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Ce que dit la Bible sur le thème : Salut

Faites pénitence et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez le don de l'Esprit Saint.

Ac 2, 38

[Pierre déclara :] C'est par le nom de Jésus Christ le Nazôréen, celui que vous, vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par son nom et par nul autre que cet homme se présente guéri devant vous. C'est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d'angle. Car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés.

Ac 4, 10-12

Il m’a été fait miséricorde, pour que je sois fidèle.

1Co 7,25

Nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu s’il ne renaît pas de l’eau et de l’Esprit Saint.

Jn 3, 5

Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.

Mt 10, 22

Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs n'hériteront le royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu.

1Co 6, 10-11

Vous remercierez le Père qui vous a mis en mesure de partager le sort des saints dans la lumière. Il nous a en effet arrachés à l'empire des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Col 1, 12-14

Ce que dit l'Église sur le thème : Salut

[La justification] a son origine dans la grâce prévenante de Dieu par Jésus Christ, c’est-à-dire dans un appel de Dieu par lequel ils sont appelés sans aucun mérite en eux. [...] Poussés et aidés par la grâce, ils se disposent à se tourner vers la justification que Dieu leur accorde, en acquiesçant et coopérant librement à cette même grâce ».

Concile de Trente, décret sur la justification (DS 1525)

La justification est alors décrite avec beaucoup de soin : elle comporte la grâce prévenante et la coopération humaine à cette grâce :

Lorsqu’il est dit dans la sainte Ecriture "Tournez-vous vers moi et moi je me tournerai vers vous" (Za 1,3), notre liberté nous est rappelée ; lorsque nous répondons "Tourne-nous vers toi, Seigneur, et nous nous convertirons" (Lm 5,21), nous reconnaissons que la grâce de Dieu nous prévient.

Concile de Trente, décret sur la justification DS 1525

1526. Ils s’élèvent à l’espérance, confiants que Dieu, à cause du Christ, leur sera favorable, commencent à l’aimer comme source de toute justice, et, pour cette raison, se dressent contre les péchés, animés par une sorte de haine et de détestation, c’est-à-dire par cette pénitence que l’on doit faire avant le baptême Ac 2,38.

1528. Cette disposition ou préparation est suivie par la justification elle-même, qui n’est pas seulement rémission des péchés, mais à la fois sanctification et rénovation de l’homme intérieur par la réception volontaire de la grâce et des dons. Par-là, d’injuste l’homme devient juste, d’ennemi ami, en sorte qu’il est "Héritier, en espérance, de la vie éternelle" (Tt 3,7).

Concile de Trente, décret sur la justification (DS 1526 et 1528)

Ainsi, la justification est une rénovation et une amitié.

Canon 3. Si quelqu’un affirme que ce péché d’Adam - qui est un par son origine et transmis par propagation héréditaire et non par imitation, est propre à chacun - , est enlevé par les forces de la nature humaine ou par un autre remède que le mérite de l’unique médiateur notre Seigneur Jésus Christ qui nous a réconciliés avec Dieu dans son sang Rm 5,9 s, "devenu pour nous justice, sanctification et Rédemption" 1Co 1,30 ou s’il nie que ce mérite de Jésus Christ soit appliqué aussi bien aux adultes qu’aux enfants par le sacrement conféré selon la forme et l’usage de l’Eglise : qu’il soit anathème.
Car "il n’est pas d’autre nom sous le ciel qui ait été donné aux hommes par lequel nous devons être sauvés" Ac 4,12. D’où cette parole : "Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde" Jn 1,19, et celle-ci "Vous tous qui avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ" Ga 3, 27.

 

 

 

Concile de Trente, décret sur le péché originel, canon 3

Ainsi donc, Pélage se trompait, ainsi que les gnostiques de tous les siècles qui partagent l’idée de se sauver par soi-même de l’état déchu du péché originel, sans le Christ. Ce texte du concile de Trente est résumé dans le récent catéchisme de l’Eglise catholique : « Cependant, la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement. Mais nous savons par la Révélation qu’Adam avait reçu la sainteté et la justice originelles non pas pour lui seul, mais pour toute la nature humaine : en cédant au tentateur, Adam et Eve commettent un péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine qu’ils vont transmettre dans un état déchu (cf. Cc. Trente: DS 1511-1512) » (CEC 404). En conséquence, le concile de Trente rappelle que l’Eglise baptise les petits enfants (DS 1514), ce que beaucoup de protestants ne comprennent plus.

