans la descendance d’Adam la ressemblance divine, altérée dès le premier péché. Parce qu’en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée , par le fait même, cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale. Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme , il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché .
3. Agneau innocent, par son sang librement répandu, il nous a mérité la vie ; et, en lui, Dieu nous a réconciliés avec lui-même et entre nous , nous arrachant à l’esclavage du diable et du péché. En sorte que chacun de nous peut dire avec l’Apôtre : le Fils de Dieu "m’a aimé et il s’est livré lui-même pour moi" (Ga 2, 20). En souffrant pour nous, il ne nous a pas simplement donné l’exemple, afin que nous marchions sur ses pas , mais il a ouvert une route nouvelle : si nous la suivons, la vie et la mort deviennent saintes et acquièrent un sens nouveau.
4. Devenu conforme à l’image du Fils, premier-né d’une multitude de frères , le chrétien reçoit "les prémices de l’Esprit" (Rm 8, 23), qui le rendent capable d’accomplir la loi nouvelle de l’amour . Par cet Esprit, "gage de l’héritage" (Ep 1, 14), c’est tout l’homme qui est intérieurement renouvelé, dans l’attente de "la rédemption du corps" (Rm 8, 23) : "Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts demeure en vous, celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous" (Rm 8, 11) . Certes, pour un chrétien, c’est une nécessité et un devoir de combattre le mal au prix de nombreuses tribulations et de subir la mort. Mais, associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l’espérance, il va au-devant de la résurrection .
5. Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce . En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal.
6. Telle est la qualité et la grandeur du mystère de l’homme, ce mystère que la Révélation chrétienne fait briller aux yeux des croyants. C’est donc par le Christ et dans le Christ que s’éclaire l’énigme de la douleur et de la mort qui, hors de son Évangile, nous écrase. Le Christ est ressuscité ; par sa mort, il a vaincu la mort, et il nous a abondamment donné la vie pour que, devenus fils dans le Fils, nous clamions dans l’Esprit : Abba, Père !

Vatican II, Gaudium et Spes 22

Texte fondamental.

L’événement unique et tout à fait singulier de l’Incarnation du Fils de Dieu ne signifie pas que Jésus-Christ soit en partie Dieu et en partie homme, ni qu’il soit le résultat du mélange confus entre le divin et l’humain. Il s’est fait vraiment homme en restant vraiment Dieu. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme. Cette vérité de foi, l’Église a dû la défendre et la clarifier au cours des premiers siècles face à des hérésies qui la falsifiaient.

Catéchisme de l'Église catholique § 464 (Le Fils de Dieu s’est fait homme)

Suivant donc les saints pères, nous enseignons tous unanimement que nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme (composé) d'une âme raisonnable et d'un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l'humanité, en tout semblable à nous sauf le péché (voir He 4,15), avant les siècles engendré du Père selon la divinité, et aux derniers jours le même (engendré) pour nous et notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon l'humanité,

un seul et même Christ, Fils, Seigneur, l'unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des natures n'étant nullement supprimée à cause de l'union, la propriété de l'une et l'autre nature étant bien plutôt gardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne se fractionnant ni se divisant en deux personnes, mais un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus Christ, selon que depuis longtemps les prophètes l'ont enseigné de lui, que Jésus Christ lui-même nous l'a enseigné, et que le Symbole des pères nous l'a transmis.

Concile de Chalcédoine, en l'an 451

Le concile de Nicée avait introduit le mot "homo-ousios" (le Fils est de même nature que le Père) ; le concile d'Ephèse introduit le mot "hypostase", qui désigne "le sujet" de l'incarnation. Grâce à se mot, on peut parler de l'incarnation sans imaginer que ce serait la nature divine qui change.  

Quatre adjectifs sont d'une grande importance :

  • « Sans confusion » : la confusion est une idée des gnoses où finalement, l’homme se prend pour Dieu et se sauve en libérant le divin en soi ; la fusion est aussi la perspective des monismes des religions orientales. Au contraire, le chrétien croit que nous ne sommes pas appelés à la fusion, mais à la communion. 
  • « Sans changement » : Dieu ne change pas : quand Jésus meurt, Dieu reste Dieu et il jugera l’histoire. L’humanité de Jésus ne change pas non plus : jeûner ou marcher de village en villages est aussi fatigant pour Jésus que pour tout homme.
  • « Sans séparation ni division » : en Jésus, il n’y a pas de séparation entre le Fils de Dieu et un homme plus ou moins adopté et obéissant à Dieu.

L’Eglise catholique et l’Eglise assyrienne d’Orient (qui n’avait pas participé aux conciles d'Éphèse de Chalcédoine en 431 et 451) ont fait une déclaration christologique commune le 11 novembre 1994.

