Théologie > Incarnation

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Ce que dit la Bible sur le thème : Incarnation

Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus :

Lui, de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.

Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!

Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est SEIGNEUR, à la gloire de Dieu le Père.

Philippiens 2, 5-11

En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui.

1Jn 4, 9

Le Verbe s’est fait chair pour que nous connaissions ainsi l’amour de Dieu.

Je suis la voie, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père sans passer par moi.

Jn 14, 6

Le Verbe s’est fait chair pour être notre modèle de sainteté.

Car sa divine puissance nous a donné tout ce qui concerne la vie et la piété: elle nous a fait connaître Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et vertu. Par elles, les précieuses, les plus grandes promesses nous ont été données, afin que vous deveniez ainsi participants de la divine nature, vous étant arrachés à la corruption qui est dans le monde, dans la convoitise.

2P 1, 3-4

"Le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous faire Dieu." (S. Athanase...)

Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.

Lc 2, 52

L’âme humaine que le Fils de Dieu a assumée est douée d’une connaissance humaine, qui, en tant qu’elle est humaine, ne peut pas être illimitée : Jésus « grandissait en sagesse, en taille et en grâce »  (Lc 2, 52) et, par exemple, il demande : « Combien de pains avez-vous ? » (cf. Mc 6, 38, etc.). Mais en même temps, par le fait de l’union de l’humanité et de la divinité dans le Christ, Jésus connaissait tout ce qui convient à Dieu : il connaît le Père (Mt 11, 27...), il connait les pensées secrètes du cœur des hommes (cf. Mc 2, 8 ; Jn 2, 25 ; 6, 61 ; etc.), il connait les desseins divins et annonce sa Passion et sa résurrection (cf. Mc 8, 31, etc.).

Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré pour moi.

Ga 2, 20

Le divin rédempteur nous a tous aimés d’un cœur humain.

Ce que dit l'Église sur le thème : Incarnation

Nous croyons en un Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et invisibles ; et en un Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, unique engendré du Père, c'est-à-dire de la substance [ousia] du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel [homoousios] au Père, par qui tout a été fait, ce qui est dans le ciel et ce qui est sur la terre ; qui, pour nous, les hommes, et pour notre salut, est descendu, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux et viendra juger les vivants et les morts ; et en l'Esprit Saint.

Pour ceux qui disent : " Il fut un temps où il n'était pas " et : " Avant de naître, il n'était pas " et : " Il a été créé du néant ", ou qui déclarent que le Fils de Dieu est d'une autre substance [hypostasis] ou d'une autre essence [ousia], ou qu'il est soumis au changement ou à l'altération, l'Église catholique et apostolique les anathématise.

Symbole de Nicée, 325

Le concile, ayant pris au sérieux la divinité du Fils, ne dit pas « se fait chair » (Jn 1, 14), ce qui avait posé problème dans l’interprétation arienne, mais il dit « s’est fait homme ». Le concile de Nicée reste encore silencieux sur l’âme humaine du Christ, mais on peut la sous-entendre dans le mot « homme ». Et c’est parce qu’il est pleinement homme et pleinement Dieu, qu’il est médiateur, capable de nous unir à la vie divine.

Nous ne disons pas en effet que la nature du Verbe par suite d'une transformation est devenue chair, ni non plus qu'elle a été changée en un homme complet, composé d'une âme et d'un corps, mais plutôt ceci : le Verbe, s'étant uni selon l'hypostase une chair animée d'une âme raisonnable, est devenu homme d'une manière indicible et incompréhensible et a reçu le titre de Fils d'homme, non par simple vouloir ou bon plaisir, ni non plus parce qu'il en aurait pris seulement le personnage ; et nous disons que différentes sont les natures rassemblées en une véritable unité, et que des deux il est résulté un seul Christ et un seul Fils, non que la différence des natures ait été supprimée par l'union, mais plutôt parce que la divinité et l'humanité ont formé pour nous l'unique Seigneur Christ et Fils par leur ineffable et indicible concours dans l'unité.

Ainsi, bien qu'il subsiste avant les siècles et qu'il ait été engendré par le Père, il est dit aussi avoir été engendré selon la chair par une femme, non point que sa nature divine ait commencé à être en la sainte Vierge, ni qu'elle ait eu nécessairement besoin d'une seconde naissance par elle après celle qu'il avait reçue du Père, car c'est légèreté et ignorance de dire que celui qui existe avant les siècles et est coéternel au Père a besoin d'une seconde génération pour exister,- mais puisque c'est pour nous et pour notre salut qu'il s'est uni selon l'hypostase l'humanité, et qu'il est né de la femme, on dit qu'il a été engendré d'elle selon la chair.

Concile d'Éphèse, en l'an 431

Le concile de Nicée avait introduit le mot "homo-ousios" (le Fils est de même nature que le Père).
Le concile d'Ephèse introduit le mot "hypostase", qui désigne "le sujet" de l'incarnation. Grâce à se mot, on peut parler de l'incarnation sans imaginer que ce serait la nature divine qui change. Ce concile précise aussi que la chair du Christ est animée d'une âme humaine (capable de s'unir avec sa divinité).
Le concile d'Ephèse valide l'usage populaire et liturgique du titre "Mère de Dieu", en précisant ce que cela signifie pour Jésus-Christ : "non point que sa nature divine ait commencé à être en la sainte Vierge"... mais "il a été engendré d'elle selon la chair".

Je crois en un seul Dieu Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, et né du Père avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ;
qui à cause de nous les hommes et à cause de notre salut est descendu des cieux, s'est incarné de l'Esprit Saint de la Vierge Marie et s'est fait homme ; il a même été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, est ressuscité le troisième jour selon les Écritures et est monté au ciel ; il siège à la droite du Père et reviendra en gloire juger les vivants et les morts ; et son Règne n'aura pas de fin.
Et en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui avec le Père et le Fils est également coadoré et coglorifié, qui a parlé par les prophètes. Et en une seule sainte Eglise catholique et apoostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen

Symbole de Constantinople, 381

La profession de foi du Concile de Constantinople (en l’an 381) possède la même structure que celle du concile de Nicée (en l’an 325), qui est devenu le point de référence.
L’image spirituelle qui est derrière les expressions doctrinales est celle de quelqu’un qui voit ses enfants se noyer : il plonge. De même, Dieu, voyant l’humanité se noyer dans le mal, plonge en s’incarnant ; il s’agit de Dieu qui s’approche de l’homme, qui rencontre l’homme en devenant homme. 
Sont aussi remarquables la formule mariale, au centre du Credo, et la formule sur l'Esprit Saint, adoré avec le Père et le Fils.

Citations sur le thème : Incarnation

Car telle est la raison pour laquelle le Verbe s’est fait homme, et le Fils de Dieu, Fils de l’homme : c’est pour que l’homme, en entrant en communion avec le Verbe et en recevant ainsi la filiation divine, devienne fils de Dieu.

Saint Irénée (II° siècle)
[Contre les hérésies III, 19, 1]