Vie morale > Bioéthique

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Ce que dit la Bible sur le thème : Bioéthique

Je ne sais comment vous avez apparu dans mes entrailles; ce n'est pas moi qui vous ai gratifiés de l'esprit et de la vie; ce n'est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous.

2M 7, 23

Avant d'être façonné dans le ventre maternel, je te connaissais. Avant ta sortie du sein, je t'ai consacré.

Jr 1, 5

Ce jour-là, elle eut du chagrin, elle sanglota, elle monta dans la chambre de son père, avec le dessein de se pendre. Puis, à la réflexion, elle pensa : "Et si l'on blâmait mon père ? On lui dira: Tu n'avais qu'une fille chérie, et, de malheur, elle s'est pendue! Je ne veux pas affliger la vieillesse de mon père jusqu'au séjour des morts. Je ferais mieux de ne pas me pendre, et de supplier le Seigneur de me faire mourir, afin que je n'entende plus d'insultes pendant ma vie."

Tobie 3, 10

Finalement, le Seigneur lui accorda la fin de ses malheurs en la délivrant d'Asmodée, le pire des démons... Et elle vécut heureuse.

Ce que dit l'Église sur le thème : Bioéthique

Alors que la recherche biomédicale continue à perfectionner des méthodes de fécondation artificielle humaine, une part minime de financement et de recherche est consacrée à la prévention et au traitement de l'infertilité. La récente décision, dans certains pays, d'utiliser des embryons humains, ou même de les produire ou de les cloner dans le but d'obtenir des cellules-souches à des fins thérapeutiques est soutenue par de grands investisseurs. Toutefois, des programmes, acceptables d'un point de vue éthique et valables d'un point de vue scientifique, utilisant des cellules adultes pour les mêmes thérapies, avec tout autant de succès, reçoivent moins de soutien parce que des profits moins importants en sont attendus.

On trouve un autre exemple d'un tel conflit d'intérêts dans la manière dont sont établies les priorités dans la recherche pharmaceutique. Dans les pays développés, par exemple, des sommes importantes sont dépensées pour produire des médicaments qui servent des objectifs hédonistes, ou pour mettre sur le marché sous d'autres étiquettes des médicaments déjà disponibles et tout aussi efficaces, alors que dans les régions les plus pauvres du monde, certains médicaments qui permettraient de traiter des épidémies mortelles et destructrices ne sont pas disponibles.

Jean-Paul II, A l'occasion de la conférence: "le conflit d'intérêts et sa signification pour la science et la médecine

13. Les techniques visant à l’élimination des obstacles à la fécondité naturelle, telles que le traitement hormonal de l’infertilité d’origine gonadique, le traitement chirurgical de l’endométriose, la désobstruction des trompes ou la restauration microchirurgicale de leur perméabilité, sont quant à elles licites. Elles peuvent être considérées comme de véritables thérapies, dans la mesure où, une fois résolu le problème qui est à l’origine de la stérilité, le couple peut accomplir les actes matrimoniaux dans le but de la procréation, sans que le médecin interfère directement dans l’acte conjugal en tant que tel. Aucune de ces techniques ne remplace l’acte conjugal, qui reste la seule digne d’une procréation responsable.

Afin de répondre au désir de nombreux couples stériles d’avoir un enfant, il serait également souhaitable d’encourager, de promouvoir et de faciliter, avec des mesures législatives appropriées, la procédure d’adoption des nombreux enfants orphelins qui ont besoin d’un foyer domestique pour leur adéquate croissance humaine.

Enfin, il est à signaler que les recherches et les investissements consacrés à la prévention de la stérilité, méritent d’être encouragés. Une partie non négligeable des cas d’infécondité qui se présentent aujourd’hui au médecin, chez la femme comme chez l’homme, pourraient en fait être évités, si la vertu de chasteté était vécue plus fidèlement, si les sujets adoptaient un style de vie plus sain, et si les facteurs de risque aux niveaux professionnel, alimentaire, pharmacologique et écologique étaient éliminés.

Congrégation pour la doctrine de la foi

§ 16. La procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n'admet aucune forme de délégation substitutive. L'acceptation tranquille du taux très élevé d'avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l'acte conjugal par une procédure technique - outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n'est pas réductible à la seule dimension de reproduction - contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l'intimité des époux, animée par l'amour conjugal [...].

§ 18. La cryoconservation est incompatible avec le respect dû aux embryons humains: elle présuppose leur production in vitro, et les expose à de graves dangers de mort ou à des altérations de leur intégrité physique, ainsi que le montre le pourcentage élevé qui ne survit pas à la technique de congélation et de décongélation. Elle les prive, au moins temporairement, de l’accueil maternel et du développement dans la gestation et les place dans une situation qui les expose à des atteintes et manipulations ultérieures [...].

§ 21. Certaines techniques utilisées dans la procréation artificielle, en particulier le transfert de plusieurs embryons dans l'utérus maternel ont donné lieu à une augmentation significative du pourcentage de grossesses multiples. Dans cette ligne, on a envisagé la technique dite de « réduction embryonnaire » qui consiste à intervenir pour réduire le nombre d'embryons ou de foetus présents dans l'utérus, en procédant à leur élimination directe [...]. Du point de vue éthique, la réduction embryonnaire est un avortement intentionnel sélectif. 