 

Déjà présent dans son Eglise, le Règne du Christ n'est cependant pas encore achevé "avec puissance et grande gloire" (Lc 21,27 cf. Mt 25,31) par l'avènement du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances mauvaises (cf. 2Th 2,7) même si elles ont été déjà vaincues à la base par la Pâque du Christ. Jusqu'à ce que tout lui ai été soumis (cf. 1Co 15,28), "jusqu'à l'heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l'Eglise en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l'enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu" (LG 48). Pour cette raison les chrétiens prient, surtout dans l'Eucharistie (cf. 1Co 11,26), pour hâter le retour du Christ (cf. 2P 3,11-12) en lui disant: "Viens, Seigneur" (1Co 16,22 Ap 22,17 22,20). 

Catéchisme de l'Eglise catholique § 671 (d’où il viendra juger les vivants et les morts)

Citations sur le thème : Jésus-Christ

Les historiens sérieux sont unanimes à affirmer sans hésitation que Jésus a bien existé.

La Grande Encyclopédie Larousse, Tome 11, p. 6699

Dans le nom de "Christ" est sous-entendu Celui qui a oint, Celui-là même qui a été oint et l’Onction dont il a été oint : celui qui a oint, c’est le Père, celui qui a été oint, c’est le Fils, et il l’a été dans l’Esprit, qui est l’Onction. Comme le dit le Verbe par la bouche d’Isaïe : "L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint" (Is 61, 1-2) : ce qui indique tout ensemble et le Père qui a oint et le Fils qui a été oint et l’Onction qui est l’Esprit.

Saint Irénée (II° siècle)
[St Irénée, Contre les hérésies III 18, 3 (SCh 211, 350-352).]

[Concernant l’âme humaine du Christ] 5. On ne peut douter que la nature de cette âme n’ait été celle de toutes les âmes : autrement on n’aurait pu l’appeler âme, si elle n’avait pas été vraiment âme. Mais puisque choisir le bien ou le mal est au pouvoir de tous, cette âme, celle du Christ, a si bien choisi d’aimer la justice que, par suite de l’immensité de son amour, elle a adhéré à elle de manière inconvertible et inséparable : ainsi la fermeté de son propos, l’immensité de son affection et la chaleur inextinguible de son amour ont retranché tout désir de changement et de retournement.
6. Cette âme qui, comme le fer dans le feu, se trouve toujours dans la Parole, toujours dans la Sagesse, toujours en Dieu, tout ce qu’elle fait, tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle comprend est Dieu. Et c’est pourquoi on ne peut la dire convertible ni muable, car, toujours enflammée, elle possède l’inconvertibilité par son unité avec la Parole de Dieu.

Origène, Traité des Principes, livre II, 6, 5-6
[Sources chrétiennes 252, par H. Crouzel et M Simoneth, Paris 1978, p. 319-321]

Vous devez choisir. Soit cet homme était et est le Fils de Dieu, ou alors il s’agit d’un insensé ou quelque chose de pire. Vous pouvez Le considérer comme étant un idiot, vous pouvez Lui cracher dessus et Le tuer comme un démon; ou vous pouvez vous jeter à Ses pieds et L’appeler Seigneur et Dieu. Mais il serait absurde de Le traiter avec condescendance en disant qu’Il fut un grand maître pour les hommes. Il ne nous a pas donné ce choix. Ce n’était pas son intention.

C.S Lewis, Les fondements du christianisme, 1952
Notre connaissance de Jésus est une continuité sans rupture.
P. Antoine Guggenheim
Ceux qui niaient être chrétiens ou l'avoir été, s'ils invoquaient des dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l'encens et le vin devant ton image que j'avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités, si en outre ils blasphémaient le Christ - toutes choses qu'il est, dit-on, impossible d'obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens -, j'ai pensé qu'il fallait les relâcher... [Ceux qui disaient qu'ils étaient chrétiens] affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s'était bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe, avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu...
Pline le Jeune, Lettres et Panégyrique de Trajan X, 96, 5-7
Le nom de chrétien leur vient du nom de Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère, par le procureur Ponce Pilate.
Tacite, Annales, 15.44
Ces témoignages indépendants prouvent que dans les siècles passés, même les opposants au christianisme n'ont jamais douté de l'historicité de Jésus. Celle-ci a été remise en question pour la première fois, sur des bases inadéquates, par plusieurs auteurs à la fin du 18ème, durant le 19ème et au début du 20ème.
Encyclopédie Britannica, 15ème édition

Néron livra aux supplices les Chrétiens, race adonnée à une superstition nouvelle et coupable.

Suétone, Vie de Néron, XVI.3

Comme les Juifs ne cessaient de troubler la cité sur l'instigation d'un certain Christus, il (Claude) les chassa de Rome.

Suétone, Vie de Claude, XXV.11