Ainsi donc, ceux qui ont été justifiés et sont devenus "amis de Dieu" et "membres de sa famille" (Jn 15,15 ; Ep 2,19) marchant "de vertu en vertu" (Ps 83,8) se renouvellent (comme dit l’Apôtre) de jour en jour (2Co 4,16), c’est-à-dire en mortifiant les membres de leur chair (Col 3,5) et en les présentant comme des armes à la justice pour la sanctification (Rm 6,13-19), par l’observation des commandements de Dieu et de l’Eglise ; ils croissent dans cette justice reçue par la grâce du Christ, la foi coopérant aux bonnes œuvres (Jc 2,22) et ils sont davantage justifiés, selon ce qui est écrit : "Celui qui est juste, sera encore justifié" (Ap 22,11) et aussi : "Ne crains pas d’être justifié jusqu’à la mort" (Si 18,22) et encore "Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres et non par la foi seule" (Jc 2,24). Cet accroissement de justice, la sainte Eglise le demande quand elle dit dans la prière : "Seigneur, augmente en nous la foi, l’espérance et la charité".

Concile de Trente, décret sur la justification (DS 1535)

Si nous sommes fidèles à chaque grâce, la grâce augmente en nous. La parabole des talents nous montre aussi cela (Mt 25, 14-30). Les saints sont ceux qui ont fait fructifier la grâce. Et comme c’est la grâce qui fait la valeur de nos actions, les saints ont une vie très féconde…

Il est écrit à son sujet : "Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé" (Mt 10,22 ; 24,13) : cela ne peut se faire que par celui qui "a le pouvoir de maintenir celui qui est debout pour qu’il continue de l’être" (Rm 14,4) et de relever celui qui tombe. Que personne donc ne se promette rien de sûr avec une certitude absolue, bien que tous doivent placer et faire reposer dans le secours de Dieu la plus ferme espérance. Car Dieu, s’ils ne sont pas infidèles à sa grâce, mènera à son terme la bonne œuvre, comme il l’a déjà commencée (Ph 1,6), opérant en eux le vouloir et le faire (Ph 2,13).
Pourtant, que ceux qui se croient être debout, veillent à ne pas tomber (1Co 10,12) et travaillent à leur salut avec crainte et tremblement (Ph 2,12) dans les fatigues, les veilles, les aumônes, les prières et les offrandes, dans le jeûne et la chasteté (2Co 6,5-6). […] 

Concile de Trente, décret sur la justification (DS 1541)

Le concile de Trente est donc extrêmement dynamique ; en quelque sorte, il nous dit : d’accord Dieu nous fait un don gratuit, mais, dans l’Alliance, Dieu souhaite que les hommes, dont il a fait ses amis, agissent à leur tour ; même si notre action est toute petite et que l’on ne peut donner à Dieu que ce qu’il nous a d’abord donné…

Citations sur le thème : Salut

Dieu qui t'a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi.

Saint Augustin, Sermon 169, 13

Et vous, mes très doux fils, étant maintenant engagés, le temps est venu de vous fatiguer pour l’Eglise du Christ, vraie mère de notre foi ; et pour cela je vous conforte, vous, déjà plantés dans cette Eglise, que vous soyez comme ses colonnes, et que tous nous nous fatiguions dans ce jardin de la foi salutaire, avec la ferveur de l’oraison et des actions, ayant écrasé l’amour propre et toute paresse, afin que nous fassions parfaitement la volonté de Dieu éternel ; il nous a appelés pour cela pour notre salut et celui du prochain, et par l’union de cette même Eglise en laquelle est le salut de nos âmes.

Sainte Catherine de Sienne, Oraison VII
[L. PORTIER, Catherine de Sienne, Les oraisons, Cerf Paris, 1992]

L'amour de Jésus pour Céline ne saurait être compris que de Jésus !... Jésus a fait des folies pour Céline... Que Céline fasse des folies pour Jésus... L'amour ne se paie que par l'amour et les plaies de l'amour ne se guérissent que par l'amour.
Offrons bien nos souffrances à Jésus pour sauver les âmes, pauvres âmes !... elles ont moins de grâces que nous, et pourtant tout le sang d'un Dieu a été versé pour les sauver... pourtant Jésus veut bien faire dépendre leur salut d'un soupir de notre coeur... Quel mystère !... Si un soupir peut sauver une âme, que ne peuvent faire des souffrances comme les nôtres ?... Ne refusons rien à Jésus !...

Sainte Thérèse de l'enfant Jésus
[Lettre 85 (à Céline)]

Père Eternel, pose ton regard de miséricorde sur ce groupe d'élus dans ta vigne, les âmes des prêtres et des religieux. Comble-les de la puissance de ta bénédiction. Par l'amour du Cœur de ton Fils dans lequel elles sont enfermées, accorde-leur ta force et ta lumière, afin qu'elles puissent guider les autres sur le chemin du salut et chanter d'une seule voix la gloire de ton insondable miséricorde, pour les siècles sans fin. Amen.

Sainte Faustine
[Neuvaine de la divine miséricorde, 2° jour]