§ 22. Alors que dans les formes de diagnostic prénatal, la phase diagnostique est bien séparée de la phase d'éventuelle élimination du fœtus et que, dans cet intervalle, les couples demeurent libres d'accueillir l'enfant malade, le diagnostic préimplantatoire précède ordinairement l'élimination de l'embryon « suspect » d'avoir des défauts génétiques ou chromosomiques, ou de l'embryon porteur d'un sexe non désiré ou de qualités non voulues. [...] Le diagnostic préimplantatoire est donc l'expression de cette mentalité eugénique qui accepte l'avortement sélectif pour empêcher la naissance d'enfants affectés de différents types d'anomalies. Une pareille mentalité est ignominieuse et toujours répréhensible, parce qu'elle prétend mesurer la valeur d'une vie humaine seulement selon des paramètres de "normalité" et de bien-être physique, ouvrant ainsi la voie à la légitimation de l'infanticide et de l'euthanasie.

§ 35. Le devoir de refuser ce « matériel biologique » [issu d'embryons avortés] découle du devoir de se dissocier, dans l'exercice de sa propre activité de recherche, d'un cadre législatif gravement injuste et d'affirmer avec clarté la valeur de la vie humaine.

Congrégation pour la Doctrine de la Foi

 L’Église rappelle sans se lasser la dignité inviolable de l’être humain depuis sa conception et jusqu’à sa mort naturelle. On ne peut l’instrumentaliser ni le considérer comme un objet ou un bien qu’on se procure selon son propre désir. Ainsi nous voyons le grave risque humain qu’il y aurait à s’engager sur le chemin de la procréation médicalement assistée pour répondre à la revendication du droit à l’enfant. Quant au recours à la gestation pour autrui, il est manifeste qu’on entre dans un processus qui considère l’enfant comme un quelconque bien de consommation. Cette pratique fait peu de cas du contexte humanisant qui consiste à garder liés dans le don mutuel conjugal et familial la conception et le temps de la grossesse. Et que dire de la demande faite à une femme de porter un enfant sans s’y attacher comme si la maternité était un acte banal ou à vocation commerciale? On ne peut reconnaître là un progrès humain pour nos sociétés.
Quant à la fin de vie, nous nous sommes déjà exprimés sur notre conviction que l’accès aux soins palliatifs devait être rendu possible et effectif. Ils offrent un environnement médical et une qualité de présence humaine qui permettent à chacun d’être accompagné jusqu’au bout de sa vie plutôt que de succomber à la tentation d’y mettre fin. C’est en s’appuyant sur les compétences médicales pour traiter la douleur et sur les solidarités affectives et relationnelles que peut se dessiner le chemin le plus humain.

Mgr Pontier, président de la conférence épiscopale de France

Citations sur le thème : Bioéthique

Dans nos sociétés libérales et du chacun pour soi, voilà une nouvelle opportunité de gagner de l’argent : commercialiser la naissance des enfants. A l’instar d’une maison louée pour « les vacances » l’utérus serait loué pour fabriquer l’enfant désiré. Et voilà l’occasion d’ouvrir des agences de location, de développer la publicité sur les meilleures offres.etc. C’est déjà ce qui se pratique dans les pays où elle a été instaurée.
Sauf que les femmes et leurs enfants ne sont pas des objets inanimés
Le corps des femmes n’est pas une marchandise et l’enfant ne saurait être considéré comme un objet qu’on convoite et qu’on achète. L’un comme l’autre sont des êtres vivants susceptibles de souffrir dans leurs chairs et plus grave encore dans le développement harmonieux de leur psyché. Des traumatismes irréversibles peuvent survenir au cours de la grossesse et après l’accouchement chez la mère comme chez le bébé, ce qui montre bien que cette solution à l’impossible procréation n’est qu’apparente et pas du tout anodine en ce qui concerne le devenir des protagonistes : la mère, l’enfant mais aussi toutes celles et tous ceux qui assumeront une responsabilité dans cette procréation.
Elle créera un nouvel asservissement des femmes (les plus pauvres, les sans profession, etc.) et donc, un nouveau créneau d’exploitation féminine.

Les Alternatifs

1975 : 15 janvier : Loi défendue par Simone Veil sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse. Le rapporteur était Henri Caillavet, haute figure du Grand Orient de France et son concepteur le docteur Pierre Simon (co fondateur du planning familial en France), Grand Maître de la Grande Loge de France.

Chronologie maçonnique (1813-2009)

C’est moi qui ne pouvais pas avoir d’enfant. Alors, on s’est mis à consulter des spécialistes, […] Avoir un enfant, c’est naturel. Avec tous les examens et tous les tests qu’on nous faisait subir, ça devenait quelque chose de fabriqué. C’était terrible. J’acceptais que ce soit à cause de moi que nous ne puissions pas avoir de bébé. Je suis toujours désolé de ne pas avoir pu offrir une grossesse à Marie-Christine, mais on ne pouvait pas passer par n’importe quelle solution. Notre vie était devenue complètement bancale. Nous étions obnubilés par les examens. C’est épouvantable d’avoir une vie sexuelle programmée, surveillée, et constamment découragée ! Au bout d’un all de tentatives en tous genres, notre gynécologue nous a dit : « Je suis à votre disposition, on fait ce que vous voulez ». Alors, nous n’avons pas hésité une seconde en répondant : - Plus rien du tout ! [Pierre et Marie-Christine ont adopté de très nombreux enfants étrangers, qui sont autant de « rayons de soleil », et achèvent leur témoignage par une méditation de J-P Mattéi sur l'adoption, qui signifie "se donner à la vie d'un enfant".]
Pierre Frappé, dans Pierre et Marie-Christine Frappé, « On peut toujours ajouter un rayon au soleil », collection témoignage, Edition 1, Paris 1995, p. 11

Pierre Frappé