Histoire > Premiers chrétiens

Documents de références

Pour proposer un contenu intéressant sur ce thème

cliquez-ici

Ce que dit la Bible sur le thème : Premiers chrétiens

Ceux-là donc qui avaient été dispersés lors de la tribulation survenue à l'occasion d'Etienne poussèrent jusqu'en Phénicie, à Chypre et à Antioche, mais sans prêcher la parole à d'autres qu'aux Juifs. Il y avait toutefois parmi eux quelques Chypriotes et Cyrénéens qui, venus à Antioche, s'adressaient aussi aux Grecs, leur annonçant la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur les secondait, et grand fut le nombre de ceux qui embrassèrent la foi et se convertirent au Seigneur.

Ac 11, 19-21

Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l'Eglise qui se réunit chez eux.

Romains 16, 3-5
1 Après cela, Paul s'éloigna d'Athènes et gagna Corinthe. 2 Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, qui venait d'arriver d'Italie avec Priscille, sa femme, à la suite d'un édit de Claude qui ordonnait à tous les Juifs de s'éloigner de Rome. Il se lia avec eux, 3 et, comme ils étaient du même métier, il demeura chez eux et y travailla. Ils étaient de leur état fabricants de tentes. 4 Chaque sabbat, il discourait à la synagogue et s'efforçait de persuader Juifs et Grecs. 5 Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul se consacra tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus est le Christ.
Ac 18, 1-5

Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour y achever l'organisation et pour établir dans chaque ville des presbytres, conformément à mes instructions. Chaque candidat doit être irréprochable, mari d'une seule femme, avoir des enfants croyants, qui ne puissent être accusés d'inconduite et ne soient pas insoumis. L'épiscope, en effet, en sa qualité d'intendant de Dieu, doit être irréprochable: ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni batailleur, ni avide de gains déshonnêtes, mais au contraire hospitalier, ami du bien, pondéré, juste, pieux, maître de soi, attaché à l'enseignement sûr, conforme à la doctrine; ne doit-il pas être capable, à la fois, d'exhorter dans la saine doctrine et de confondre les contradicteurs ?

Lettre de saint Paul à Tite 1, 6-9

Ici se met en place la succession apostolique. Le mot presbytre désigne littéralement les anciens (et donnera ensuite le mot presbytère, la maison du prêtre). Le mot épiscope désigne littéralement les surveillants, ceux qui gardent la révélation et la gardent des hérésies (et donnera ensuite le mot épiscopat qui désigne les évêques).

Ce que dit l'Église sur le thème : Premiers chrétiens

"Alors était détruite toute magie, et tout lien de malice aboli, l’ignorance était dissipée, et l’ancien royaume ruiné, quand Dieu apparut en forme d’homme, pour une nouveauté de vie éternelle (Rm 6, 4) : ce qui avait été décidé par Dieu commençait à se réaliser. Aussi tout était troublé, car la destruction de la mort se préparait". (St Ignace d’Antioche, Lettre aux Ephésiens XVIII ).

"Il est bon pour moi de mourir pour m’unir au Christ Jésus. Plus que de régner sur les extrémités de la terre, c’est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; lui que je veux, qui est ressuscité pour nous. Mon enfantement approche. Pardonnez-moi, frères : ne m’empêchez pas de vivre. Ne veuillez pas que je meure. Celui qui veut être à Dieu, ne le livrez pas au monde. Ne le séduisez pas par la matière. Laissez-moi recevoir la pure lumière ; quand je serai arrivé là, je serai un homme". (St Ignace d’Antioche, Lettre aux Romains 6, 1-2)

St Ignace évêque d’Antioche, martyr vers l’an 107 (dévoré par les bêtes à Rome) 

En conséquence de sa foi, saint Ignace d'Antioche écarte d’un simple revers de main les séductions de la gnose (auto-rédemption, en bref nous dirions « je suis Dieu, je me sauve moi-même ») ou des messianismes post-chrétiens (sauver le monde sans le Christ) qui émergent déjà, et qui sont encore actuels. De nos jours, on trouve des gnoses dans le nouvel Age, et des messianismes dans de nombreuses idéologies postchrétiennes qui gardent l’idée d’un salut universel, mais sans le Christ, donc par la force des armes.

Dans le nom de "Christ" est sous-entendu Celui qui a oint, Celui-là même qui a été oint et l’Onction dont il a été oint : celui qui a oint, c’est le Père, celui qui a été oint, c’est le Fils, et il l’a été dans l’Esprit, qui est l’Onction. Comme le dit le Verbe par la bouche d’Isaïe : "L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint" (Is 61, 1-2) : ce qui indique tout ensemble et le Père qui a oint et le Fils qui a été oint et l’Onction qui est l’Esprit.

Saint Irénée (II° siècle)
[St Irénée, Contre les hérésies III 18, 3 (SCh 211, 350-352). ]

La foi trinitaire est ainsi exprimée. Cette idée est répétée de manière quasi littérale par St Basile de Césarée, De Spiritu Sancto XII 28 (SCh 17bis, 344), et St Ambroise de Milan, De Spiritu Sancto I 3, 44 (CSEL 79, 33).

Nous aussi nous glorifions un seul Dieu, mais comme nous savons ; et nous tenons le Christ, mais comme nous savons, Fils de Dieu, qui a souffert comme il a souffert et qui est mort comme il est mort. Qui est ressuscité le troisième jour et qui est monté au ciel, qui est à la droite du Père et qui vient juger les vivants et les morts. Et nous disons ce que nous avons appris". Alors ayant prouvé sa culpabilité, ils le chassèrent de l’Eglise. Et il s’éleva à un si grand orgueil qu’il fonda une secte.

St Hippolyte de Rome
[Contre les hérésies (P. Nautin, Paris, 1949) 235, 18 à 237, 3 (Contre Noët 1)]

Au III° siècle, Noët de Smyrne se présenta en déclarant que les paroles de l’Ecriture sur le Père, le Fils et l’Esprit ne sont dites que d’une unique personne, autrement dit c’est le Père qui souffre sur la croix, ou bien le Fils n’a pas souffert… Une telle confusion détruit la prédication chrétienne. Ce à quoi les anciens de Smyrne répondirent le texte cité. Ils ne cherchent pas à entrer dans le mystère, mais ils proclament la foi de l’Evangile, « comme nous avons appris », qui est monothéiste et trinitaire.

« En outre, comme il est digne, chaste et honnête de le faire, nous conseillons ceci : que les prêtres et les lévites n’aient pas de relations avec leurs épouses, étant donné qu’ils sont absorbés par les devoirs quotidiens de leur ministère. […] Peut-être croit-on que cela est permis [de ne pas être continent] parce qu’il est écrit "Le mari d’une seule femme" (1Tm 3, 2) ? Mais (Paul) n’a pas parlé d’un homme qui persisterait dans le désir d’engendrer ; il a parlé en vue de la continence qu’il lui faudrait pratiquer. »

Décrétale « cum in unum » du même pape Sirice, en l’an 386

Autrement dit, la fidélité à une seule femme est une garantie prouvant que le candidat sera capable de pratiquer la continence parfaite qui lui sera demandée après l’ordination.

L’évêque Geneclius dit : "Comme on l’a dit précédemment, il convient que les saints évêques et les prêtres de Dieu, ainsi que les lévites, c’est-à-dire ceux qui sont au service des sacrements divins, observent une continence parfaite, afin de pouvoir obtenir en toute simplicité ce qu’ils demandent à Dieu ; ce qu’enseignèrent les apôtres, et ce que l’antiquité elle-même a observé, faisons en sorte, nous aussi, de le garder."
A l’unanimité, les évêques déclarèrent : "Il nous plaît à tous que l’évêque, le prêtre et le diacre, gardiens de la pureté, s’abstiennent (du commerce conjugal) avec leur épouse, afin qu’ils gardent une chasteté parfaite ceux qui sont au service de l’autel."

Concile de Carthage en l’an 390

Citations sur le thème : Premiers chrétiens

Un seul est médecin […] venu en chair, Dieu, en la mort vie véritable, de Marie et de Dieu…

St Ignace évêque d’Antioche, martyr vers l’an 107 (dévoré par les bêtes à Rome) 
[St Ignace, Lettre aux Ephésiens 7, 2]

V. Car les Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. 2. Ils n'habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n'a rien de singulier. 3. Ce n'est pas à l'imagination ou aux rêveries d'esprits agités que leur doctrine doit sa découverte ; ils ne se font pas, comme tant d'autres, les champions d'une doctrine humaine. 4. Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. 5. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s'acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. 6. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés. 7. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. 8. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. 9. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. 10. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l'emporte en perfection sur les lois.

Lettre à Diognète

L’Épître à Diognète est une lettre d’un auteur chrétien anonyme qui date de la fin du 2° siècle. Il s’agit d’un écrit apologétique adressé à Diognète pour démontrer la nouveauté radicale du christianisme sur la paganisme et le judaïsme. L’Épître à Diognète est une lettre d’un auteur chrétien anonyme qui date de la fin du 2° siècle. Il s’agit d’un écrit apologétique adressé à Diognète pour démontrer la nouveauté radicale du christianisme sur la paganisme et le judaïsme.

Néron livra aux supplices les Chrétiens, race adonnée à une superstition nouvelle et coupable.
Suétone, Vie de Néron, XVI.3
Suétone est un érudit romain ayant vécu entre le Ier et le IIème siècle.
Comme les Juifs ne cessaient de troubler la cité sur l'instigation d'un certain Christus, il (Claude) les chassa de Rome.
Suétone, Vie de Claude, XXV.11
La mesure répressive de Claude est d'ailleurs attestée par les Actes des Apôtres (Ac) : saint Paul rencontra en 52, à Corinthe, un ménage juif qui avait été chassé de Rome (Ac 18, 2).